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Arme téléguidée, recours au satellite, le front spatial?

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Le savant atomiste iranien, Mohsen Fakhrizadeh, a été assassiné le vendredi 27 novembre 2020 en banlieue de Téhéran. ©Tasnim

Devant la presse, le secrétaire du Conseil de sécurité nationale de la RII est revenu sur certains détails en rapport avec l’assassinat du physicien atomiste Mohsen Fakhrizadeh, tandis que les derniers rapports renforcent la piste d’une implication de Tel-Aviv.

Tout comme l'a affirmé le secrétaire du Conseil de sécurité nationale de la RII, le parcours du physicien martyr Mohsen Fakhrizadeh et les services qu’il a rendus au pays sont « indescriptibles ».

En marge de la cérémonie des funérailles du scientifique atomiste iranien, Mohsen Fakhrizadeh, ce lundi 30 novembre, le secrétaire du Conseil de sécurité nationale, Ali Chamkhani, a affirmé :

« C'est toujours en vain que l’ennemi a essayé pendant 20 ans de l’assassiner. Il faut dire que cette fois-ci aussi, comme par le passé, les systèmes de renseignement du pays avaient prévu avec exactitude la probabilité d’un attentat contre la personne [du Dr Fakhrizadeh] ainsi que l’endroit où cela pourrait se produire. »

D’après l’Agence de presse Fars News qui cite M. Chamkhani, les appareils de renseignement du pays savaient parfaitement que le Dr Fakhrizadeh serait ciblé.

Ils avaient même accédé à des informations qui dévoilaient l'endroit où l'attaque allait avoir lieu et d'ailleurs ils ne s'étaient pas trompés là-dessus.

Devant les journalistes, le secrétaire du Conseil de sécurité nationale a précisé : « Nous avons malheureusement affaire à une opération compliquée menée au moyen d'équipements électroniques ; aucune personne n’était présente sur le lieu de l’incident, cependant différents indices restent à évaluer encore. Néanmoins, nos informations sur le planificateur de cet [attentat] et ses antécédents, sont à jour. »

Chamkhani a évoqué le fait que « le groupuscule terroriste des Monafeghine (Organisation des Moudjahidine du peuple, OMPI) a été impliquée dans l'attaque et que « l'acteur criminel impliqué dans cette affaire est certainement le régime sioniste [et plus précisément] le Mossad ».

L’agence de presse Fars News a partagé dimanche de nouveaux détails sur l’assassinat de Mohsen Fakhrizadeh.

D’après cette version des faits, la voiture de Fakhrizadeh a été prise pour cible par une mitrailleuse télécommandée installée dans le coffre d'une camionnette Nissan garée à 150 mètres du passage de la voiture de M. Fakhrizadeh. Le pick-up Nissan a explosé, laissant conclure qu’il s’agissait d’une autodestruction. Fars News a ajouté que l'attaque n'avait duré que trois minutes. Aucun homme armé n’a pris part à l’assassinat, selon le rapport de l’agence.

De même, la chaîne arabophone iranienne Al-Alam a annoncé ce lundi que le pays avait accédé à des documents aptes à prouver que le régime israélien était bel et bien impliqué dans l’attentat de Mohsen Fakhrizadeh.

« Le régime sioniste a utilisé des éléments contre-révolutionnaires qui avaient pris en charge la logistique et les préparatifs de l’opération. »

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Le rapport d’Al-Alam ajoute que l’arme utilisée dans  l’attentat du savant iranien avait été une arme israélienne à guidage satellitaire.

Le grand savant atomiste iranien, Mohsen Fakhrizadeh a été lâchement assassiné le vendredi 27 novembre dans la banlieue de la capitale, Téhéran. Une explosion à la voiture piégée suivie d'une fusillade a visé le savant atomiste alors qu'il circulait à bord de son véhicule accompagné de sa femme et de ses gardes du corps. Fakhrizadeh a été grièvement blessé avant d'être évacué à l’hôpital à bord d'un hélicoptère et avant de succomber à ses blessures.

Dès les premières heures après l’attentat, le ministre des Affaires étrangères a fait état d'« indices » plaidant en faveur de « l'implication d'Israël ». Ni Netanyahu ni les autres personnalités de l'entité sioniste n'ont d'ailleurs jamais caché leur haine de Fakhrizadeh; le Premier ministre israélien ayant déjà cité le nom du scientifique comme étant la cible des brigades de terreur sionistes.

D’où ce message très clair du commandant en chef des forces armées iraniennes, l'Ayatollah Ali Khamenei: « L’éminent savant du nucléaire et de la défense du pays, Mohsen Fakhrizadeh, a été tué en martyr par des mercenaires à la solde de criminels qui tuent des personnes sans pitié. Ce fut une personnalité scientifique hors pair qui a sacrifié sa vie entière au progrès de la nation, un progrès qu'il voulait durable. Sa mort en martyr est bien la récompense qu'il méritait auprès du Tout puissant. J’appelle par conséquent tous les responsables du pays à entreprendre de toute urgence deux mesures importantes : d’abord, punir irréversiblement les auteurs et les commanditaires de ce crime abject et ensuite, poursuivre les travaux scientifiques et techniques qu'avait entamés le martyr Fakhrizadeh et qu'il menait d'une main de maître. »

Certaines sources y voient surtout les prémices de ce qui pourrait être une réponse balistique à l'image de la frappe contre la base américaine Aïn al-Asad du 8 janvier dernier, se référant d'abord à cette décision prise par Israël qui a prudemment fermé son espace aérien dès le mercredi sur les hauteurs du Golan occupé et ensuite aux propos tenus par le commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique, le général de division Hossein Salami qui a affirmé dès vendredi soir que « la riposte vient d'être mise à l'ordre du jour ».

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV