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Bases US en danger : l'Iran pourrait viser les satellites espions US ( WINEP)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le satellite iranien Nour-1 inquiète les USA./France 24

Et si l'Iran s'en prenait aux satellite espion US au Moyen Orient? Dans un tout récent rapport, Washington Institute for Near East Policy (WINEP) estime que "l'Iran dispose d'un satellite de lancement efficace, doté d’un lanceur à réaction rapide et partant peut à tout instant avoir une arme ICBM, propre à détruite les satellites US dans la région : " c'est une réelle inquiétude alors meme que l'Iran été le premier pays du monde à avoir clairement défié les Etats Unis en s'en prenant à une base de campement US en Irak, bases qu'ont sait être en connexion par un vaste réseau de satellite". 

« Le 22 avril 2020, le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a lancé son premier satellite, Nour-1, en orbite. Le lancement s’est effectué depuis une plate-forme désertique près de la ville de Shahroud, à environ 350 km au nord-est de Téhéran, en utilisant un nouveau lanceur iranien appelé Qassed. En général, la réalisation de ce projet spatial du CGRI reflète les dangers posés par la levée toute imminente de l'embargo sur les armes à vendre à l'Iran. Des armes anti satellite, c'est un objectif que l’Iran pourra atteindre grâce à ses partenaires, la Russie et la Chine. Dans la pratique, la levée de ces restrictions pourrait faciliter l'accès de l'Iran aux matériaux à double usage et à d'autres matériels utilisés pour construire de petits satellites à usage militaire. Surtout que le nouveau programme spatial militaire du CGRI démontre son intention de construire des missiles à combustible solide plus gros, ceux qui servent de base aux ICBM ». 

Et l'article d'ajouter : "Décembre 2018, lorsque le général Hossein Salami, alors commandant adjoint du CGRI, a annoncé le succès des tests d'un radar de surveillance spatial, capable de surveiller les satellites en orbite terrestre basse (LEO). Depuis, cette capacité et d'autres capacités de connaissance de la situation spatiale (SSA) que l'Iran a déployées devrait être à même de tracer les orbites des satellites avec une précision suffisante pour être utilisées en vue de lancer des contre-attaques spatiales. Et dire que le CGRI est la seule force militaire au monde à pouvoir faire ceci, la Chien et la Russie utilisant ce genre de capacité pour des fins plutôt de dissuasion".

"Depuis quelque temps, on ne parle que l'accord stratégique Iran-Chine qui boostera sans doute l'Iran en ce sens. Surtout que l'Iran bénéficie de son appartenance à l'Organisation de coopération spatiale Asie-Pacifique, basée à Pékin qui abrite un réseau de télescopes de suivi et de centres de traitement capables de détecter des objets aussi petits que 10 cm avec un LEO presque circulaire, ainsi que des satellites sur des orbites plus élevées. Bien que ces détecteurs soient ostensiblement conçus pour améliorer la sensibilisation aux débris spatiaux, leurs avantages militaires pour l'Iran ne peuvent être sous-estimés".

Et le texte d'ajouter : " Le lanceur Qassed semble être une toute nouvelle fusée sans lien direct avec le Safir ou Simorgh entièrement alimenté au carburant liquide et ont été développées par l’Organisation des industries aérospatiales iraniennes (AIO), organisation affiliée au ministère de la Défense. Le Qassed présente peu de différence dans sa configuration actuelle  par rapport au Safir, ùais rien ne dit que l'Iran n'irait pas dans le sens des ICBM pour développer des missiles balistiques intercontinentaux ou des missiles balistiques à moyenne portée utilisant des moteurs à combustible liquide avancés pour la première étage. Un bon exemple en est le missile balistique Khorramshahr, qui a été dévoilé en 2017, et dispose d'un nouveau moteur principal à combustible liquide, de moteurs calibrés pour ajuster le mode et de la capacité de transporter une grosse ogive de 1800 kg à une portée de 2000 km. Les USA ont toutes les raison du monde de s' en inquiéter d'autant plus que le satellite Nour-1 et son lancement ont pris de court le monde entier. 

Lire :  Le lanceur Salman a tout pour servir de base au programme ICBM

 

Bien que le lancement du missile Qassed en avril ait été retardé d'environ deux mois, le CGRI a pu utiliser un satellite pour le lancer immédiatement en effectuant des tests continus -  grâce à des tests assidus - aidés par la technologie des moteurs solides . En fait, les préparatifs immédiats du lancement d’avril n’auraient pris que deux heures. En réalisant une capacité de lancement en orbite secrète et rapide et la capacité correspondante de mettre un satellite utilisable en orbite, l'IRGC peut - presque immédiatement - obtenir des informations en temps opportun sans restrictions géographiques. Les résultats pourraient être utilisés pour une attaque par procuration contre une cible de la coalition américaine ou une frappe de missile sur un site d'infrastructure  de l’ennemi, ainsi que pour identifier tout son agissement militaire.

Si le CGRI parvient à atteindre une capacité de lancement spatial véritablement mobile, il peut fonctionner efficacement de n’importe où, y compris sur la côte sud-est de l’Iran, plus près de l’équateur. Cela permettrait des lancements à faible inclinaison, ce qui signifie que les roquettes iraniennes pourraient éventuellement transporter des charges utiles plus lourdes avec moins de combustible. En raison du fait que les sites de lancement actuels de l'Iran sont situés profondément sur son sol, la chute éventuelle du missile constitue une menace sérieuse pour les zones peuplées.

Les composants du missile lanceur de Qassed © Institut des Études Internationales de Monterey Middlebury

À l'avenir, le CGRI pourrait éventuellement utiliser la même capacité pour lancer des armes antisatellites en orbite. L'Inde l'a fait le 27 mars 2019, lorsqu'elle a surpris les observateurs avec son test de missile anti-satellite et la destruction réussie d'un micro-satellite. De plus, étant donné que de nombreuses technologies d'armes antisatellites sont similaires à celles des systèmes de missiles antibalistiques, des progrès dans l'un de ces domaines pourraient signifier des progrès dans un autre.

Le récent lancement de Qassed met également en évidence quelques autres tendances notables, comme l'a expliqué le secrétaire d'État américain Mike Pompeo, de l'Iran de construire un missile balistique intercontinental.

Plus précisément, ce lancement réussi montre que le nouveau moteur-fusée composite et à combustible solide du CGRI et sa buse pivotante reflètent la maturité des capacités militaires de l'Iran. Cela suggère également qu'ils pourraient être utilisés opérationnellement comme un plus grand satellite à plusieurs étages - alors que les responsables iraniens ont depuis longtemps promis de transporter des satellites plus grands sur des orbites terrestres moyennes et supérieures - ou un missile balistique fiable à portée intermédiaire à intercontinental.  Le colonel Ali Jafarabadi, commandant de l'unité aérospatiale du CGRI depuis sa création en 2012, a récemment indiqué que le CGRI avait cherché à atteindre une orbite de 36 000 kilomètres «en plusieurs années». Près de sept semaines après le lancement du premier satellite militaire Nour, Jafarabadi a affirmé que le CGRI était sur une voie totalement réussie.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV