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Syrie : Pékin et Moscou dénoncent l’hypocrisie allemande

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Corvette made in Allemagne d'Israël dans le port militaire de Haïfa. © Times of Israel

Une session du Conseil de sécurité de l'ONU sur la Syrie a été le témoin d'une vive confrontation verbale entre l'Allemagne d'une part et la Russie et la Chine d'autre part. Et l'affaire à Moscou et à Pékin a atteint le point de remettre en question le droit de Berlin à demander un siège permanent au sein de l'instance.

Au cours de la vidéoconférence organisée en raison des mesures de lutte contre la pandémie de Covid-19, l'ambassadeur allemand Christoph Hosgen a déclaré : 

«Il est extrêmement ironique que nous regrettions que les marchandises humanitaires n'aient pu atteindre la Syrie, alors que nous connu la même chose au mois de juillet quand la Russie et la Chine ont empêché l'aide humanitaire d'arriver à ce pays ». 

Début juillet, Moscou et Pékin avaient usé de leur droit de veto pour empêcher la publication d'un projet de résolution germano-belge prolongeant d'un an le mécanisme d'aide transfrontalière à la Syrie à travers deux passages frontaliers avec la Turquie qui ne sont pas contrôlés par le gouvernement du président Bachar Assad.

« Au lieu de se plaindre des sanctions à chaque fois, la Russie et la Chine devraient revenir sur leur décision et autoriser l'ouverture de plus de points de passage afin que les gens puissent réellement obtenir de la nourriture et des médicaments dont ils ont besoin », a ajouté l'ambassadeur d'Allemagne lors de la vidéoconférence.

« À l’issue de ces deux années passées au Conseil de sécurité, nous devons être honnêtes : cette instance a laissé tomber le peuple syrien. La Russie a également contribué par elle-même à la souffrance et à la mort du peuple syrien ».

 L'adhésion de l'Allemagne au Conseil de sécurité de l'ONU expire le 31 décembre, après avoir occupé un siège non permanent dans cet organe de l'ONU pendant deux années. C'était la dernière session prévue du Conseil de sécurité sur la Syrie cette année, et donc la dernière au cours de laquelle l'Allemagne pourra apporter sa contribution au dossier.

En réponse à l'intervention de l'ambassadeur allemand, l'ambassadeur adjoint russe Dmitri Poliansky a déclaré que si le Conseil de sécurité avait vraiment laissé tomber la Syrie, la raison en était le "comportement hypocrite" de l'Allemagne et de tous les Occidentaux. S'adressant à l'ambassadeur d'Allemagne, il a ajouté:

En réponse à l'intervention de l'ambassadeur allemand, l'ambassadeur adjoint russe Dmitri Poliansky a déclaré que si le Conseil de sécurité avait vraiment laissé tomber la Syrie, la raison en était le "comportement hypocrite" de l'Allemagne et de tous les Occidentaux. S'adressant à l'ambassadeur d'Allemagne, il a ajouté :

« Vous avez fait de cette rencontre un merveilleux adieu (...) mais, franchement, vous ne nous manquerez pas » ; « Grâce à vous, de nombreux membres des Nations unies qui avaient précédemment soutenu l'Allemagne pour être membre permanent du Conseil de sécurité se demandent maintenant si une telle dose d'ironie devrait désormais être autorisée au sein de cette instance ».

À son tour, le représentant chinois Yao Shaojun s'est moqué de la "conférence" donnée par l'ambassadeur allemand, soulignant que les sanctions imposées par les États-Unis et l'Union européenne au gouvernement syrien avaient empêché la réalisation effective des projets humanitaires en Syrie car elles avaient notamment empêché le transfert des fonds nécessaires.

Lire plus: A Pékin, le MAE syrien dénonce le terrorisme

« Si l'Allemagne veut rejoindre le Conseil de sécurité, le chemin à parcourir sera difficile », a déclaré le diplomate chinois. Et de poursuivre : « La performance de l'Allemagne au Conseil de sécurité n'a pas été conforme aux attentes du monde ou de cet organe ».

Le Conseil de sécurité se compose de cinq membres permanents qui ont un droit de veto (Russie, Chine, États-Unis, Grande-Bretagne et France) et de dix membres non permanents, élus pour un mandat de deux ans.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV