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En 15 jours, Riyad accuse Téhéran à trois reprises 

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (G) et le roi saoudien, Salmane ben Abdel Aziz. (Photo d'archives)

Le conseiller du président du Parlement iranien, Hossein Amir-Abdollahian, a mis en garde, jeudi 1er octobre, le royaume wahhabite contre un rapprochement avec Israël qui « sera soldé suivant les plans israéliens par une implosion de l’Arabie saoudite ». 
Déjà la guerre contre le Yémen a fait presque amputer le royaume de ses trois provinces du Sud. Riyad ira déclencher à l’impulsion d’Israël la guerre contre l’Iran au risque de provoquer sa propre implosion ?
Pour détourner l’attention de l’opinion publique de ses actes déstabilisateurs, l’Arabie saoudite a lancé une campagne d’accusations contre la République islamique d’Iran. 
Peu de temps après le discours anti-iranien du roi d’Arabie saoudite à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, le porte-parole de la présidence de la sécurité d'État de l’Arabie saoudite a fait part, lundi 28 septembre, du démantèlement d’une « cellule terroriste liée à l’Iran ». 

Il a prétendu que « dix terroristes ont été arrêtés dont trois auraient reçu des formations militaires en Iran ». Le responsable saoudien n’a pourtant fourni aucun document, ni preuve pour appuyer ses allégations. 

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En réaction à ces propos, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatib-Zadeh, a déclaré que l’Arabie saoudite ne pourrait pas atteindre ses objectifs en lançant des accusations infondées et obsolètes. 
Quelques jours auparavant, mardi 22 septembre, le conseil de ministres d’Arabie saoudite a annoncé qu’un nouvel accord nucléaire avec l’Iran devrait mettre fin à la prolifération d’armes nucléaires dans la région. 

Le lendemain, mercredi 23 septembre, Salmane ben Abdel Aziz, monarque d’Arabie saoudite, a accusé l’Iran de suivre des politiques dévastatrices et semer la tension en Asie de l’Ouest. Lors d’un discours, prononcé à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, le roi Salmane a également accusé l’Iran de s’ingérer dans les affaires des pays arabes dont et surtout le Yémen
Il a ensuite appelé la communauté mondiale à augmenter la pression contre l’Iran afin de l’empêcher d’accéder à des armes de destruction massive. 
Réagissant aux accusations infondées du roi saoudien, Majid Takht-Ravantchi, ambassadeur et représentant permanent de l’Iran à l’ONU, a déclaré que la paix et la sécurité ne seraient jamais instaurées par les forces étrangères qui ne se soucient que d’assurer leurs propres intérêts et de vendre leurs propres armes. « C’est un dialogue honnête, incluant tous les pays de la région, et fondé sur le respect mutuel et les principes du droit international, qui pourra garantir la paix et la stabilité », a-t-il ajouté. 
Évoquant l’initiative de paix proposée par l’Iran, baptisée « Espoir », Majid Takht-Ravantchi a exhorté l’Arabie saoudite à accepter de s’asseoir à la table d’un dialogue régional
Qualifiant l’Arabie saoudite de « source d’instabilité », M. Takht-Ravancthi a déclaré que l’idéologie wahhabite de Riyad était la principale source d’inspiration de Daech et d’al-Qaïda. « Par ses pétrodollars, l’Arabie saoudite reste le plus grand soutien de ces groupes terroristes », a-t-il ajouté. 

Jeudi 24 septembre, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a, pour sa part, réagi au discours du roi Salmane : « Étant à l’origine des pensées des groupes terroristes takfiristes, l’Arabie saoudite les nourrit, depuis longtemps, en fonds et en armements et elle tente d’inverser les réalités pour qu’elle ne soit pas obligée de répondre pour ses crimes ».
Mais les diplomates iraniens n’étaient pas les seuls à réagir aux allégations de l’Arabie saoudite ; Mohammed Ali al-Houthi, membre du Conseil politique suprême du Yémen, a écrit, sur son compte Twitter : « Que le roi Salmane sache que nous ne combattons que les États-Unis qui luttent contre nous par leurs armes via l’Arabie saoudite interposée. Si l’Arabie saoudite veut régler ses comptes avec la République islamique d’Iran, elle devra avoir affaire avec l’Iran, elle-même. Si c’est ce qu’elle souhaite ». 
Malgré toutes ces campagnes d’intoxication de Riyad, la République islamique d’Iran tient à suivre ses politiques de principe fondées sur le dialogue régional et le bon voisinage. L’initiative de paix d’Hormuz, parrainée par le président iranien, est encore sur la table. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV