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L'offensive contre Idlib, inévitable?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La partie russe a repoussé les négociations avec les Turcs. ©Reuters

Le déplacement à Istanbul des ministres russes des Affaires étrangères et de la Défense, Sergueï Lavrov et Sergueï Choïgou, a été soudainement annulé le dimanche 14 juin. La crise libyenne devait être débattue lors d’une rencontre entre les autorités des deux pays.

« La raison de l’annulation de cette visite qui devait entre autres porter sur la situation en Libye est la profonde divergence entre Moscou et Ankara qui soutiennent des parties opposées », ont annoncé à Asharq Al-Awsat des autorités diplomatiques.

Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé dans un communiqué le report des négociations entre Moscou et Ankara affirmant que les relations entre les deux pays se poursuivraient.

« Les ministères des Affaires étrangères et de la Défense de la Russie et de la Turquie s'efforcent de trouver un terrain d’entente pour mettre fin à la crise dans ce pays africain », est-il écrit dans ce communiqué.

La Turquie et la Russie ne se sont pas encore prononcées sur la raison du report de ces négociations que les autorités des deux parties essaient, depuis la veille, de tenir à temps.

La Turquie espérait que la question syrienne serait débattue lors de ces négociations, compte tenu en particulier de la présence du ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, à Istanbul en même temps que la présence d'une délégation russe dans cette ville.

Les sources diplomatiques ont indiqué que le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavusoglu, avait en vain tenté de persuader Lavrov d’effectuer cette visite.

La Russie s'oppose à l'intervention militaire turque en Libye, où Ankara soutient le gouvernement d’union nationale (GNA) dirigé par Fayez al-Serraj à l'ouest (Tripoli). La Russie, quant à elle, soutient les forces libyennes dans l’est sous le commandement du général Khalifa Haftar.

Moscou et Ankara ne partagent non plus la même stratégie en ce qui concerne Idlib.

Citant une source sur le terrain, Sputnik a rapporté que le délai accordé par la Russie à la Turquie pour la réouverture pacifique de l’autoroute M4 a expiré dimanche dernier.

« L’armée syrienne a envoyé ces derniers jours une grande quantité d’armes sur les axes de contact avec les groupes terroristes dans la banlieue d’Idlib où notamment le Front al-Nosra et d’autres terroristes qui opèrent sous la bannière du Hizb al-Turkistani perpètrent quotidiennement des attaques contre les positions de l’armée syrienne dans la plaine d’al-Ghab et dans la banlieue d’Idlib », a déclaré cette source.

« Les unités de l’armée syrienne observent les agissements des terroristes. Au cours de la semaine précédente, les forces syriennes ont pris à plusieurs reprises pour cible leurs positions détruisant leurs engins, dont des véhicules blindés prêts à attaquer les bases militaires de l’armée dans la banlieue d’Idlib », a-t-elle précisé.

« Nous menons des coordinations de haut niveau avec la partie russe pour un ultimatum à la partie turque pour la réouverture pacifique de l’autoroute M4 et dont le délai accordé a expiré aujourd’hui, dimanche, mais les Trucs ne semblent pas avoir pris au sérieux cette question ni contrôlé les groupes terroristes. Nous avons reçu des informations crédibles selon lesquelles le soutien de la Turquie à ces groupes se poursuit par la livraison d'armes et de munitions, ce qui ne plaît ni au gouvernement syrien ni à la partie russe », a expliqué la source avant d'ajouter que la reprise des opérations militaires dans la banlieue d’Idlib, dans un proche avenir, est devenue une réalité. L’armée syrienne ne se mettra jamais en position de défense face à ces agressions quasi quotidiennes et les dernières mesures pour lancer cette opération militaire sont prises en coordination avec nos alliés sur le terrain. 

« Les groupes armés, avec le soutien turc, ne comprennent que le langage de la force et nous sommes prêts à leur parler dans cette langue. (...) Les zones stratégiques devraient être reprises par l'armée syrienne dans la phase suivante, notamment la montagne Al-Zawiyah à la périphérie d'Idlib et le reste de la plaine d'al-Ghab à la périphérie de Hama. C'est le prochain objectif de l'armée syrienne », a indiqué cette source avant d’affirmer que la bataille d'Idlib est imminente.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV