TV

Pétrole en chute libre, Aramco ferme ses sites…

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'avenir d'Aramco dans l'incertitude. (Photo à titre d'illustration de Reuters)

« Un avenir prospère et de grands projets changeront l'image du plus grand exportateur de pétrole au monde », c’est ce qu’avait promis le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salamane, au peuple saoudiens. Mais les décisions et les politiques de ce prince l'ont fait ressembler à quelqu'un qui s’est tiré une balle dans le pied. Sa dernière décision sans scrupules fut de déclencher une guerre des prix sur les marchés pétroliers dans l'espoir de tirer vers le bas « le tsar » de Russie et de préserver ses parts de marchés.

Mais le prince héritier saoudien a commis des crimes contre lui-même et son pays, car suite à l'effondrement du prix du pétrole due à la baisse de la demande mondiale à cause de la pandémie de coronavirus, les navires saoudiens errent dans les mers et ne trouvent aucun client pour leur pétrole. Riyad est donc obligé de fermer plusieurs de ses oléoducs.

Le Wall Street Journal citant un responsable d'Aramco a annoncé que l'Arabie saoudite pourrait devoir fermer certains de ses oléoducs en raison d'un manque de clients. « L'Arabie saoudite va devoir prendre cette décision avant qu'il ne soit trop tard ; l'étau se resserre chaque jour un peu plus autour de Riyad sur le plan économique, il paraît que le prince héritier a commis une grande erreur de calcul en se lançant dans cette guerre économique et pétrolière », ajoute le responsable saoudien.

 

Selon les experts, le régime saoudien a devant lui plusieurs option : l’augmentation d’impôt sur les revenus des citoyens et des ressortissants étrangers, la réduction des coûts de projets et des dépenses publiques, la privatisation et le licenciement des travailleurs étrangers.

Alors que le spectre de la catastrophe plane sur l'Arabie saoudite, Ben Salmane semble avoir « secrètement » décidé de ne plus parler, pour l'instant, ni de son plan de développement économique connu sous le nom de la «Vision 2030», ni de son projet de ville futuriste dite « Neom ». MBS aurait également décidé d’annuler des dizaines de projet liés à cette perspective.

Que ce soit de l'instabilité, du retour en arrière ou de l'effondrement de l'économie, il est plus que probable que la situation politique de Mohammed Ben Salamane se fragilise. Cette situation mettra aussi en péril son avenir politique, non sans permettre à ses rivaux de se renforcer.

Plus tôt cette année, Joseph Westphal, ancien ambassadeur américain en Arabie saoudite, a déclaré au cours d'une réunion avec Ben Salmane qu'une catastrophe majeure menacerait le royaume.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV