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L’emprise US sur le Liban?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Rassemblement des combattants du Hezbollah.

Alors que les autorités américaines prétendent que les sanctions contre d’anciens ministres du gouvernement libanais visent à dénoncer la corruption des politiciens au Liban, un expert a déclaré à Sputnik que l’action récente de Washington s’inscrit dans la lignée d’une campagne occidentale de longue date, mais infructueuse, pour contrôler le Liban. 

« Les alliés politiques du Hezbollah devront “choisir entre les balles et les bulletins de vote”, car ils sont tenus pour responsables de toute activation des activités terroristes et illicites [du Hezbollah] », a rapporté mardi dernier Arab News citant le secrétaire d’État adjoint américain aux Affaires du Proche-Orient, David Schenker.

Ces déclarations ont été faites lors de la visite de deux jours au Liban de la tournée de Schenker au Moyen-Orient, qui comprenait également des escales au Qatar et au Koweït.

Le même jour, le Bureau du contrôle des actifs étrangers (OFAC) du Trésor américain a sanctionné l’ancien ministre libanais des Transports et des Travaux publics, Yusuf Finyanus, et l’ancien ministre libanais des Finances Ali Hassan Khalil, qui, selon Washington, « ont fourni un soutien matériel au [Hezbollah] et qui sont impliqués dans la corruption ».

Laith Marouf, productrice multimédia primée ainsi que consultante en politique des médias et en droit au Community Media Advocacy Center, a déclaré à Sputnik : « Ce qui se passe actuellement est la continuation de vingt et quelques années de tentatives de Washington et des “forces impériales” pour prendre le contrôle du gouvernement libanais. »

Marouf a expliqué que Khalil est membre du mouvement Amal, qui est « allié au Hezbollah », et Finyanus est aligné avec le parti Christian Marada de Suleiman Frangieh. Ces partis sont « alliés aux mouvements souverainistes au Liban », ce qui signifie pratiquement qu’ils « représentent la majorité de la population [du pays] ». 

Pour cette raison, a-t-il affirmé, les tentatives des États-Unis de prendre le contrôle ont échoué. « La majorité des Libanais ont vécu les crises », a-t-il dit, faisant référence à un « cycle » d’agression militaire occidentale et de sanctions qui s’est produit dans les années qui ont suivi la guerre civile libanaise.

« Il n’y aura pas de changement dans la démographie de la population sans une guerre majeure », a-t-il soutenu.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV