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Tentative de putsch au Qatar, agissements militaires à Mahra, ultimes missions de MBS?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le prince héritier saoudien Ben Salmane.(Archives)

Depuis que Ben Salmane a perdu la bataille de pétrole contre Poutine, provoquant des masses de chômeurs en Arabie saoudite et un gouffre béant dans son budget propre à le pousser à emprunter de l'argent au FMI,  les monarchies du golfe Persique ont peur : lundi, certaines sources ont fait état d'une tentative de coup d'Etat raté au Qatar avec des coups de feu entendus non loin du palais royal, des avions militaires à survoler sans cesse Doha et des avions de ligne avec à leur bord des inconnus quittant la capitale qatarie pour Londres.  L'information a été démentie dans la journée, n'empêche que la situation à Doha ne semble pas normal.

MBS est-il tenté de provoquer avant sa chute, plus que probable, celle de quelques autres princes et roitelets du Conseil de Coopération du golfe Persique? A Oman, des inquiétudes similaires sont ressenties par le pouvoir. Soucieux de l'expansionnisme saoudien dans la province yéménite d'al-Mahra, limitrophe de la province omanaise de Dhofar, le Sultan d'Oman a adopté des mesures de sécurité sans précédent dans cette région stratégique.

Des sources d'information avaient révélé en février qu'à Mahra, les tribus en étaient à combattre à la main armée les militaires saoudiens, ayant débarqué dans la province pour y créer une base. La situation est encore plus névralgique aujourd'hui, puisque l'armée saoudienne a redoublé d'une manière significative sa présence à al-Mahra, poussant le sultan d'Oman a tenir une réunion avec le préfet de Dhofar dans le but de renforcer l'autorité de l'Etat dans cette province, et ce, pour prévenir toute invasion éventuelle saoudienne.

Selon le site Internet Al-Khalij Al-Jadeed, le sultan d'Oman est surtout sur la qui-vive depuis l'annulation d'une rencontre hautement importante prévue entre les officiers militaires et de sécurité de haut rang d'Oman et d'Arabie saoudite laquelle visait à  examiner la possibilité d’une coopération conjointe pour soutenir les frontières d'Oman avec le Yémen. Ce qui veut dire que Riyad ne s'estime plus engagé à respecter quoi que ce soit. A Oman et au Qatar, on croit savoir que Ben Salmane serait tenté, avant qu'il ne soit éliminé lui-même de la course (par les Américains?), de tirer vengeance de quiconque aurait depuis 2015 agi pour accélérer la défaite de Riyad au Yémen. "Or de tels agissements inquiètent Oman et le pousse à revoir sa politique yéménite et peut-être même à s'aligner sur Ansarallah". Depuis fin 2017, l'Arabie saoudite a envoyé des troupes et des véhicules militaires et de sécurité dans la province d'al-Mahra sous prétexte d'assurer la sécurité et de lutter contre des actions illégales, la contrebande entre autres. En même temps, le comité du sit-in pacifique à Al-Mahra, qui organisent des manifestations contre l’occupation de leur province par l’armée saoudienne a déclaré que les forces d'occupation saoudiennes avaient renforcé leur présence militaire et  qu’ils avaient envoyé des dizaines de véhicules et de troupes militaires dans la province adjacente à la frontière omanaise. "Or ce genre de forcing pourrait finalement tourner à l'avantage d'Ansarallah car l'appui aux Houthis à Oman irait croissant avec en perspective le ralliement des tribus d'al Mahra à Ansarallah". 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV