Le président russe Vladimir Poutine a réagi au retrait du président américain Donald Trump du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI).
Selon l’agence de presse russe Sputnik, Poutine a qualifié la décision américaine de grave erreur, affirmant qu'elle présentait un risque de relancer une course mondiale aux armements nucléaires.
« Nous considérons le retrait des États-Unis du FNI d’une grave erreur qui augmente le risque d'une course aux armements nucléaires et d’une éventuelle escalade du conflit. », a-t-il déclaré.
Selon Poutine, le traité FNI, dont Washington s'est retiré en 2019, était un élément clé de la structure de sécurité mondiale, et les menaces à son encontre en Europe étaient évidentes en raison des tensions entre l'OTAN et la Russie.
Le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) a été signé en 1987 entre l'ancien dirigeant de l’Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev et le président américain de l’époque, Ronald Reagan.
Le traité a interdit la production de missiles nucléaires à moyen portée et les missiles non nucléaires d'une portée de 500 à 5 500 kilomètres.
Il y a à peine 10 jours, le 16 octobre, l’OTAN a entamé son exercice annuel « Steadfast Noon » en Allemagne.
Des chasseurs-bombardiers capables de porter des armes nucléaires en cas de guerre ont participé à la manœuvre. Cette année, la base aérienne de Nörvenich en Rhénanie du Nord-Westphalie était consacrée à l'exercice. L’agence de presse allemande DPA a écrit que cet exercice, qui impliquait des bombardiers Tornado capables de transporter des armes nucléaires, s’est déroulé sur la base aérienne de Nörvenich considérée comme un emplacement alternatif possible pour les armes nucléaires tactiques américaines de type B-61.
Selon des informations non confirmées, ces bombes étaient stockées à Büchel (Rhénanie-Palatinat) où se déroulait simultanément l’exercice Resilient Guard. D'autres armes nucléaires américaines seraient stockées en Italie, en Belgique, en Turquie et aux Pays-Bas. Des avions de combat néerlandais, belges et italiens étaient également impliqués dans l'exercice.
Le risque d'une guerre également menée avec des armes nucléaires est actuellement considéré comme nettement plus élevé qu'au cours des trois dernières décennies. La raison principale en est la fin du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) pour renoncer aux systèmes d’armes nucléaires à moyenne portée terrestres.
Les experts militaires s'attendent à ce qu'il puisse désormais y avoir une nouvelle course aux armements. Les États-Unis travaillent déjà sur un nouveau système mobile à moyenne portée basé au sol qui aurait été illégal à l'époque du traité FNI.