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Pékin: les USA n'ont pas le droit de prolonger l'embargo sur les armes contre l'Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Dans cette image tirée d'une vidéo, un missile iranien transportant un satellite est lancé à partir d'un site non divulgué, qui se trouverait dans la province iranienne de Semnan, le 22 avril 2020. ©AP

La Chine a rejeté jeudi une initiative des États-Unis visant à prolonger un embargo des Nations unies sur les armes contre l'Iran.

La Russie a déjà fait part de son opposition à la prolongation de l'embargo sur les armes imposé à l'Iran et les États-Unis affirment qu'ils peuvent déclencher le retour de toutes les sanctions contre Téhéran.

Un haut responsable du ministère russe des Affaires étrangères a également déclaré hier, mercredi 13 mai, que des responsables russes pourraient entamer des pourparlers avec l'Iran sur les livraisons d'armes à Téhéran après l'expiration de l'embargo des Nations unies sur les armes.

L'ambassadeur de Russie aux Nations unies a estimé qu'il était ridicule que les États-Unis se considèrent toujours membres de l'accord sur le nucléaire iranien, deux ans après leur retrait, dans le but de préparer le terrain la réimposition de toutes les sanctions onusiennes contre Téhéran.

La mission chinoise auprès des Nations unies a déclaré jeudi que Washington n'avait pas le droit de prolonger l'embargo sur les armes des Nations unies contre l'Iran.

Dans une note publiée par le journal américain Wall Street Journal, l’émissaire américain pour l'Iran, Brian Hook, a écrit: « D'une manière ou d'une autre, Washington assure le maintien de l'embargo sur les armes. »

Il a confirmé publiquement la stratégie américaine, deux semaines après qu'un responsable américain, sous couvert de l'anonymat, a déclaré que les États-Unis avaient informé la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne de son plan.

« Les États-Unis n'ont pas respecté leurs obligations en vertu de la résolution 2231 en se retirant du Plan global d’action commun (PGAC). Ils n'ont pas le droit de prolonger l'embargo sur les armes imposé à l'Iran, et encore moins de déclencher un snapback. Le maintien du PGAC est le seul moyen d'aller de l'avant », a tweeté chinoise auprès des Nations unies.

L'embargo sur les armes doit expirer en octobre dans le cadre de l'accord. Hook a déclaré que les États-Unis avaient rédigé une résolution du Conseil de sécurité pour prolonger l'embargo. Pour être adoptée par le Conseil, une résolution nécessite neuf « oui » et aucun des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (États-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie et Chine) ne doit y apposer son veto.

En 2018, le président américain Donald Trump s'est retiré unilatéralement de l'accord sur le nucléaire malgré l'engagement de l'Iran au PGAC. Il a intensifié la pression sur l'Iran afin de forcer ce pays à retourner à la table des négociations et à accepter un accord convenu par les États-Unis.

La campagne de "pression maximale" de Donald Trump contre l’Iran n’a pas porté ses fruits. Téhéran a réduit ses engagements dans le cadre du PGAC en réaction au désengagement des Européens.

Téhéran a averti que l'accord sur le nucléaire « mourrait pour toujours » si l'embargo sur les armes était prolongé.

L'interdiction des livraisons d'armes à destination et en provenance de l'Iran expirera en octobre en vertu de la résolution 2231 qui a approuvé l'accord nucléaire de 2015 entre l'Iran et le groupe 5+1 - les États-Unis, la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne. Il est légalement interdit à Washington de demander sa prolongation au moment où il a quitté l'accord, en mai 2018.

L’Iran a averti les États-Unis qu’il n’accepterait aucune violation de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant la levée de l’interdiction de vente d'armes à la République islamique d’Iran, affirmant que le pays avait absolument droit à l’annulation de cette interdiction.

« Si l’embargo devait être renouvelé sous la pression de Washington, la réponse de l’Iran sera claire », a souligné le président Hassan Rohani.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV