Il paraît que les divergences de vues entre les États-Unis et les membres du Conseil de sécurité des Nations unies ne se limitent pas aux sujets liés à l’Iran et que Washington ne partage pas les mêmes opinions avec la communauté internationale.
Après avoir perdu une partie de son prestige, en raison du grand « non » que le Conseil de sécurité a dit au renouvellement de l’embargo sur les armes contre l’Iran, Washington est resté encore une fois seul contre tous, concernant une résolution antiterroriste.
Lundi 31 août, les États-Unis ont opposé leur veto à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur les terroristes membres des groupes comme Daech parce qu’elle ne traitait pas du rapatriement, un problème qui a longtemps opposé Washington à ses alliés européens.
Les 14 autres membres du Conseil ont voté en faveur de la résolution rédigée par l’Indonésie, isolant les États-Unis.
L’ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies, Kelly Craft, a déclaré que le projet de texte visant à renforcer l’action internationale contre le terrorisme « était pire que toute autre résolution du tout ».
« Il ne fait même pas référence à la première étape cruciale - le rapatriement vers les pays d’origine ou de nationalité », a-t-elle déclaré.
Le veto américain intervient après que l’Indonésie, présidente du Conseil pour août, a rejeté la semaine dernière la tentative de Washington de déclencher le retour de toutes les sanctions de l’ONU contre l’Iran parce que 13 membres avaient exprimé leur opposition à cette décision.
Les États-Unis veulent que les terroristes soient renvoyés chez eux alors que les États européens en sont réticents.
Le projet de résolution encourage les États à faciliter « le retour des enfants dans leur pays d’origine, selon qu’il convient et au cas par cas ».