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Le Hezbollah d'Irak conditionne toute reprise avec l'Arabie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le logo du Hezbollah irakien. (Archives)

Dans un communiqué diffusé après la visite en Irak du ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane où il a rencontré le Premier ministre irakien, le groupe de résistance Kataeb Hezbollah aussi appelé le Hezbollah irakien s’est exprimé en ces termes : « Il est insensé que Bagdad normalise ses relations avec l’Arabie saoudite et qu’il accueille les représentants de ce pays, qui est coupable de graves crimes contre le peuple et le pays irakiens, sans chercher à le punir. Riyad est coupable de tuerie. Il a fait venir des milliers de kamikazes dans nos villes et nos marchés. Il a soutenu les terroristes de Daech et d’Al-Qaïda. En outre, il est derrière des attaques tribales dans différentes régions irakiennes. »

Le Hezbollah irakien a demandé à Riyad de présenter des excuses pour les crimes qu’il a commis en Irak et pour les fatwas provocatrices que les instances religieuses saoudiennes ont émises à l'adresse de tribus irakiennes. Le Hezbollah irakien a également demandé à l'Arabie saoudite d’indemniser les familles de martyrs et les blessés.

Auparavant, le ministère irakien des Affaires étrangères avait annoncé que le ministre des Affaires étrangères, Fouad Hussein, avait signé un accord avec Fayçal ben Farhane sur la coopération dans les domaines de l'agriculture et de la pétrochimie.

Les Kataeb Hezbollah ont par ailleurs réclamé la punition de tous ceux qui ont collaboré avec les occupants et les comploteurs contre le peuple irakien.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane, est arrivé le jeudi 27 août à Bagdad et a rencontré son homologue irakien, Fouad Hossein, et le Premier ministre, Mustafa al-Kazemi.  

À la tête d’une délégation de hautes autorités politiques et économiques, al-Kazemi devait se rendre le 20 juillet dernier en Arabie saoudite.

Alors que le premier ministre irakien se préparer à se rendre à Riyad, les autorités saoudiennes ont annoncé le report de cette visite en raison de la maladie de Salmane ben Abdelaziz.

Après l’invasion irakienne du Koweït en 1990, menée par Saddam Hossein, ancien dictateur irakien, Riyad a rompu ses relations avec Bagdad. En 2015, l’Arabie saoudite a repris ses relations avec l’Irak, en nommant en janvier 2016 Thamer al-Sabhan, son premier ambassadeur à Bagdad depuis la rupture.

Riyad a également envoyé son ministre des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, en Irak début 2017, mais malgré la reprise de ces relations, celles-ci ont connu des vicissitudes, car l'Arabie saoudite est accusée de soutenir le terrorisme en Irak, de créer des troubles et de provoquer les sentiments sectaires dans ce pays.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV