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Riposte/Iran : "CentCom débordé, 50 jours d'état d'alerte, les troupes US mortes de peur "

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La frappe aux missiles de l'Iran contre la base américaine d'Aïn al-Asad, à al-Anbar, en Irak, en janvier 2020. ©TeleSUR

C'est la chasse aux GI's dans tous les sens : mardi, un premier soldat US a été tué au Koweït, mort confirmée par le CentCom, mais qui a été donnée comme étant un incident de voiture survenu en plein exercice militaire à l'extérieur de la base aérienne US dans ce pays qui se trouve paradoxalement pas loin des frontières irakiennes où les convois militaires US sont attendus au tournant avant d'être pris régulièrement pour Cible. Peu de temps après cette information, les médias US ont affirmé que Le Pentagone envisageait de créer une nouvelle base en Jordanie, mais personne n'a pris cette information au premier degrès. Des observateurs ont plutôt réinterprété l'info dans ce sens : encerclées par la Russie sur l'ensemble du territoire irakien et  coupées sur les artères principales de communication, les forces US commencent pour la première fois à envisager un retrait qui pourrait précéder un redéploiement de troupes en Jordanie. Et en Jordanie, vont-elles être à l'abri? 

Le régime israélien a procédé dans la nuit de mardi à mercredi 13 janvier à des raids massifs contre la Résistance irakienne à Abou Kamal, raids lancés depuis le ciel de la Jordanie. Dans le camp de la Résistance, personne n'est dupe: ces raids ont été menés à l'aide des Américains. Pourquoi alors préserver les troupes US en Jordanie?  Signe des temps, une source de sécurité a révélé, mardi, que de nouvelles sociétés de sécurité américaines étaient arrivées à la base aérienne d'Aïn Al-Asad, à l'ouest du gouvernorat d’al-Anbar. Les Américains se sentent partout pourchassés. 

La source a déclaré dans un communiqué à l'agence de presse Al-Maalomah que « la base aérienne d'Aïn Al-Asad dans la localité d'al-Baghdadi dans le district de Hit, à l'ouest d'al-Anbar, a été témoin de l'arrivée d'un certain nombre de nouvelles sociétés de sécurité par un avion privé ».

 « Les responsables de la sécurité irakiens stationnés dans le bâtiment de la base n'ont aucune information sur l'arrivée de ces entreprises», a déclaré la même source, notant que «cette étape est intervenue après la décision des forces américaines de se retirer de certaines provinces vers la base aérienne d'Aïn Al-Asad».

Des sociétés de sécurité pour transporter leurs équipements militaires depuis diverses provinces et pays voisins. Et il semble que les attaques croissantes de la Résistance ont littéralement provoqué la fuite de pas mal d"entrepreneurs". Un peu comme les Israéliens, les forces américaines en Asie de l’Ouest sont en état d'alerte depuis près de 50 jours par crainte d’une riposte iranienne à l'assassinat du général Qassem Soleimani, une riposte que Téhéran a promise d'être "implacable". Or l'état d'alerte s'eternise, là encore comme en Israël. Le quotidien américain Politico citant un responsable militaire américain a écrit dans son rapport datant du 10 décembre que « l'armée américaine est en état d'alerte et a renforcé la protection de ses forces dans la région de l’Asie de l’Ouest pour répliquer à une éventuelle attaque iranienne ». Selon ces rapports, ces mesures se sont notamment intensifiées le 3 janvier (anniversaire de l'opération terroriste américaine contre les commandants de la Résistance) et l'attente se fait tuante. 

La cacophonie est d'ailleurs totale : les États-Unis ont pris des décisions souvent contradictoires, ce qui témoignait de l’état d'embarras dans lequel se trouvaient les responsables militaires US. L'une d'elles a été l'annonce de la décision de retirer l'USS Nimitz du Moyen-Orient. Trois jours après, le Pentagone a annoncé dimanche 3 janvier que le secrétaire à la Défense par intérim Christopher Miller était brusquement revenu à son ordre antérieur. Puis jeudi, il avait fait voler une paire de bombardiers B-52 depuis leur base de Barksdale, en Louisiane, vers le Moyen-Orient et revenir pour « dissuader l'agression » dans la région .Les agences de renseignement américaines disent depuis des mois que l'Iran, ou ce qu'elles appellent « les forces par procuration soutenues par l’Iran », cherchent à cibler des officiers militaires américains et des responsables civils dans la région en représailles à l'assassinat du général Soleimani. Mais Téhéran utilise cette attente comme une arme de démoralisation, tapant sur les nerfs des troupes US". 

Et le journal ajoute :" A l'occasion de l'anniversaire de la frappe de missiles iraniens sur les forces américaines stationnées à la base d'Aïn al-Assad en Irak, le Washington Post a écrit que les militaires américains ont survécu à la frappe de missiles iraniens sur Aïn al-Assad, mais un an plus tard, ses conséquences sont évidentes. Cette crainte mortelle que vivent toutes les troupes US au Moyen-Orient se renouvelle à l'annonce de chaque exercice militaire iranien et l'Iran ne cesse d'aller d'un exercice à l'autre : à chaque manoeuvre balistique, les marines ont l'ordre de se retrancher dans des abris pour éviter un Ain al-Asad bis, c'est tuant et cela ne peut durer longtemps. Les Iraniens n'ont pas peur de la dissuasion US". 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV