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Derniers agissements US avant de se rendre

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Manifestation devant le Parlement à Beyrouth. © Arab Observer/illustration

Les partisans de Saad Hariri et les proches de Samir Geagea détiennent une partie de la richesse du Liban et poursuivent avec ce même levier leurs objectifs politiques. Ces deux personnalités sont depuis un certain temps en désaccord, c’est pourquoi ils ont perdu le gouvernement. Ils ont créé cette situation chaotique au Liban en vue d’avoir de nouvel accès au pouvoir.

Après la chute de la livre libanaise face au dollar et l’aggravation de la crise économique due à l’épidémie du coronavirus, les protestations se sont intensifiées dans le pays d’autant plus que les manifestants ont bloqué ces deux derniers jours les voies sur la place d’al-Salah dans le centre-ville de Beyrouth en incendiant des pneus. Ils ont également brisé les vitres des commerces et jeté des pierres en direction des forces de sécurité.

Dans ce contexte, le président Michel Aoun, son Premier ministre, Hassan Diab, et le président du parlement, Nabih Berri, se sont réunis au palais présidentiel de Baabda pour résoudre cette crise économique.

Ils ont promis une injection de dollars par la banque centrale sur le marché pour éviter l’effondrement de la parité de la livre libanaise face au dollar et d’augmenter progressivement la valeur de la livre libanaise.

Aoun a tenu la banque centrale, les autres banques et le gouvernement pour responsable de la hausse de la valeur du dollar.

« La chute de la livre libanaise est à l’origine de l’aggravation de la crise économique de ces deux ou trois derniers jours. Et ce, alors que cette crise a commencé depuis le début du mandat de Saad Hariri et est entrée ces deux ou trois derniers jours dans une nouvelle phase », a souligné Mossayeb Naeimi, expert des questions libanaises.

Selon Naeimi, les sionistes investissent massivement pour créer des troubles au Liban et espèrent que la paix n'y sera jamais instaurée. « Les États-Unis, l'Arabie saoudite et la France cherchent également à renforcer leur influence au Liban. Par exemple, la France a subordonné l'aide économique au Liban au retour de Saad Hariri au poste de Premier ministre. Ce qui est très peu probable », a ajouté Naeimi.

« Étant donné que le gouvernement de Hassan Diab n'est affilié à aucun groupe particulier et que le gouvernement qu'il formé est une coalition, il continuera donc à fonctionner et les forces essentiellement affiliées à Hariri ne pourront pas renverser le gouvernement de Hassan Diab. Elles ont l'intention de renverser le gouvernement et d’obtenir leur part dans le nouveau gouvernement, car l’actuel gouvernement est un gouvernement de coalition sans quotas, ce qui n'est pas du goût de certains au Liban. »

« Le Courant du 8 mars (Hezbollah) détient la majorité des sièges au Parlement et ses représentants sont présents au gouvernement par contre le Courant du Futur ( Courant du 14 mars) dont les dirigeants sont Saad Hariri et Samir Geagea n’ont plus la majorité chez les sunnites, les chrétiens et les druzes », a précisé Naeimi déclarant que le Courant du8 mars suit le même axe que la Résistance et détient le pouvoir principal au Liban.

« Le Courant du 8 mars détient la majorité chrétienne avec le leadership de Michel Aoun, ce qui a aidé ce courant à avoir la majorité au Parlement. D’autre part, l’axe de la Résistance contrôle la plupart des régions libanaises dont le Sud frontalier avec la Syrie et la Palestine occupée, ce qui a aidé le Courant du 8 mars à détenir le pouvoir principal dans le cabinet de Hassan Diab», a indiqué cet expert des questions libanaises.

« Etant donné que le mandat du Parlement libanais touche à sa fin, en raison de la situation particulière Liban, ces derniers mois, il était impossible de tenir des élections, mais le gouvernement envisage de les organiser une fois le calme revenu. Mais le Courant du 14 mars craint perdre ses sièges au Parlement, car il y a actuellement une participation de 52 à 48% au Parlement libanais, mais avec la tenue des élections, cette composition pourrait changer.»

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SOURCE: FRENCH PRESS TV