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Irak: des voix s'élèvent pour exiger l'achat des S-400 contre les frappes turques

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'Irak est intéressé par l'achat des systèmes antiaériens russes S-400. (Photo d'illustration)

Le chef des services de renseignement turcs, Hakan Fidan, s'est rendu secrètement en Irak le jeudi 11 juin, a révélé la chaîne d’information Al-Mayaddeen, notant qu'il avait rencontré des responsables politiques et gouvernementaux irakiens.

Selon la chaîne libanaise, le chef des services de renseignements turcs, Hakan Fidan, a effectué une visite secrète à Bagdad, au cours de laquelle il a rencontré un certain nombre de responsables irakiens parallèlement au début du premier cycle des dialogues entre l'Irak et les États-Unis.

Des sources bien informées à Bagdad ont confirmé que la visite de Fidan à Bagdad avait pour objectif d’aborder la question de la présence des éléments du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) sur le sol irakien.

Les positions du PKK, groupe kurde considéré comme "terroriste" par Ankara, ont été prises pour cible par l’armée turque dans les jours suivant la visite du responsable turc en Irak. Le lundi 15 juin dans la matinée, des F-16 de l’aviation turque ont bombardé des localités à Makhmour et à Sinjar, dans le Nord irakien, sous prétexte de vouloir combattre le PKK.

Le commandement de l’opération conjointe de l’Irak était le premier à dénoncer, dans un communiqué, la violation de l’espace aérien irakien par la Turquie, la qualifiant de « provocatrice ». 

« 18 avions de combat turcs ont violé l’espace aérien de l’Irak avant de bombarder un camp de réfugiés près de Makhmour et de Sinjar », indique le communiqué.

Le ministère irakien des Affaires étrangères a convoqué, mardi 16 juin, l’ambassadeur de Turquie à Bagdad, Fatih Yildiz, suite aux frappes aériennes de l’aviation truque contre le nord de l’Irak, menées lundi 15 juin au matin.

Suite aux frappes des avions de combat de l'armée turque en Irak et au déploiement des unités spéciale lors d’une opération héliportée, ignorant la souveraineté du pays, Bagdad a réitéré la nécessité d'acheter des systèmes de défense aérienne russes, S-400.

Selon les politiciens et l'armée irakiens, si les systèmes russes S-400 avaient été dans l'arsenal du pays, Erdogan n'aurait même pas osé s'approcher des frontières irakiennes, a rapporté le site Avia.Pro, proche de l’armée russe.

Selon la source russe, des négociations entre l’Irak et la Russie sur l'acquisition de batterie de missiles S-400 se seraient intensifiées.

« Erdogan n'oserait même pas s'approcher des frontières irakiennes si nous avions le S-400. Comparés aux missiles russes (systèmes S-400), les F-16 turcs ne sont que des jouets pour enfants », a noté l'armée irakienne citée par Avia.Pro.

Plus tôt, les États-Unis ont fait état de la fourniture de leurs systèmes Patriot à l'Irak, mais ces derniers sont entièrement contrôlés par l'armée américaine, et par conséquent, Bagdad ne peut résister à aucune menace extérieure, d'autant plus que la Turquie est un allié des États-Unis, malgré des relations compliquées entre les deux pays.

Dans ce contexte, avec l’acquisition de S-400 russes, l’armée irakienne serait en mesure de couvrir complètement toutes les frontières du pays, en évitant toute intrusion.

En dépit de la volonté de Bagdad d’achat des systèmes de défense S-400, certaines sources font état de la pression de Washington sur l’Irak le menaçant d'imposer des sanctions.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV