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Combat aérien USA/Russie dans le ciel syrien: Su-57 contre F-35

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des Su-57 déployés sur la base aérienne de Hmeimim. ©ImageSat

Le 13 avril, les Etats-Unis d'Amérique ont procédé à une suprême provocation anti-syrienne et anti-russe : en temps normaux, c'est-à-dire non dominé par la psychose due à la Convid-19, cela aurait pu provoquer une crise majeur : les F-35 de l'US Air Force ont franchi l'espace aérienne syrien puis ont apparu dans le ciel de l'est de l'Euphrate quelque part entre Hassaké et Deir ez-Zor, où des convois militaires US continuent à débarquer à rythme assez fol : trois convois composés en moyenne de 20 à 30 véhicules militaires bourrés d'équipements de munitions, de pièce radar, de pièces d'artillerie lourdes dont le dernier est arrivé mardi 15 avril à Hassaké avant de se diriger vers Deir ez-Zor. Certaines presses parlent des velléités pétrogazières US qui auraient provoqué cette suractivité, d'autres estiment qu'il y a là un méga défi lancé aux Russes. 

En effet, dans un tweet, la Force opérationnelle US en Syrie et en Irak publie trois photos mettant en scène l'avion de cinquième génération qui opère le plus tranquillement du monde dans une zone syrienne placée depuis 2018, date à laquelle Israël a abattu un Il-20 russe au large de Lattaquié, sous la bulle de la DCA intégrée syro-russe composée de S-300 et de S-400. Or cet acte est plus qu'une simple provocation rien à regarder de plus près le contenu du tweet : la Force opérationnelle US y précise que "le survol du territoire syro-irakien par le F-35 intervient malgré la Covid-19".

Cela signifie que l'épidémie frappant désormais de pleine fouet les bases navales US à travers le monde tout comme ses porte-avions et navires ne changeraient rien au fait que l'Amérique cherche et cherchera à contrer en Syrie la Russie et évidemment l'Iran. Surtout que selon Avia.pro, site militaire russe, l'avion "furtif" s'est infiltré dans le ciel de l'est syrien "sans préavis ni avertissement" et qu'il l'a fait en étant parfaitement conscient qu'à quelques kilomètres de là, la Russie possède sa méga base aérienne de Qamichli où sont déployés à la fois des dizaines d'hélicoptères, mais aussi et selon certaines sources, l'avion stratégique Su-54 et par dessus tout les batteries de S-400.

Al-Masdar News qui commente l’événement estime que l'apparition des F-35 dans le ciel de l'Est de l'Euphrate aurait été bien intercepté par les forces russes et les radars "Container" des S-400 à Qamichli mais que la Russie aurait préféré se taire. Ne serait-ce que parce que Moscou cherche pour l'heure à "apprivoiser Ankara" à Idlib et à éviter que le funambulesque Erdogan ne bascule encore complètement du côté où son cœur n'a jamais cessé de battre à savoir du côté US/OTAN. 

Mais c'est là un pari perdu d'avance : car au moment où la Turquie continue à jour le jeu des patrouilles conjointes avec la Russie, elle renforce ses positions à Idlib et continue à y déployer des batteries de missile MIM-23 Hawk et tuer à le temps pour aider les USA à ce qu'ils en fassent autant à Hassaké et à Deir ez Zor

Mais les F-35 US auront-ils désormais les coudés franches pour faire leur apparition dans le ciel syrien puis mener des raids contre l'armée syrienne et ses alliés iranien et russe? S'il est vrai que le ministère russe de la Défense n'a pas réagi oralement à cet incident, l'acte n'était pas absent. 

Le ministère russe de la Défense a indiqué que pour la première fois, que les systèmes de défense antiaérienne russes S-400 ont repoussé avec succès "une frappe aérienne massive de missiles" lors d'une exercice aux munitions réelles et qu'au cours de cet exercice, "les S-400 ont tiré." : "Sur le site d'entraînement d'Ashuluk dans la région d'Astrakhan, les missiles antimissiles des systèmes S-400 Triumph ont détruit avec succès des cibles aériennes. Dans le cadre des exercices d'entraînement tactique avec des tirs réels, des unités du régiment de missiles antiaériens ont fait des tirs depuis la région de Leningrad, tir d'une portée de plus de 2 400 km".

Et le ministère d'ajouter : "Le système S-XNUMX Triumph a permis de repousser une frappe aérienne massive de missiles". Le message est clair : les F-35 américains n'ont pas échappé à la vigilance russe. Reste que sur l'est de l'Euphrate soit sur les frontières syro-irakiennes, il faudrait peut-être outre les S-400, un troisième facteur de DCA: facteur iranien. A l'heure où s'écrivent ces lignes, les troupes US sont littéralement embourbées à al-Anbar grâce aux forces de la Résistance, soit à quelques kilomètres de Deir ez-Zor. Mais il faudrait aussi que les capacités aériennes US soient entamées : une DCA intégrée syro-russe demande à être complété par des "éléments iraniens". A ceci s'ajoute l'impératif pour la Russie de s'apprêter à intercepter le F-35 US voire à les chasser comme elle l'a fait pour Israël. Après tout, les Su-57 ne sont pas si loin...

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV