Le ministère iranien des Affaires étrangères a, une fois de plus, critiqué les États-Unis pour avoir imposé des sanctions « inhumaines » à la nation iranienne, affirmant que Washington bloquait l’accès de Téhéran aux médicaments nécessaires aux victimes d’attaques aux armes chimiques et à d’autres malades.
Le ministère a fait ces remarques, dimanche 28 juin, dans un tweet à l’occasion de la Journée nationale de lutte contre les armes chimiques et biologiques.
« Aujourd’hui, par le biais de leurs sanctions inhumaines, les États-Unis empêchent (l’exportation) des médicaments nécessaires aux victimes d’armes chimiques ; les médicaments nécessaires pour d’autres victimes ainsi que les médicaments nécessaires pour divers malades », a déclaré le ministère.
Lors d’une vidéoconférence, tenue samedi 27 juin, à l’occasion de l’anniversaire d’une attaque chimique meurtrière, menée en 1987 sous l’ancien dictateur irakien Saddam Hussein contre la ville iranienne de Sardasht, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a déclaré que les États-Unis n’avaient respecté aucun principe des droits de l’homme, soit en fournissant des armes chimiques à l’Irak contre l’Iran, soit en imposant des sanctions et en poursuivant le terrorisme économique contre le peuple iranien.
« Même dans la lutte contre le coronavirus et la récente pandémie catastrophique qui a touché le monde entier, le gouvernement américain reste campé sur sa position », a-t-il déclaré.
Les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas faisaient partie des pays qui ont fourni à l’Irak baathiste de Saddam Hussein l’équipement et le matériel nécessaires pour fabriquer des armes chimiques.
L’Irak a tiré le meilleur parti de ses acquisitions en lançant plus de 350 attaques chimiques à grande échelle le long de la frontière Iran-Irak, entre 1980 et 1988, contre des soldats et des civils, en utilisant du gaz moutarde et les agents neurotoxiques VX, Tabun et Sarin.
Ces attaques ont fait plus de 107 000 victimes, dont 2 600 sont mortes à l’époque. Plus de 45 000 personnes touchées par ces attaques ont un besoin permanent d’aide médicale.
Sardasht n’était que l’une des zones civiles à subir les effets dévastateurs du gaz moutarde et des agents neurotoxiques.