A peine arrivées dans le Haut-Karabakh, des troupes russes de maintien de la paix sont tombées dans une embuscade.
Un groupe de soldats russes de maintien de la paix qui patrouillait sur le territoire du Karabakh, est tombé de façon inattendue dans une embuscade tendue par des "éléments inconnus armés", rapporte Al-Masdar News. S'en sont alors suivis un intense échange de tir et le recours aux armes de gros calibre, affirme le site sans donner des détails sur le nombre de victimes éventuelles. Cette embuscade a eu lieu alors que le vendredi 13 novembre les gardes-frontières iraniens ont repoussé puissamment une tentative d'infiltration dans la province l'Azerbaïdjan occidentale à coup d'artilleries lourdes.
Selon des sources, le convoi militaire russe est tombé dans une embuscade dans la région d'Aghdam. Pour le moment, il n'y a pas de déclarations officielles de la part du commandement des forces de maintien de la paix de la Russie dans le Haut-Karabakh. L'attaque aurait été menée par des éléments pro-Ankara précédemment transférés dans la région.
Ces terroristes sont justement les mêmes que la Turquie a transféré de la Syrie et qu'elle dit vouloir maintenir dans le Haut-Karabakh malgré l’accord de paix négocié par la Russie, entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), antenne du MI6, curieusement hyperactive dans le dossier caucasien.
Selon cette source basée à Londres, plusieurs groupes de terroristes resteront dans la région malgré la fin de toutes les opérations militaires : « La Turquie dit que ces éléments sont originaires de cette région, en particulier du Caucase. » Or, poursuit l'OSDH il s'agit essentiellement de « miliciens turkmènes pro-Turquie ».
Environ 2 580 terroristes syriens, à la solde de la Turquie ont participé à la grande offensive azerbaïdjanaise sur le Haut-Karabakh, qui a débuté le 27 septembre et qui a manqué son objectif à la faveur d'un cessez-le-feu signé Russie, lequel a permis la création d'une base aérienne russe en plein Caucase Sud, baptisée "Centre de surveillance de la trêve".
Au moins 293 terroristes ont été tués en 44 jours de combat. Les corps de 225 d’entre eux ont été renvoyés en Syrie, 30 autres corps étant arrivés le 15 novembre. Au moins deux de ces mercenaires d’Ankara ont été capturés par les forces arméniennes lors des affrontements au Haut-Karabakh. Ils sont toujours sous la garde des autorités arméniennes.
L'attaque du vendredi 13 novembre contre les garde-frontières iraniens aurait impliqué des terroristes turkmènes syriens qu'Ankara a déployés dans le Haut-Karabakh. La riposte iranienne a été cinglante. L’Iran a répondu aussitôt, en lançant une série de frappes de roquettes et d'artillerie sur les positions des terroristes.
Et l'article d'ajouter: "l’accord signé Moscou-Erevan-Bakou est défendu par l’Iran et se conforme, en grande partie, à ses positions de principe. Cependant, il y a des points à prendre en considération : L’Iran estime qu’en raison de la proximité du Haut-Karabakh avec les frontières iraniennes, toute sorte de mesures et de changement géopolitique frontaliers pourraient directement influer la sécurité et les intérêts de l’Iran. Or, la prise de mesures sécuritaires de la part de l’Iran s'impose dont le déploiement de forces armées dans la zone du corridor. La Russie pourra-t-elle se passer d'une présence des forces de maintien de la paix iraniennes?
D’autant plus que l’Iran a ses propres préoccupations quant à l’action de certains pays qui entretiennent depuis longtemps des relations avec les terroristes. Le pays croit que ce corridor doit exclusivement relier Nakhitchevan et l’Azerbaïdjan et que toute circulation d’un pays tiers doit se faire avec l'autorisation du gouvernement arménien.
Évidemment, Téhéran envisage tous les risques et anticipe une infiltration des terroristes sur son territoire via les frontières septentrionales