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D'où partira la première "salve" de missiles contre Israël... et les États Unis?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un bombardier américain B-52 en mission "défensive" dans le golfe Persique à l'approche de la riposte promise de l'Iran contre l'Israël, le 11 décembre 2020.

L'Empire retient son souffle! 15 jours après l'assassinat près de Téhéran de Mohsen Fakhrizadeh, le physicien nucléaire en chef et vice-ministre iranien de la Défense, dans une fusillade terroriste signé Mossad-CIA qui, suivant le droit international, relève d'un acte de guerre, le commandant en chef du CGRI, le général Hossein Salami a lancé un ultime ultimatum: "L'agresseur va le payer et il va le payer très chèrement". Vu les communiqués effrayés de McKenzie, chef de l'organisation terroriste du CentCom, qui commentant le décollage mercredi 9 décembre d'une base en Louisiane de deux B-52 et leur apparition dans le ciel du golfe Persique pour la seconde fois en l'espace de deux semaines, puis leur rodage, non loin du ciel syrien, puis saoudien puis israélien et ce, pour une durée de 36 heures, l'axe US-Israël se dit visiblement que l'heure de la riposte est proche : vendredi 11 décembre, McKenzie bafouillait presque dans un lange empreint d'un malaise évident que la mission de deux B-52 consiste à créer une "dissuasion" face à "une possible agression iranienne" dont les signes "se sont multipliés ces derniers jours".

L'intéressé n'a toutefois pas expliqué comment ces deux appareils B-52 pourraient "dissuader" l'Iran, alors même qu'au moindre agissement mal placé de l'aviation US, une fois l'heure H sonnée, ce sera des avalanches conjuguées de missiles iraniens qui s’abattraient sur al-Udeid, al-Dhafra, la Ve flotte US...voire  Ain al-Asad. Au fait, McKenzie a beau tenté de le faire comprendre aux journalistes, sans vouloir en avoir l'air : 

"Pour la première fois de l'histoire de l'Empire, les États Unis d'Amérique ont besoin de se défendre!", ce qui mérite d'être célébré à titre d'un tournant. 

Il y a peu The National Interest écrivait : « Une campagne aérienne de B-52 contre l'Iran ne sera ni facile ni garantie, si les bombardiers sont contraints de pénétrer dans l'espace aérien iranien. D'abord pour cause de la DCA iranienne composée entre autres du S-400 iranien Bavar-373, déjà testé avec succès en Syrie et dont la portée utile atteint 300 kilomètres. C'est un système appuyé aussi par les S 300 PMU-2 S russe, eux aussi d'une portée de 250 km. » A ceci s'ajoutent des capacités de guerre électronique (interception des communications et brouillage), de plus en plus larges de l'Iran (que d'aucuns disent ne pas avoir été étranger avec le crash le 20 janvier 2020 d'un E-IIA américain avec les hauts officiers de la CIA à bord dont le fameux Mike D'Andrea en plein province de Ghaznie en Afghanistan, NDLR). 

Et l'article d'ajouter : « Mais le B-52H a d'autres mauvaise surprises à vivre si les fameux "Tom Cat" iraniens décidaient d'entrer, eux aussi, en combat aérien avec. En septembre, l'Iran a dévoilé un missile air-air Fakour. C'est un missile air-air iranien basé très exactement sur le missile américain AIM-54 Phoenix que les F-14 Tomcats iraniens utiliseront  pour intercepter et détruire des cibles aériennes à longue distance. Il a une portée de 150 km, une vitesse de Mach5 et un système de guidage qui lui permet de toucher une cible indépendamment du radar de l'avion lanceur. Depuis octobre 2011, l'Iran a annoncé sa production en masse. Les B-52H pourraient être la proie facile des Fakour iraniens. » Evidemment ce sont des choses qui ne se disent pas quand on est McKenzie et qu'a toute une cohorte de valets et devenus israéliens et golfiens et otaniens paniqués, à calmer et que surtout on se trouve à la veille d'une situation pré-guerre avec la seule partie anti-Empire au monde, Axe de la Résistance, qui sait se faire respecter.

Peu de vantardise donc dans le discours du général McKeznie qui a encore une fois répété que "la dissuasion américaine contre l'Iran n'a pas de dimension militaire". Sauf que militaire ou pas, c'est la Résistance qui en décide ! Vendredi le 11 décembre toujours, et presque simultanément à McKenzie, ce fut le tour du chef de l'état-major sioniste, Aviv Kochavi, de bomber malhabilement le torse. Encore sous le choc d'avoir à expliquer à sa hiérarchie et aux colons comment en octobre, au plus fort de l'exercice "Lethal Arrow", un drone (peut être plus) du Hezbollah a si allègrement sillonné le ciel de la Galilée, au dessus des centres militaires, des sites sensibles et ce, dans l'objectif d'identifier des cibles des attaques balistiques de la Résistance à venir, le Sioniste s'est fendu d'un nouveau coup de bluff :

« Cette année, nous avons attaqué environ 500 cibles sur tous les théâtres de guerre, et en plus nous avons effectué de nombreuses opérations sous le sceau du secret-défense, nous opérons intensivement sur six théâtres d’opérations, il y a des arènes avec des activités quotidiennes et certaines avec activité hebdomadaire ou mensuelle alors que dans la plupart des pays entourant Israël, il y a des zones sans gouvernance (états faillis), ce qui nous met au défi d’utiliser des méthodes classiques.»

Ce méga coup de bluff, le général cherchait à le vendre pour maquiller la terreur que vit sa hiérarchie, depuis qu'un cinquième front anti-Israël vient de s'ouvrir au Golan avec en filigrane une cascade de protestation druzes anti-israéliennes, sur fond de ce qui ressemble à des raids armés en préparation, l'armée israélienne ayant été mardi dernier mise à la rude épreuve après une série d'explosions totalement censurées au Golan occupé. L'allusion aux "six théâtres d'opération" y renvoie d'ailleurs en partie, le Golan étant désormais à ajouter au sud Liban, à Gaza et au Yémen dans le cadre de la riposte promise au meurtre de Fakhrizadeh dont la mort coïncide presque avec le premier anniversaire de l'assassinant à Bagdad du grand général Soleimani. D'où cette phrase qui sort aussitôt après et instantanément de la bouche de Kochavi et qui en dit long sur l'atmosphère ambiante:

« L’enracinement iranien en Syrie connaît un net ralentissement en raison de l’activité de Tsahal, mais nous avons encore un long chemin à parcourir pour atteindre nos objectifs ce théâtre d’opération, qui tente de se frayer une route vers Israël. »

"Net ralentissement"? Des sources militaires russes citées par Avia.pro le contredisent : « L'Iran se prépare à de véritables frappes de missiles contre Israël. Le 10 décembre, un avion cargo iranien Boeing 747 a atterri à l'aéroport international de Damas, qui aurait pu livrer un radar à longue portée à la Syrie dans le stricte objectif d'intercepter des chasseurs israéliens. La cargaison pourrait également inclure davantage de systèmes de défense aérienne iraniens modernes Bavar-373 idem que des systèmes de missiles de croisière et tactiques capables de frapper le territoire israélien. La Syrie est un allié de l'Iran et son ministre des Affaires étrangères a été cette semaine à Téhéran visiblement pour des coordinations en ce sens. Fayçal Meqdad n'a pas cessé à chacune de ses rencontres d'évoquer la mort du scientifique nucléaire iranien qui a été aussi vice-ministre de la Défense. » 

Et Avia.pro d'ajouter : « On sait que l'avion a effectué son vol depuis l'Iran et à travers le territoire de l'Irak voisin. Auparavant, selon des ressources de surveillance ouvertes, l'Iran avait utilisé à plusieurs reprises la base aérienne militaire russe "Hmeimim" pour ses vols militaires, bénéficiant de la couverture aérienne que pourrait leur offrir la DCA russe, en cas d'agissements israéliens. Or cette fois, c'est l'aéroport de Damas qui a été choisi, comme signe d'avertissement à Israël. Des frappes probables d'Israël sont attendus mais cette fois l'aviation israélienne risque de faire face à de notable surprises. »

Et le site d'ajouter : « Quant à la Russie, elle ne s'opposera évidemment pas à une riposte iranienne vu que leur ambassadeur à Tel-Aviv l'a presque réclamée. La Russie vient d'ailleurs de rassurer toutes les parties  sur son intention en évoquant vendredi que ses "troupes continuent à faire leurs patrouilles dans le Golan, non loin de la ligne Alpha et qu'elles assistent les forces syriennes dans la campagne de Quneitra, séparant les forces syriennes et israéliennes : «Le plus important est le travail des individus. Nous menons des exercices conjoints, y compris des évacuations, le transfert de renforts et des attaques dissuasive », a déclaré le commandant de l'une des brigades russes dans un entretien avec TASS avant d'ajouter : « Notre mission est de surveiller le cessez-le-feu, de montrer la présence militaire russe et de protéger l'armée russe. »

En termes claires, la Russie a rompu sa neutralité, quitte à rendre infiniment plus ardue pour Israël la confrontation à venir...

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SOURCE: FRENCH PRESS TV