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L'arme la plus secrète du CGRI contre l'USS Georgia? l'USS Nimitz a déjà fuit ...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'USS Georgia. (Archives)

Miller, le ministre US de la Défense s'est voulu le plus sobre possible mais la mesure est si lourde en sens qu'aucune tournure langagière, aussi habile soit-elle, ne saurait la maquiller : Alors même que tous les données de renseignement donnent la "riposte de l'axe de la Résistance "à l'assassinant de Soleimani pour être imminente, l'USS Nimitiz se barre !

D'aucuns diraient que ce porte avion US depuis qu'il se trouve dans la région n'a fait que d'évacuer de soldats - tantôt d'Afghanistan tantôt de Somali) au lieu de s'atteler aux affaires de guerre, n'empêche que les Américains avaient fait un tas d'une présence navale que tous les experts militaires qualifiaient plutôt de "fardeaux" si une guerre venait à éclater contre l'Iran. Au fait, sans l'USS Nimitz dans la région, région qu'il quitte avec ses 61 avions à bord et ses destroyers et corvettes d'escorte, les B-52 US, là encore largement mis à profit médiatique ces derniers jours, ne serviraient pas à grand chose, même si ces vieux appareils nés dans les années 50 continuent à roder sur les frontières syro irakiennes, dans le ciel du golfe Persique ou ailleurs. 

Vu la troisième personne qu'emprunte Miller dans son communiqué où il annonce le départ de l'USS Nimitz, les stratèges américains auraient dû bien avoir grillé leurs cellules grises avant d'arriver à cette conclusion que formule d'adjoint de Miller, Jonathan Rath Hoffman, en ces termes :  «Le secrétaire apprécie le travail acharné, l'engagement et la flexibilité de plus de 5 000 marins et Marines du Nimitz Carrier Strike Group qui ont démontré à plusieurs reprises l'excellence opérationnelle en fournissant un appui aérien aux opérations de combat contre les terroristes en Irak et en Afghanistan et en assurant la sécurité maritime dans les voies navigables critiques ». 

Pour plus d'un chroniquer militaire occidental,  le retrait de Nimitz s'avère gênant puisque a décision a été prise un jour après que des bombardiers B-52 de l'armée de l'air américaine eurent volé sans escale depuis les États-Unis vers le golfe Persique, laissant entendre qu'une campagne de bombardement contre les sites nucléaires iranien étaient pour pas plus tard que d'ici quelques jours. Surtout que pendant les jours qui ont précédé le retrait du navire de guerre, des officiers militaires américains anonymes se succédaient pour affirmer aux journalistes que les États-Unis avaient détecté des signes indiquant que l'Iran s'était préparé à d'éventuelles attaques contre des cibles américaines ou alliées en Irak ou ailleurs au Moyen-Orient et que par conséquent, l'USS Nimitz devrait foncer droit vers le détroit d'Hormuz où l'USS Georgia, sous marin nucléaire doté de ses 105 Tomahawk attendait de pieds ferme. 

Mais l'USS Nimitz a rebroussé le chemin avant et surtout parce que dans tout clash à avenir, il n'a aucune chance face à l'Iran. Certes c'est une mastodonte de la mer comme aiment à le décrire la presse US, mais une mastodonte au pied d'argile : en août 2020, sa réplique que les Iraniens ont conçu depuis des années pour besoin d'exercices militaires, ramené depuis Bandar Abas sur les lieux de l'exercice Grand Prophète 14  a été visé et coulé sous les caméras des satellites américaines et ce, de la la manière la plus proche des circonstances de guerre qui soit, les Iraniens n'ayant pas trop de gout pour des scènes hollywoodiens. 

A l'époque The Drive qui a commenté l’événement précisait que  la présence de 16 F-18 Super Hornet à bord ne saurait sauver le bâtiment le jour J, puisque les nuées de drones et de roquettes risquent de submerger  les radars et d'aveugler la DCA anti missile. La revue a tenu même à diffuser très discrètement des images de l'attaque aux vedettes simultanées contre la réplique de Nimitz, la revue ayant souligné le CGRI en avait fait une bouchée de pain de "ses missiles de précision surface-mer" : " une fois cette phase dépassée, les unités de commando navales, les unités héliportées du CGRI ont réussi une spectaculaire opération de débarquement à bord de Nimitz juste après une copieuse frappe aux missiles balistiques et de croisière et des salves de roquettes destinées à aveugler la DCA du bâtiment."

Mais l'USS Nimitz parti, il reste l'USS Geaorgia, diraient les chroniqueurs militaires. Mais là encore il y a des réserves à formuler : cet après midi soit à la veille du premier anniversaire de l'assassinant du général Soleimani à l'aéroport de Bagdad, le commandant en chef du CGRI, le général de brigade Salami s'est rendu sur l’île stratégique iranienne de Bou Moussa qui avec la Grande et la Petite Tombe constituent un rempart insulaire face à toute action ennemie. Il a inspecté les unités de la DCA et les unités balistiques sur place.  

"L'Iran a prouvé dans l'acte et la parole que tout frappe ennemi, il la riposterait de façon décisive, irrévocable et forte. Aucune menace ni agression qui se dirigent contre nous, n'échappe à notre réponse et là à Bou Mossa, le monde entier est témoin d'une partie de larges capacités marines du CGRI. Ces capacités s'étendent à sub-surface faisant de l'Iran une puissance sous marine aussi bien en termes d'interception que d'attaque. Et puis l'Iran, on le sait bien, dispose des milliers de mines marines d'une extraordinaire capacités. Il y a aussi des bombes intelligentes à bord nos drones marines ou nos hélicoptères et avions. Et tout ceci, on l'a conçu spécifiquement pour détruire les objectifs au fond de la mer. "

Ce 2 janvier le général n'en a pas parlé, mais outre l'arsenal précité, l'USS Georgia, soit cette dernière cartouche qui reste à l'US Navy face à l'Iran devra se préparer à faire face à autre chose, Ya Mahdi. Dévoilé à moitié en mai 2020 et  au milieux des vedettes rapides déposes en ordre Ya Mahdi serait un sous-marin sans pilote dont le projet a commencé il y a quelques temps mais qui semble avoir bien progressé.

L'absence d'une ouverture visible sur la coque et la petite taille du sous-marin indiquait lors de la cérémonie de son dévoilement en mai qu’il s’agit d’un UUV. Dans le détroit d'Hormuz et le golfe Persique, l'Iran a juste besoin de ce genre de submersibles vu l’étroitesse des lieux. C’est un excellent levier dont se dote le CGRI en cas de confrontation avec les navires US de surface mais de sub-surface. Surtout si "Ya Mahdi" soit doté de torpille supersonique Hoot ou reconverti en un plate-forme kamikaze pour réserver aux navires américains des surprises "bien profondes". 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV