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L’actualité en Afrique :
Gabon : une radio va naître des cendres de la section locale d’Africa n° 1
Nigéria : l’armée annonce la neutralisation de plusieurs responsables de Boko Haram
Le Niger crée une Agence de promotion du tourisme
Les analyses de la rédaction :
Golfe de Guinée : déploiement militaire de l’OTAN ?
Deux jours après un rapport du Bureau maritime international (BMI) qui a révélé que le golfe de Guinée est devenu une zone de plus en plus dangereuse pour la navigation commerciale avec plus de 90 % des actes de piraterie enregistrés dans le monde, un pétrolier grec avec treize marins russes et ukrainiens à bord, vient d’être piraté à 350 kilomètres des côtes béninoises.
Ça tombe bien puisque les marins sont russes et ukrainiens et que les coopérations pétrolières russo-guinéennes commencent à trop inquiéter le clan occidental, mais le fait que le bateau soit grec est une autre indication des projets colonialistes en cours dans cette région stratégique.
En mai dernier, JSC Zarubezhgeologia et JSC Yuzhmorgeologia, filiales opérant à l’international de la société anonyme russe Rosgeo et le ministère des Mines et des Hydrocarbures (MMH) de Guinée équatoriale ont signé deux contrats de services pour la phase initiale d’acquisition sismique dans la zone de transit et la zone géologique de la région de Rio Muni, en Guinée équatoriale.
« Ces activités d’exploration aideront à étendre le potentiel et les réserves de ressources naturelles supplémentaires dans le Rio Muni, notamment le pétrole brut, le gaz naturel et les minéraux. Cela s’inscrit dans le cadre de la coopération croissante entre la Fédération de Russie et la République de Guinée équatoriale et contribuera à la construction d’une solide base d’exploration dans le pays », avait déclaré S.E. Gabriel Mbaga Obiang Lima, ministre des Mines et des Hydrocarbures.
D’un autre côté, la Grèce est en effet le membre actif de l’OTAN et en ce moment en pleine guerre d’influence contre la Turquie, en méditerranée, le fait de remettre en cause les intérêts grecs reviendrait pour justifier l’ingérence de l’OTAN dans cette partie du monde.
En mars dernier d’ailleurs, Exercice Grand African Nemo et opération Corymbe impliquant 19 marines des pays riverains et 6 marines investies « dans la sécurisation du golfe de Guinée » (Belgique, Brésil, Espagne, États-Unis, France et Portugal) ont mené au total 29 exercices sur tous les sujets possibles : de la pêche illicite, au sauvetage, à l’assistance en mer en passant par la lutte anti-piraterie, contre les trafics illicites, le narcotrafic et les pollutions en mer.
Une ingérence qui pourrait se manifester par un déploiement militaire...
Mali : Barkhane s’enfuit dans l’ombre ?
Le groupement européen de forces spéciales « Takuba », cette nouvelle recette de la force d’occupation pour le Sahel qui a été annoncé en novembre 2019 par Florence Parly, la ministre des Armées, puis officiellement lancé en mars dernier, n’est en effet qu’un déguisement pour un Barkhane enlisé au Sahel, de se retirer sans pour autant à avoir avouer son échec.
Opex360 revient sur les objectifs ou sur ce qu’il appelle le lancement de la capacité opérationnelle initiale de l’unité de forces spéciales européenne « Takuba » et annonce que la mission du groupement européen Takuba sera de conseiller, d’assister et d’accompagner les forces armées locales [maliennes pour commencer] au combat contre les groupes armés terroristes [GAT] qui sévissent au Sahel, et plus particulièrement dans la zone dite des trois frontières, car située aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso. »
Quand une armée d’opérations réduit au rôle de conseiller, d’assister et d’accompagner une force armée locale cela veut dire qu’elle ne pèse plus trop lourd sur la scène des opérations et ceci est effectivement le cas dans la région du Sahel où les armées nationales que ce soit malienne, burkinabé, nigérienne ou tchadienne ont prouvé qu’ils n’ont en rien besoin de Barkhane et cie.
Mais ce n’est pas tout : « Les premières formations des FAMa à bénéficier d’un tel accompagnement seront les ULRI [Unité légère de reconnaissance et d’intervention], récemment formées sous l’égide des légionnaires du 2e Régiment étranger d’Infanterie [REI], qui ont armé le Groupement tactique “Dragon” », peut-on lire dans cet article qui signifierait que cette opération a également pour objectif de se faire remplacer par une force spéciale composée de FAMas, et se mettre d’une façon ou l’autre à l’abri de la réaction du peuple. Ils se servent des meilleurs soldats maliens comme un bouclier : Venu à Gao pour y inaugurer les nouveaux locaux destinés au groupement européen, le général Facon a rappelé que Takuba a pour objectif de faire « monter en gamme une unité malienne, les entraîner pour s’engager dans le Liptako », car c’est un « un endroit qui nécessite des soldats d’élite ».
L’objectif serait donc de créer la méfiance entre la population et FAMas alors que jusqu’ici les deux parties ne faisaient qu’un.
Les FAMas sont censés protéger la population malienne, de faire avancer le dialogue entre les groupes armés et l’État, un dialogue qui jusqu’ici a largement contribué à pacifier la situation.
Mais cette force Takuba a pour objectif de prendre de manière déguisée le commandement des FAMas et empêcher l’état malien de disposer de toute son autorité sur l’une de ses principales institutions qu’est l’armée.
Rappelons que le texte utiliser très sournoisement le mot GAT dans l’objectif de mélanger les groupes armés et les terroristes jihadistes, cela reflète aussi une impasse pour la force d’occupation Barkhane qui n’a pas réussi à désarmer et à faire soumettre les groupes armés comme les Touaregs ou encore les Dogons et les Peuls, qui restent bien attachés à l’État malien. Tout ceci sur fond des manifestations téléguidées depuis l’étranger contre IBK avec en toile de fond la volonté de défigurer la vraie raison du ras-le-bol des Maliens : la présence d’une force d’occupation qui vampirise l’État.
N’empêche que l’échec de Barkhane et le déploiement de la force Takuba est le reflet d’un retrait de la force d’occupation qui même mise au pas, ne s’arrête pas de nuire aux intérêts maliens…
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