TV

Israël-EAU: le silence de MBS!

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Cette photo d'archives montre l'ancien secrétaire américain à la Défense James Mattis (G) et le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammad ben Salmane qui entrent dans le Pentagone le 22 mars 2018 à Washington, DC. ©AFP

Alors que Bahreïn et l’Égypte ont soutenu officiellement la décision des Émirats arabes unis de normaliser ses relations avec Israël, Riyad garde son silence comme d’autres États arabes du golfe Persique, bien que l’Arabie saoudite entretienne des relations très proches avec Abou Dhabi. Le blogueur saoudien, Mujtahid, estime pourtant que Riyad aussi souhaite annoncer une mesure pareille, « mais le prince héritier aurait posé un préalable à une normalisation avec Israël ». 

Le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane discute en ce moment avec les États-Unis, afin de les persuader d’une « condition en préalable à la normalisation avec Tel-Aviv ». « Washington va devoir pousser les princes détracteurs à accepter MBS en tant que futur souverain », en échange d’une normalisation entre Riyad et Tel-Aviv, a précisé Mujtahid sur Twitter.

Jusqu’à présent, l’Arabie saoudite n’a pris aucune position officielle envers la normalisation des relations entre les Émirats arabes unis et le régime israélien.

« À ce stade, il est exclu que l’Arabie saoudite rejoigne la normalisation entre Abou Dhabi et Tel-Aviv », a pour sa part écrit le Washington Post.

« L’une des raisons en est que l’Arabie saoudite soutient l’initiative de compromis arabe, un plan qui prévoit le retrait d’Israël des territoires de la Palestine occupés en 1967 », a ajouté le Washington Post.

« Mohamed Ben Salmane, prince héritier saoudien, apportera éventuellement son soutien à cette normalisation, mais une série de raisons l’ont amené à ne pas accepter pour annoncer pour l’instant son accord », a indiqué The Washington Post citant Jon Alterman, Directeur du programme Moyen-Orient au Center for Strategic and International Studies (CSIS).

“L’existence d’un puissant courant social en l’Arabie saoudite, qui rejette la normalisation des relations avec le régime israélien ainsi que l’importance que revêt la cause palestinienne pour les Arabes et les pays riverains du golfe Persique ont jusqu’à présent empêché tout projet de normalisation entre Riyad et le régime d’occupation”, a souligné Alterman.

Fahd al-Ghawidi, écrivain et critique saoudien, a souligné que la dimension religieuse des deux sanctuaires sacrés à La Mecque et à Médine, et l’histoire des mouvements islamiques en Arabie saoudite obligent le régime saoudien à ne pas hâter à normaliser avec les sionistes.

Il a déclaré que l’une des raisons du retard dans l’annonce de la normalisation de l’Arabie saoudite avec Israël est la santé fragile du roi saoudien Salmane ben Abdelaziz, sinon l’accord des Émirats arabes unis avec les occupants est considéré comme un prélude à un accord saoudien avec les sionistes.

Fahd al-Ghawidi a également exprimé des doutes sur l’affirmation des EAU selon laquelle sa décision de normaliser avec Israël a prise sans consulter les pays voisins.

“L’Arabie saoudite a récemment imposé des restrictions à sa normalisation avec Israël. L’ancien chef du renseignement saoudien, Turki al-Fayçal, avait auparavant annoncé que la normalisation avec Israël serait faite à condition que Tel-Aviv accepte l’initiative de paix arabe”, a écrit The Indian Express.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV