Le South China Morning Post a évoqué la place importante de l’Iran dans la région en évoquant le port de Tchabahar et l’intérêt que portent la Chine et l’Inde à la coopération avec l’Iran dans la région. « Ces conditions ont donné à l'Iran une grande crédibilité. Dans le même temps, la Chine et l'Inde sont en concurrence féroce pour coopérer avec l’Iran. »
« Ce plan est le fruit de la visite à Téhéran en 2016 de Xi Jinping, président chinois, avec son homologue iranien, Hassan Rohani. Le but de cette rencontre était de rehausser les relations bilatérales au niveau des coopérations stratégiques globales », a indiqué le quotidien chinois.
« Ce contrat sera naturellement bénéfique pour ces deux pays qui subissent les pressions américaines. Ce programme ouvre une espace internationale plus large à la Chine qui subit de fortes pressions dues à la loi de sécurité nationale de Hong Kong, à la mer de Chine méridionale et à son litige frontalier avec l’Inde », lit-on dans ce rapport.
« L’Iran recèle des ressources très riches en notamment hydrocarbure et des ressources énergétiques. L’accord avec l’Iran ouvre la voie à son entrée sur le marché du Moyen-Orient et constitue un défi pour la présence américaine dans la région », a poursuivi South China Morning Post.
Ce programme de coopération a préoccupé Washington, mais ce qui est important, c'est que cette coopération n'est pas unilatérale et à sens unique et assure à la fois les intérêts de la Chine et de l'Iran.
L’amiral Alireza Tangsiri, commandant du corps naval des Gardiens de la Révolution islamique (IRGC, selon son sigle anglais), a annoncé il y a peu que l’Iran allait construire une base navale dans l’océan Indien. Cette base, a-t-il ajouté, sera utilisée pour protéger la pêche et les navires commerciaux de la piraterie et des « navires étrangers », une allusion à la présence des forces d'agression navale US et Cie dans le golfe Persique.
Le journal poursuit:
« L’accord sino-iranien pourrait permettre a la Chine d'avoir une présence militaire à proximité de Chabahar. Une telle base donnerait à la marine chinoise les moyens de surveiller les activités de la marine américaine dans la région, en particulier la Cinquième Flotte déployée en permanence dans le golfe Persique, ce que fait l'Iran lui-même depuis longtemps. Mais ceci n'est qu'un seul aspect militaire de l'accord.
Toute expansion militaire iranienne et chinoise dans la région n'irait pas sans avoir un impact sur l’île de Diego Garcia, une base militaire américano-britannique, atout-clé du Pentagone dans la région. »