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Zoom Afrique du 7 juillet 2020

Le non du Gabon à l'UE

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L’actualité en Afrique :

Ouganda : Jubilee injecte 40 millions $ supplémentaires dans Bujagali Energy contre 9,44 % de parts en plus

Zimbabwe : réouverture de la principale attraction touristique aux locaux avec l’assouplissement du confinement

Gabon : les recettes pétrolières en hausse de 27,4 % au 1er trimestre 2020

Les analyses de la rédaction :

Gabon : le non de Libreville à l’UE

L’Union européenne va ouvrir ses frontières dès le 11 juillet aux pays de l’espace Schengen et à quelques pays africains comme le Maroc, la Tunisie, l’Algérie et le Rwanda. Cependant, des pays comme l’Allemagne sont opposés à l’élargissement aux pays africains, sauf la Tunisie. Des pays africains comme le Gabon et le Sénégal ont exprimé leur ire face à cette injustice et ont brandi l’arme de la réciprocité.

Le Gabon appliquera, officiellement et par la plume du ministre gabonais des Affaires étrangères, Bilie-By-Nze, les premières « représailles » envers l’UE en maintenant la suspension de la délivrance des visas Tourisme jusqu’à nouvel ordre.

« Par mesure de réciprocité, je viens de demander aux Ambassadeurs et Consuls du Gabon de ne pas délivrer de visas tourisme aux ressortissants des États (27) de l’UE qui désirent se rendre au Gabon, jusqu’à nouvel ordre », annonce le ministre gabonais des Affaires étrangères, Alain-Claude Bilie By Nzé.

Sachant que les premiers cas de contamination étaient importés d’Europe, et que la situation est extrêmement critique dans les pays européens, la décision européenne de ne pas ouvrir ses frontières aux pays africains n’est qu’une démarche de plus dans le droit fil de ses politiques néo-colonialistes.

S’il doit y avoir un « Travel ban », ce serait plutôt à l’Afrique de l’imposer à l’Europe, d’autant plus que, selon une note de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), datée du jeudi 25 juin 2020, le continent européen enregistre quotidiennement près de 20 000 nouveaux cas et plus de 700 décès. Or, depuis le début de la pandémie et au 26 juin, le continent africain recense 359 408 cas déclarés, 9283 décès et 173 057 guérisons.

Pendant ce temps, le Gabon s’est de plus en plus rapproché de l’axe de l’Est et sait très bien sur quel pays compter.

Xi Jinping a annoncé qu’il entendait exempter certains États du continent du remboursement des prêts concessionnels dont l’échéance est initialement prévue en 2020. D’après le président chinois, cette mesure qui rentre dans le cadre du forum de coopération Chine-Afrique devra permettre d’aider les bénéficiaires à mieux surmonter les répercussions liées à la COVID-19. Parmi les bénéficiaires, le Gabon y figure.

Une chose est sûre. L’Afrique devrait s’entendre sur une position commune. Après 4 siècles d’esclavage et 1 siècle de colonisation, l’Afrique est plus que jamais déterminée à se faire respecter. Quel qu’en soit le prix à payer.

Cameroun : le non retentissant de Yaoundé à Facebook

Le contre coup retentissant du Cameroun contre la puissance colonialiste : le Cameroun dit non au projet de câble sous-marin de Facebook pour ainsi protéger et soutenir son opérateur public des télécommunications, dans la gestion de la fibre optique et les points d’atterrissage des câbles sous-marins au Cameroun. Alors que Facebook et ses associés dans le projet cherchaient à avoir un « open access », c’est-à-dire ouvert à tous les opérateurs, sans restrictions, le Cameroun dit non à toutes tentatives d’infiltration et de déstabilisation du pays et impose la monopolisation dans ce secteur, afin de soutenir les opérateurs locaux, tout comme le code minier décrété par l’ex-président congolais, Joseph Kabila qui avait tant agacé la puissance néo-colonialiste.

« Mais, nous ne reviendrons pas sur nos lois internes, pour faire plaisir à ces multinationales. Vous savez pourquoi certaines exclusivités ont été accordées à Camtel dans ce secteur : c’était pour lui permettre de rattraper son retard par rapport à ses concurrents. Mais ces exclusivités ne sont pas éternelles. Lorsqu’elles le jugeront opportun, les plus hautes autorités de notre pays pourront lever ces restrictions. Mais ce ne sera pas sous le coup du diktat de l’extérieur. Le Cameroun a une stratégie ambitieuse en matière de TIC comme l’a souvent rappelé le président de la République et nous sommes prêts à nous associer à tout projet qui œuvre dans ce sens, à condition que la souveraineté de notre pays soit respectée », annonce un haut responsable du ministère des Postes et Télécommunications camerounais.

Il est bien clair que le déploiement de cette grande infrastructure ne vise pas à faciliter quoi que ce soit pour le peuple africain, mais à mieux contrôler le peuple et d’avoir ces aux informations et données des Africains.

Le Cameroun, cible des tentatives de démembrement via une crise déclenchée par cette même force d’occupation, ne tombe pas dans ce piège.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV