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2ème frappe balistique en trois jours contre Riyad... pourquoi la coalition se tait?

La frappe balistique contre Riyad pourrait-elle être endogène? frappe du 23 janvier 2021. ©YJC

Cette seconde frappe au missile balistique ou au drone contre la capitale saoudienne, Riyad, qui s'est produite le 26 janvier et qui au contraire de la première, survenue trois jours plus tôt soit le 23 janvier, n'a provoqué ni affirmation ni confirmation de la "coalition" US/Israël/régimes golfiens, devrait bien au contraire focaliser toutes les attentions médiatiques.

Ce black-out médiatique total en est la preuve. En effet, samedi 23 janvier à l’aube, trois missiles ont percé le ciel de la capitale avant que la DCA placée sous contrôle direct des officiers militaires américains en intercepte au moins un pour le détruire. Riyad en a aussitôt accusé Ansarallah qui a démenti formellement poussant certains analystes à y voir une "False flag" concocté par les services secrets saoudiens et ce, dans le strict objectif de pousser Biden à ne plus revenir sur la décision folle de Trump de blacklister le Hezbollah. L'hypothèse tenait la route jusqu'à ce qu'un groupe irakien ne revendique l'attaque, Al-Waad Al-Haq, affirmant que c'était là le prix à payer pour le sang de 32 civils irakiens, massacrés par les deux Kamikazes que Ben Salmane avait fait sauter sur la place al Tayaran de Bagdad le 19 janvier, après les avoir fait infiltré depuis le point de passage frontalier d'Arrar ré-ouvert après 44 ans de fermeture par le PM Kazemi.

Cette revendication non plus, n'a pas mobilisé trop d'intérêt médiatique et pourtant, il le fallait puisque, si la Résistance irakienne est désormais capables de prendre pour cible la capitale saoudienne et ce, en représailles à chaque acte d'agression US/Israël/alliés golfiens les choses finiraient par gravement se détériorer par les USA. Comment ? Sur une distance de presque 1000 kilomètres qui sépare l'Irak de Riyad, les six stations radars de Patriot n'ont pas pu le 22 janvier intercepter la nuée de trois missiles-drones. Avia.pro qui s'y intéresse écrit : "Si les trois missiles sont tirés depuis l'Irak, cela veut dire que l'Arabie saoudite se trouve à peu près dans le même schéma qu'Israël, à savoir assiégé dans le nord, par Ansarallah et dans le sud, par l'Irak. C'est une position insoutenable vu qu'à Riyad, ce n'est pas la batterie de missile Patriot, mais bien le THAAD qui a neutralisé à la toute dernière minute les engins, soit à une distance de 150 kilomètres".

 Or cette remarque renvoie à la seconde frappe au missile "non revendiquée" contre Riyad en trois jours, celle du 26 janvier, frappe qui semble, selon des sites bien informés, n'avoir mobilisé qu'un seul missile balistique que les Patriot ont raté et que le THAAD n'a intercepté qu'à la 90e minute à une distance de 150 kilomètres. Riyad est-il frappé de l'intérieur ? 

« Toute opération est revendiquée avec fierté et honneur », a-t-il ajouté.

Certains analystes commencent à évoquer des "cellules de Résistance active sur le territoire saoudien" qui, commencent à étendre leur champ d'action depuis le Sud saoudien, Najran, Jizan, Asir, soit les provinces où opère désormais Ansarallah, vers le centre. L'hypothèse a de quoi effrayer non seulement les Salmane, mais encore les Israéliens qui n'en sont toujours pas revenus de la frappe ayant visé le 22 novembre Djeddah. Quant aux Américains, ils parlent désormais de vouloir "créer de nouvelles bases en Arabie saoudite". Ces bases qui selon la presse sioniste, devraient s'ériger dans le port saoudien de Yanbu, situé sur la mer Rouge, ainsi que deux aérodromes situés dans le royaume ! 

Ce mercredi matin, le porte-parole du Mouvement d’Ansarallah, Mohammed Abdel Salam et chef de la délégation négociatrice du gouvernement de salut national yéménite a lancé une mise en garde fort significative, juste quelques heures après que les Etats-Unis de Biden, craintifs de voir les troupes US évacuées depuis la Somalie, vers le Yémen où Ansarallah en ferait une bouchée de pain en cas de conflit direct, eurent décidé de suspendre pour un mois le blacklistage d'Ansarallah : « Quiconque a assiégé le Yémen et commis des massacres et des crimes ne devrait pas attendre la négociation et la diplomatie, mais à des représailles », a-t-il écrit sur son compte Twitter mardi soir.

 

Plus significatif encore est cet autre message, celui que Mohamad Ali Al-Houthi, membre du conseil suprême politique qui conseille aux Américains de "boycotter" tout soutien "militaire" à la "coalition d'agression" et ce, au plus tard jusqu'au 26 février, soit date de l'expiration de la suspension du blacklistage d'Ansarallah : "Les Etats-Unis devront émettre un communiqué pour y annoncer le boycott de tout Etat vendeur d'armes, d'avions ou tout Etat apporteur du soutien logistique à l'Arabie saoudite et à sa coalition. Il vaut mieux que les Américains le fassent avant le 26 février"... C'est clair et net comme un ultimatum...

 

 

  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV