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Pékin sait pourquoi les USA veulent proroger l'embargo sur la vente d'arme à l'Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L’Iran continue à renforcer sa capacité de défense malgré l’embargo sur les armes qu’il subit. ©Pars Today

Alors que l’embargo onusien sur les armes de 13 ans contre l’Iran expire à la mi-octobre, l’administration Trump a récemment pris des mesures pour prolonger les sanctions contre l’Iran, selon la Radio internationale chinoise.

Avec l’expiration de l’embargo sur les armes imposé à l’Iran, Téhéran pourrait acheter des armes à la Russie et à la Chine.

À cet égard, le représentant spécial des États-Unis pour l’Iran, Brian Hook, et l’ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Kelly Craft, ont demandé aux 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies d’apporter leur soutien au projet de résolution qui propose une prolongation de l’embargo sur les armes imposé à l’Iran.

Et ce, alors que les diplomates chinois, après avoir pris connaissance des rapports de deux envoyés américains, ont qualifié d’impossible l’adoption de ce projet de résolution affirmant que ce texte est la continuation de la politique de « pression maximale » de l’administration Trump contre l’Iran et qu’il est donc hors de question d’en discuter.

La Chine et la Russie pourraient s’opposer à ce projet de résolution présenté par les États-Unis.

Le correspondant de la radiotélévision chinoise à Téhéran, Liu Xiangping, estime que les États-Unis alors qu’ils cherchent à prolonger l’embargo sur les armes imposé à l’Iran au Conseil de sécurité, ils accusent également la Russie et la Chine.

Selon Liu Xiangping, les États-Unis en optant pour une telle approche poursuivent les trois objectifs ci-dessous :

Premier objectif : la politique américaine au Moyen-Orient est de créer une contraction (isolement) stratégique dans l’espoir que les alliés de Washington assument pleinement leur responsabilité pour resserrer l’étau autour de l’Iran. Pour atteindre cet objectif, les États-Unis doivent donc assurer la sécurité de leurs alliés et les rassurer qu’ils sont plus forts que l’Iran en termes d’armements en leur vendant des armes sophistiquées américaines.

D’autre part, les États-Unis cherchent en utilisant leur hégémonie à garantir que l’Iran ne pourra pas acheter de nouvelles armes à d’autres pays.

Deuxième objectif : les États-Unis ont abandonné le marché iranien des armes et ne veulent pas que d’autres pays entrent sur ce marché. Avec la fin de l’embargo sur les armes imposé à l’Iran, il est probable que Téhéran achète ses armes à la Russie et à la Chine. Par conséquent, les États-Unis doivent faire tout leur possible pour empêcher la Chine et la Russie d’entrer seules sur le marché iranien des armes.

Troisième objectif : les États-Unis espèrent l’effondrement du plan global d’action conjointe (PGAC) avec la prolongation de l’embargo sur les armes imposé à l’Iran. C’est l’un des plus grands mouvements d’échecs américains.

Les États-Unis se sont retirés unilatéralement du PGAC et ont imposé davantage de sanctions à l’Iran. Ces sanctions ont entravé la vente de pétrole iranien et l’économie iranienne et les conditions de vie du peuple iranien sont confrontées à des difficultés. Néanmoins, le PGAC reste toujours maintenu.

La question qui se pose est de savoir pourquoi l’Iran continue toujours à être attaché au PGAC malgré le sabotage américain.

En réponse à cette question, il faut dire que l’une des revendications de l’Iran est qu’après 5 ans de la mise en œuvre du PGAC, l’embargo sur les armes soit levé conformément aux termes de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU approuvant l'accord nucléaire de 2015 . C’est pourquoi le choix de l’Iran d’adhérer à cet accord est précieux en dépit du fait que les pays européens signataires du PGAC n'ont pas respecté leurs engagements.

Mais les États-Unis sont d’avis que l’Iran doit non seulement rester dans l’accord nucléaire sans aucun gain économique, mais que son dernier souhait doit être également annulé. Par conséquent, les États-Unis cherchent à prolonger l’embargo, et si cette approche se concrétise, Téhéran se retirera certainement du PGAC.

Cependant, la Chine et la Russie, en tant que membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, ont le droit de veto, et le complot américain échouera si ces deux pays s’opposent à l’adoption de ce projet de résolution anti-iranienne.

Étant donné que trois avions de combat Kowsar, de fabrication locale, ont récemment été livrés à l’armée de l’air iranienne, il est important de noter que les sanctions contre l’Iran ne peuvent pas empêcher le développement de sa capacité de défense. D’un autre côté, l’embargo sur les armes n’est pas un embargo unilatéral et l’Iran a la capacité d’exporter des armes en plus d’acheter des armes sophistiquées à l’étranger.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV