Il va sans dire que la situation militaire actuelle à Idlib ne peut perdurer surtout que l'armée turque continue, par mercenaires interposés, à s'en prendre aux positions de l'armée syrienne, mais aussi à la base aérienne de Hmeimim et ce, dans l'objectif de briser la DCA syro-russe, au moins partiellement. Le récent raid de drone contre Hama effectué quelques heures avant la frappe du 23 juin d’Israël contre Deir ez Zor, Deraa et Hama, fut toutefois un colossal échec, la DCA syrienne ayant intercepté les drones ennemis. La tâche de l'axe US/OTAN est loin d'être aisée à Idlib.
Étant donné les informations et images publiées par l'armée syrienne dans les zones de Sahl al-Ghab et Saraqib dans la province d'Idlib, on s’attend à ce qu’une nouvelle opération soit lancée, mais l'heure exacte et son lieu principal n'ont pas été encore fixés.
Le but de l'armée en lançant cette opération sera très probablement de nettoyer la périphérie de l'autoroute internationale M4 de la présence des terroristes, qui nécessitera la récupération complète de la chaîne de montagnes de Jabal al-Zawiyah, les hauteurs nord de Lattaquié, y compris la localité de Jabal Kabaneh, la plaine d'al-Ghab et la ville stratégique de Jisr al-Choghour sur l'autoroute.
Compte tenu de la capacité offensive de l'armée syrienne et ses alliés de Résistace, et de l’appui total de l'armée de l'air russe, lors de cette future opération, les terroristes n'auront pas à eux seuls la capacité de se défendre contre l’attaque de l’armée et seront condamnés à mort ou à fuir le champ de bataille à moins que les forces terrestres turques déployées à Idlib et son armée de l'air aient l'intention de fournir un soutien total aux terroristes face à l'armée syrienne.
Actuellement, quelque 1 500 militaires turcs se battent sur le sol syrien aux côtés de plus 50 000 terroristes de divers groupes contre l'armée syrienne. L'armée turque a déplacé des centaines de chars, de véhicules de transport de troupes et de véhicules blindés dans la province d'Idlib, et a même déplacé des engins d'artillerie telles que les obusiers M-107 et T-155 et les lance-roquettes Sakarya près des lignes de front avec l'armée syrienne.
Plusieurs séries de frappes aériennes effectuées en février par les avions de combat russes et syriens contre des troupes turques qui leur ont infligé de lourds dégâts matériels et de nombreuses pertes en vies humaines ont incité l'armée turque à transférer quelques systèmes de défense à courte et moyenne portée en Syrie.
Quelques systèmes à courte portée HISAR et Atilgan et au moins deux systèmes de défense MIM23 Hawk, déployés à deux points dans les casernes Mastoomeh et Tel Nabi Ayub, ont renforcé la capacité de défense de l'armée turque pour contrer les frappes aériennes rivales.
Bien qu’il soit possible que la Turquie sous la pression des autorités russes s’abstienne finalement de toute action directe contre les forces alliées, la coordination entre les dizaines de groupes terroristes opérant dans la province d’Idlib montrent que ce pays entend maintenir par tous les moyens la zone sécurisée pour les forces qu’il soutient dans le nord de la Syrie et empêcher le nettoyage complet du sol syrien de la présence des terroristes takfiristes.