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«En singeant un retrait d'Afghanistan, les USA mettent en effet le cap sur l’Asie centrale »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Nouveau scénario cauchemardesque US en Asie centrale. (Photo à titre d'illustration)

Dans une note adressée à un correspondant de l'agence de presse iranienne Fars, Alexandre Kniazev, un expert politique russe, a examiné les objectifs en coulisse de la visite du chef du commandement central américain « Centcom » dans les pays d'Asie centrale.

« La visite de Kenneth Mackenzie, commandant des terroristes du Centcom, à Tachkent, Nur-Sultan et Douchanbé devrait faire partie du projet américain visant à faire impliquer davantage des pays de  l'Asie centrale dans le dossier afghan et partant dans le bloc politique Delhi-Kaboul-Tachkent », lit-on dans cette note.

Selon l’expert russe, la coopération militaire des pays de la région avec les États-Unis fait partie d'un projet plus large:

« Quelques jours avant la visite du général américain en Asie centrale, la première réunion trilatérale États-Unis-Afghanistan-Turkménistan a été consacrée à la question de l'adhésion de l'Afghanistan au format «5 + 1» (cinq pays d'Asie centrale et les États-Unis).

L'annonce de la tenue de formats trilatéraux États-Unis-Afghanistan-Ouzbékistan et États-Unis-Afghanistan-Tadjikistan peut également être envisagée.

Le 20 octobre, une délégation ouzbèke dirigée par le vice-Premier ministre Sardor Umurzakov, a rencontré le président afghan, Ashraf Ghani, à Kaboul. Les parties ont discuté d'un large éventail de questions liées à la coopération politique, diplomatique, commerciale et économique, ainsi qu'aux investissements industriels et culturels. Simultanément, le président ouzbèke, Chavkat Mirzioïev a reçu à Tachkent le général Kenneth McKenzie, en visite de travail en Ouzbékistan.

Le russe Kniazev croit que Tachkent sera à même d'assurer ses intérêts en Afghanistan avec des garanties américaines.

L’accueil réservé à Mackenzie par les présidents de l'Ouzbékistan et du Tadjikistan souligne l'importance que Tachkent et Douchanbé accordent à une telle coopération et interaction.

Ce général américain a également rencontré le ministre kazakh de la Défense Nourlan Yermekbaiev, ce qui traduit les tentatives de Washington pour attirer davantage de pays dans la région pour rejoindre le bloc susmentionné.

Bien sûr, il est clair que Washington n'envisage pas un retrait militaire complet d'Afghanistan. Le nombre d'unités du Pentagone pourrait diminuer dans un proche avenir en Afghanistan et leur rôle sera confié aux sociétés militaires privées, qui sont en fait créées par les États-Unis et sont entièrement sous leur contrôle.

Le but politique de la présence militaire américaine en Afghanistan est d'assurer la formation d'un bloc politique Delhi-Kaboul-Tachkent (dans lequel Tachkent jouera un rôle régional) qui peut influencer la région d'Asie centrale et la région de la mer Caspienne, ainsi que le Xinjiang en Chine. Ce bloc a pour but d’empêcher la mise en œuvre de projets transfrontaliers de «Pékin».

Lire plus:Le corridor martitime anti-sanctions US s'étend 

Zamir Kaboulov, l'envoyé spécial du président russe pour l'Afghanistan, a réaffirmé que le plan de Donald Trump de retirer les troupes américaines d'Afghanistan n'est rien de plus qu'un slogan électoral.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV