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Des sites anti-ciblage à l'EMP qui produisent 120 kg d'uranium à 20% ? avis de tempête sur Israël ...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Image satellite du site de l'usine d'enrichissement d'uranium de Fordo, près de la ville de Qom, en Iran. (Capture d'écran YouTube/Google earth)

L'Iran annonce officiellement avoir déverrouillé des unités de l'enrichissement de l'uranium à 20% et en a bien informé l'AIEA. Il s'agit d'un taux particulièrement de l'enrichissement de de l'uranium particulièrement significatif dont l'annonce se fait alors même qu'au bout d'un mois d'escalade intense, les Américains annoncent le retrait de leur groupe d'attaque aéronaval, USS Nimitz de la région. Pour une Amérique qui n'a cessé ces dernières semaines de bomber le torse et d'insinuer qu'une reprise des travaux sur les sites nucléaires iraniens recevrait une réponse à B-52, c'est évidemment une royale déculottée. Surtout que cette annonce intervient 6 mois après un acte de sabotage, qui s'est produit à Natanz, acte que les autorités du pays ont reconnu l'origine extérieure. En six mois d'efforts, l'Iran a-t-il réussi à doter ses sites nucléaires de moyens de défense "appropriés" pour éviter que l'incident du mois de juin ne se reproduise pas? Bien possible. 

Surtout que l'Iran a officiellement informé l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de son intention d'enrichir de l'uranium à 20%, intention qui fait écho à la récente législation adoptée par le Parlement. Ce niveau d'enrichissement  avait été atteint avant la conclusion de l'accord international de 2015 sur le programme nucléaire mais vu le refus du camp occidental à respecter ses engagements, cette limitation du taux d'enrichissement n'a plus de sens. Le président de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, (OIEA), Ali Akbar Salehi, a d'ailleurs déclaré que Téhéran avait notifié à l’agence viennoise sa décision de renforcer les activités d'enrichissement conformément au projet de loi que le Parlement a adopté il y a un mois.

 « Les inspecteurs de l’AIEA ont été invités à se rendre en Iran, car le pays va briser les scellés sur les équipements nucléaires sous la surveillance de l’AIEA afin de reconstituer les capsules de gaz d’uranium », a ajouté vendredi Salehi lors d’une émission télévisée avant d'indiquer que l'OIEA est tenue d'exécuter les projets de loi ratifiés par le Parlement et les ordres émis par le gouvernement. Dans un communiqué publié vendredi, l'AIEA a déclaré que la République islamique d’Iran avait envoyé une lettre à l'agence le 31 décembre concernant sa décision d'enrichir de l'uranium jusqu'à 20% à l'usine de Fordo, près de la ville iranienne de Qom.

 La lettre de l’Iran à l’Agence… n’indiquait pas quand cette activité d’enrichissement aurait lieu, mais plus d'un analyste estime qu'il s'agit non seulement un défi politique de taille à lancer aux USA et à leur nouvelle administration mais aussi un pied de nez à l'axe US/Israël, à l'origine du sabotage de Natanz et surtout du meurtre le 27 novembre dernier du physicien nucléaire en chef et vice ministre iranien de la Défense, Fakhrizadeh, assassiné non lin de Téhéran. 

En effet, à la veille du premier anniversaire de l'assassinant du commandant en chef de la Force Qods, le 3 janvier 2020, l'annonce d'un enrichissement à 20% de l'uranium iranien sur le site sous terrain de Fordo ne peut être anodin, l'Iran cherchant à bien signifier que l'élimination physique de ses savants nucléaires ne changera pas d'un iota ses objectifs nucléaires. Certains observateurs vont aussi jusqu'à y voir une première étape de la riposte iranienne contre Israël dont le Mossad, aidé par les services secrets US et sans doute OTAN, a réussi au bout 20 d'efforts à éliminer le scientifique Fakhriadeh à l'aide d'une mitrailleuse télécommandée et à guidage satellitaire et donc à distance.

Mais cette riposte iranienne semble être pluri-couche : en octobre, Ali Akbar Salehi, avait déclaré  à la télévision d'État que l'installation détruite en juillet était remplacée par une nouvelle "au cœur des montagnes autour de Natanz". La profondeur de cette nouvelle installation n'a évidemment pas été annoncée, et bien que l'explosion du milieu de l'été ait retardé l'assemblage de nouvelles centrifugeuses, l'Iran continue à aller puissamment de l'avant. La grande question : pour cette nouvelle installation, l'Iran a-t-il opéré en sorte que des incidents de juillet dernier, premier acte d'un scénario US/Israël qui a débouché sur l'assassinat du docteur Fakhrizadeh ne puissent se reproduire?

"Sans nul doute. Il y a peu de massives cyberattaques ont été rapportées par les médias israéliens, cyberattaques visant les infrastructures économiques, militaires mais aussi nucléaires en Israël. Les analystes estiment que l'annonce de l'enrichissement à 20% alors même que des milliers de "data" ont été piratés dans le secteur sensible de la défense et du nucléaire israéliens n'est pas étranger à la riposte iranienne. Cette riposte que tout le monde croit être balistique, pourrait avoir des formes encore plus inattendues. Le programme nucléaire israélien est loin d'être à l'abri de la vengeance iranienne. Aussi l'annonce d'un enrichissement à 20% pourrait aller encore plus loin. Le Parlement iranien a enjoint l'exécutif à produire au moins 120 kilogrammes d'uranium enrichi à 20% par an et à le stocker à l'intérieur du pays dans les deux mois suivant l'adoption de la loi. La loi exhorte en outre l'OIEA à démarrer l'installation, l'injection de gaz, l'enrichissement et le stockage de matières nucléaires jusqu'à un degré d'enrichissement approprié dans un délai de trois mois en utilisant au moins 1000 centrifugeuses IR-2m. Avis de tempête sur Israël? 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV