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«Livrer des armes aux tribus libyennes aggravera la crise en Libye»

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Alger dénonce toute livraison d’armes aux tribus libyennes. ©economie-afrique

Le président algérien a mis en garde contre toute décision prise par l’Égypte et ses alliés d’armer les tribus libyennes qui représenteraient un danger pour l’Algérie et qui pourrait transformer la Libye en une nouvelle Somalie.

« Le fait d’armer les tribus libyennes est un acte dangereux et aggraverait la crise libyenne et pourrait transformer la Libye en une nouvelle Somalie », a prévenu le président algérien, Abdelmadjid Tebboune en réaction aux déclarations de son homologue égyptien qui s’est dit prêt à armer les tribus égyptiennes.

« La voie politique est la seule solution aux affrontements internes en Libye », a déclaré Tebboune affirmant que l’Algérie est en constant contact avec les parties influentes sur la crise libyenne.

« Certains acteurs de la crise libyenne tentent de mettre la Libye devant le fait accompli. L’Algérie n’accepte pas cette politique », a-t-il ajouté.

« Les pays participants à cette réunion ont fait des promesses qu’ils n’ont pas tenues », a-t-il déploré se référant à la réunion de Berlin pour trouver une solution aux affrontements internes libyens.

« Aujourd’hui, le peuple libyen est mis de côté et seuls ceux qui sont impliqués dans la guerre sont consultés. Tel que je connais le peuple libyen, je parle en son nom : « si vous aimez le peuple libyen, laissez-le tranquille afin qu'il puisse déterminer le sort de son pays. »

Alors que les forces du gouvernement d’union nationale, à l’ouest de la Libye, se sont déployées aux alentours de la ville de Syrte à 40 km à l’est de Tripoli pour lancer des opérations militaires, certaines sources égyptiennes ont rapporté que des consultations ont eu lieu entre les hautes autorités égyptiennes et émiraties.

« La partie émiratie a promis au Caire de soutenir l’Égypte dans le dossier du barrage de Renaissance en Éthiopie si elle lance des opérations contre les forces du gouvernement d’union nationale et turques en Libye », ont ajouté ces sources.

« La proposition des EAU au Caire est intervenue après que l'Égypte eut déclaré qu'elle n’entendait pas déclencher des affrontements militaires à sa frontière ouest avec la Libye, car la situation actuelle en Égypte ne permet pas l'ouverture de plusieurs axes de conflit », ont précisé ces sources citées par le site al-Ahed.

« Le prince héritier émirati, Mohamed Ben Ziyad, pousse le président égyptien, Abdelfattah al-Sissi, vers une guerre à grande échelle contre la Turquie en Libye, alliée à Fayez al-Seraj, président du gouvernement d’union nationale et a dit que Mohammed Ben Salmane, prince héritier saoudien y apporterait son soutien », ont souligné ces sources.

 « Abou Dhabi a affirmé que son intervention dans le dossier du barrage de Renaissance en Éthiopie serait déterminante », toujours selon ces sources.

Certaines sources occidentales au Caire ont également déclaré que malgré l'insistance du Caire à intervenir à la frontière de Syrte-al-Jufra, les Émirats arabes unis entendent à nouveau envahir l'ouest de la Libye, mais cette fois avec l'intervention explicite des forces de réaction rapide et le soutien de l'armée nationale de Khalifa Haftar.

 La Libye est en proie à des divisions politiques depuis le renversement de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi en 2011 et est contrôlée par deux gouvernements parallèles à l'est et à l'ouest : le gouvernement d’union nationale dirigé par Fayez al-Seraj à Tripoli (ouest) et le gouvernement de Tobrouk dans l'est de la Libye, soutenu par le général Khalifa Haftar, commandant de l'armée nationale libyenne.

Les forces de Haftar ont lancé une attaque contre la capitale libyenne, Tripoli, en avril 2019 avec le soutien de plusieurs pays européens et arabes. Après plus d'un an, elles n'ont pas encore pu pénétrer dans cette ville. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV