Le satellite militaire que l’Iran vient de mettre en orbite modifiera les équations régionales, indique Abdel Bari Atwan.
Le rédacteur en chef du quotidien en ligne Rai al-Youm, Abdel Bari Atwan, a déclaré, lors d’un enregistrement vidéo, que le satellite militaire iranien Nour-1 irait modifier les équations au Moyen-Orient (région de l’Ouest).
« Le satellite Nour supervisera les moindres agissements des États-Unis et d’Israël et c’est exactement ce qu’ils craignent », a ajouté Abdel Bari Atwan, en évoquant la colère qu’a provoquée la réalisation du succès du CGRI chez le président américain, Donald Trump.
Jeudi 23 avril, le commandant en chef de la Force aérospatiale du Corps des gardiens de la Révolution islamique, le général de brigade Hajizadeh, a expliqué comment le premier satellite militaire iranien, Nour, avait réussi à contourner le renseignement américain et israélien par le fait particulièrement innovent qu'est la mobilité de sa lanceur à trois étages à combustible combiné. Le général de brigade a rappelé qu'avec Nour-1, puisqu'il y aura Nour-2, 3....c'est un « échange qui se fait : on lui fournit des données et vice versa ». C'est cette remarque qui aurait visiblement le plus effrayé Israël dont la presse, incrédule, évoque « l’œil indiscret de l'Iran » qui scrutera désormais tous les agissements d'Israël.
Maariv, journal israélien, ne peut en ce sens se garder de qualifier la mise en orbite de Nour-1 de « grand acquis » et signale l'entrée « de l’Iran dans le club d’élite de superpuissances ayant la capacité de lancer un satellite militaire en utilisant un carburant combiné dans des porte-satellites ». Et d'écrire : « Cet acquis pourrait offrir à l’Iran une capacité énorme car il s'agit d’un élan certes technique mais à la portée militaire ».
Côté américain, les réalisations successives de l’Iran, la dernière en date « Nour-1 », ont provoqué un choc à Washington qui recourt à de nouvelles mesures pour d’une part, protéger ses intérêts dans la région et de l’autre, assurer la sécurité d’Israël.