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L’actualité en Afrique :
Les analyses de la rédaction :
1. Somalie: un retrait ou une augmentation des troupes US ?
Comme à son habitude, à l’approche des élections présidentielles américaines, c’est presque devenu comme un rituel, le dirigeant américain déclare vouloir réduire le nombre de militaires américains en Somalie.
Il y a environ 700 soldats américains en Somalie, selon le Congressional Research Service. La plupart sont des forces spéciales envoyées pour entraîner l'armée somalienne. Mais déjà en décembre 2019, le gouvernement américain avait annoncé le retrait des militaires en Afrique, en partageant le nombre de militaires dans certains pays du continent, mais ils ont fait état de 500 militaires. L’annonce du retrait est passée, et un an plus tard, dans un nouvel article, on peut constater que ce nombre est passé à 700.
L’annonce du retrait des militaires voudrait-elle dire une augmentation des troupes militaires ?
Dans le cas du Moyen-Orient, trump avait également annoncé le retrait des troupes militaires de Syrie, suite aux nombreuses demandes de retrait du gouvernement syrien mais aussi de la population syrienne. Cela dit, le calendrier n’est jamais vraiment précisé. Mais dans la réalité, nous avons constaté qu’une partie des militaires américains ont simplement été déployés en Irak et non retirés. L’annonce du retrait a aussi été faite concernant les troupes militaires américaines en Irak.
Les États-Unis ont toujours été très pointilleux sur leur présence militaire en Somalie. D’ailleurs, le gouvernement somalien a aussi été menacé.
"Si les États-Unis retirent de manière significative leur empreinte militaire en Somalie, l'emprise déjà ténue du gouvernement sur la sécurité dans le pays sera considérablement affaiblie", a déclaré Colin Thomas-Jensen à Bloomberg.
On pourrait se dire que Washington désire mettre en place une politique afin de forcer le gouvernement somalien de le supplier de rester et donc de continuer ses exactions en toute impunité sur le territoire malien.
Mais, l’hypothèse plausible serait que les États-Unis voudraient déplacer ses troupes militaires pour occuper l’Afrique de l’Ouest, et par la même occasion, pour faire partir Barkhane.
Et comme le président français replace des pions en Afrique de l’Est, compterait-il redéployer Barkhane dans l’Est ?
Il se pourrait que l’Occident soit arrivé à la conclusion que le fait de rester dans les « pré-carré » ne fait qu’attirer des problèmes à cause du passé colonial qui y plane. Donc, si la France va se déployer en Afrique de l’Est, et les États-Unis dans l’Ouest, ils auront plus de facilité à mettre en place leurs plans néo-coloniaux.
Quoi qu’il en soit, lorsque le gouvernement américain annonce le retrait de ses troupes, soit il en augmente les effectifs, soit il les déplace. Et vu l’intérêt américain concernant l’Afrique de l’Ouest, et surtout en ce moment le Mali, il serait tout à fait envisageable d’y voir une volonté de redéployer les militaires américains présents en Somalie, au Mali.
Mais que ce soit la France, les États-Unis, ou autres, ce que veulent les populations en Afrique, c’est de ne plus servir de cobaye pour que les Occidentaux se servent d’eux et de leurs vies afin d’assouvir leurs intérêts.
2. Mali : les terroristes, plus fort maintenant, s'en prennent aux Maliens
Au Mali, les terroristes se sont mis au travail. Le but est bien sûr d’amplifier l'insécurité et de s'en prendre directement à la population malienne ou à l’armée nationale.
Selon certains médias, il s'agirait de l'attaque la plus meurtrière au Mali depuis le putsch du 18 août. Douze civils, dont deux femmes et un enfant, et au moins autant de militaires maliens, ont été tués dans une double attaque, mardi 13 octobre, dans le centre du pays. Près de la frontière burkinabé, une position militaire à Sokoura, dans le cercle de Bankass, a d'abord fait l'objet d'une attaque terroriste dans la nuit de lundi à mardi, a annoncé l'armée malienne dans un communiqué. Le camp a été attaqué par des terroristes infiltrés, a ensuite déclaré à l'AFP une source militaire dans le centre du pays. Les attentats en tout genre se multiplient et ce n'est visiblement qu'un début. Suite à la libération des centaines de terroristes contre les 4 otages, plus les dizaines de millions d'euros que le gouvernement français a versé à ces groupes terroristes dans le but de les renforcer et de leur apporter des moyens considérables pour faire régner l'insécurité dans le pays. C'est la même stratégie qui est mise en place, à savoir insécuriser des localités, provoquer des déplacements de la population, s'emparer des vivres et aussi, par moment, s'y installer. Vu le silence de la Communauté internationale concernant cette libération, les débats qui aveuglent la population en se concentrant sur l'ex-otage, Sophie Petronin, personne ne parle réellement de la libération de ces terroristes. Certains médias mainstream mettent cette libération sur le dos des Maliens, en prétendant que c'est une affaire entièrement malienne. En France, l'attention est détournée sur Sophie Petronin en mettant la libération des centaines de terroristes liés à al-Qaïda en deuxième plan. Et même, comme toujours, la vie des Maliens, qui sont les premières victimes des attaques terroristes, ne passe qu'en dernier. Ce qui est surtout mis en avant, c'est le fait que la vie des soldats français serait en danger. Est-ce une manière pour endoctriner l’opinion publique occidentale en émettant des justifications pour envisager un retrait de Barkhane ? Sans évoquer bien sûr le bourbier dans lequel se sont mis ces soldats, et la résistance à laquelle fait face la France dans le pays.
La réalité est bien sûr tout autre. Ces terroristes ne s'en prennent jamais aux troupes d'occupation étrangère, car ils ont des accords avec eux, tout comme avec des ONG. Après le passage de l’émissaire américain, Peter Pham, la situation s'est débloquée au niveau des sanctions, mais par contre elle s'est largement dégradée au niveau sécuritaire. Barkhane ne s'est jamais vraiment occupé du cas de la sécurité, ce sont les soldats maliens qui servent de chair à canon et qui sont envoyés avec le minimum de moyens se battre contre des terroristes qui possèdent des moyens faramineux. Ces terroristes à la solde occidentale, ou plutôt ces mercenaires, vont sans nul doute permettre l’entrée officielle de l'Africom sur le territoire malien tout en mettant de côté Barkhane. Mais vont-ils réellement partir ? Peut-être pas. Depuis quelques années, la France est surtout devenue le bras armé des États-Unis sur le continent africain. L’Occident n’a qu’une seule chose en tête, montrer au monde qu’il est en train de combattre le terrorisme, alors qu’il fournit, par la même occasion, les moyens nécessaires pour faire face aux armées nationales africaines.
C’est plutôt l’Oncle Sam qui prendrait la main de Barkhane afin de mener à bien les plans néo-coloniaux. L’émissaire américain, Peter Pham, est un fervent partisan du démembrement des pays africains, histoire de pouvoir mieux les contrôler. En fait, ces néo-colons veulent faire un remake de la conférence de Berlin en 1882, déplacer les frontières, les redessiner, diviser les populations, les faire déplacer, réduire les populations africaines. En bref, la mentalité des dirigeants occidentaux reste la même concernant l’Afrique. Le mépris, l'irrespect et la croyance de l'être occidental qui est supérieur à tout, reste de vigueur. Cela concerne l'Afrique mais aussi le reste du monde.
Seulement, l'erreur de l'Occident, c’est qu’il croit encore pouvoir duper les populations africaines et maliennes en faisant croire monts et merveilles alors qu’il n’en est rien. La libération sans scrupule des terroristes en est une preuve flagrante, la vie des Maliens ne compte pas aux yeux des dirigeants occidentaux. Mais les Maliens le savent, et ce, depuis des décennies, et ils ont toujours mis les plans néo-coloniaux de démembrement en échec.
3. Guinée équatoriale: les Russes vont dresser la carte géologique de la Guinée équatoriale
La semaine dernière a marqué une marche importante dans la coopération énergétique entre la Guinée équatoriale et la Russie, alors que la première équipe de la société par actions publiques russe Rose est arrivée en Guinée équatoriale pour lancer un projet de cartographie géologique historique. La région de Rio Muni est l'une des frontières d'exploration les plus prometteuses de Guinée équatoriale, ce qui pourrait à nouveau transformer le pays en un point chaud pour l'exploration des ressources naturelles. L'exploration dans la zone devrait contribuer non seulement à soutenir et à augmenter la production intérieure de pétrole et de gaz, mais également à prouver des réserves supplémentaires de minéraux clés pour aider la Guinée équatoriale à diversifier davantage son économie.
Analyse du géopoliticien Luc Michel.
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