Les activités nucléaires se poursuivent en Arabie saoudite sans la supervision d’aucune instance internationale y compris celle de l’Agence Internationale de l’énergie Atomique (AIEA).
L’Arabie saoudite continue de construire des réacteurs nucléaires sans la supervision de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA).
« Le report de l'inspection du réacteur de recherche saoudien après l'achèvement du projet est inhabituel et ne permet pas de garantir que ce programme est pacifique », a rapporté Bloomberg.
En diffusant auparavant des images satellites montrant des phases finales de la construction des installations du premier réacteur nucléaire de l’Arabie saoudite, situées au sud-ouest de la cité de Malek Abdelaziz dans la banlieue de Riyad, Bloomberg a mis en garde contre le danger de laisser Riyad accéder à cette technologie sans au préalable adhérer aux règles internationales dans ce secteur.
« La construction de ce réacteur s’achèvera bientôt. Riyad doit coopérer avec cette instance et si les autorités saoudiennes envisagent de se doter de l’énergie atomique, cette coopération devra se poursuivre à jamais et c'est maintenant que devrait se mettre en place la relation de confiance », a déclaré l’ancien directeur des inspections de l’AIEA, Robert Kelley,
« Riyad n’a pas encore annoncé sa volonté d’accepter les termes du régime de vérification de l’AIEA et n'a pas accepté les cadres internationaux garantissant que son programme nucléaire n’a pas de visées militaires », a affirmé Bloomberg.
« Bien que l’Arabie saoudite ait signé le protocole additionnel de l’AIEA, elle n’a pas accepté les lois et procédures qui permettent aux inspecteurs onusiens d’avoir accès aux sites potentiels », a précisé ce rapport.
« L’accord entre Riyad et l’AIEA a été conclu à son plus bas niveau de transparence et n’est pas compatible avec le degré de transparence que l'AIEA et les États membres attendent du programme nucléaire saoudien », a pour sa part déclaré Sharon Squasoni, chercheuse à l'Agence pour le contrôle des armements et le désarmement à l'Université de Georgetown.