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6ème année de guerre : Riyad défait, 3000 GI's bientôt au Yémen

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le détroit stratégique de Bab el-Mandeb.(illustration)

La Chine se fera-t-elle avoir dans la Corne de l'Afrique sur fond d'un débarquement de troupes US à Aden, à Socotra et à Zuqar où les États-Unis envisagent de construire des bases militaires, ne serait-ce que pour contrer la base navale chinoise à Djibouti, ou pire encore pour placer sous son emprise navale la mer Rouge et le détroit stratégique de Babel-Bandeb? 

Le 11 mars, le site Al-Mashhad Al-Yemeni faisant part de l'arrivée d'un premier contingent de 450 militaires américains et britanniques à Aden, et ce, de concert avec les États-Unis  disant que cette mesure avait été prise en coordination avec les Émirats arabes unis. Ce mardi, les Émirats qui feignent d'avoir retiré leurs troupes de Yémen, envoient des véhicules blindés à Socotra, cette île stratégique de l'ouest de l'océan Indien entre l'Asie et l'Afrique, juste à l'entrée du golfe d'Aden, véhicules blindés cachés dans des conteneurs bourrés de sac de riz et de blé! 

L'information vient d'ailleurs d'être confirmée par les séparatistes sudistes, proches d'Abou Dhabi qui disent que le contingent américaino-britannique est arrivé dans la ville portuaire d'Aden  à titre de "pionniers" et que d'autres contingents seront prochainement expédiés sur place par Washington et Londres, "surtout qu'Aden et Socotra" sont des zones riches en ressources et qu'il s'agit de surcroît de potentielles places fortes, si un jour les USA décidaient de mener la vie dure à la Chine et de vouloir entrer en conflit naval avec. 

 Selon Fadi al-Murshidi, le porte-parole médiatique, 3 000 autres, qui seront  répartis non seulement à Aden,  mais aussi dans la base d'al-Anad dans la province de Lahj, sur l'île de Socotra, et dans les provinces de Hadhramaut, Mahrah et Shabwah. Les zones de déploiement sont en rapport direct avec l'avancée des forces armées yéménites sur le terrain.

La libération d'al Nehm en décembre 2019 a été suivie d'une reprise éclair d'al-Jawf  alors même qu'Ansarallah a fait une nette percée à Maarib, bastion de Riyad dans le nord yéménite. Et si on ajoute à cette liste, la province stratégique d'Al Mahra sur les frontières avec Oman qui vient de rallier à Ansarallah, on comprendrait parfaitement qu'à l'approche de la sixième année de la guerre USA/Riyad contre la Résistance yéménite, les États-Unis d'Amérique ont été amenés à envoyer des troupes au sol pour contrer l'irréversible dynamique de la victoire d'Ansarallah au Yémen. Américains et Britanniques sont paniqués à l'idée d'avoir à perdre sous peu Maarib avec tous les sites pétroliers de BP et de Chevron qu'elle abrite. Ils ont peur aussi de voir la Résistance pouvoir briser l'embargo par le truchement des réserves pétrolières à al-Jawf, à Maarib et à al Mahraa. Ce sera sans doute la fin de l'emprise US/OTAN en mer Rouge et dans le détroit de Bab el-Mandeb surtout qu'Ansaralla a désormais une DCA et une puissance balistique et de drones qui font la différence. 

  Selon les médias locaux, le premier contingent US/British à Aden s'est fait composé de 110 soldats se faisait accompagner de 10 Black Hawk, de 30 blindés Harvey, de quatre systèmes de défense aérienne Patriot, mais aussi d'une salle d'opération sur le terrain intégrée, ce qui veut dire que les États-Unis, ulcérés par la défaite de son système de la DCA en septembre dernier face à une attaque spectaculaire au drone d'Ansarallah visant Aramco veut doter ses bases à construite d'un système de DCA intégré. Ces bases auront donc aussi à s'occuper la côte de Balhaf dans la province pétrolière de Shabwa. D'ailleurs deux navires de guerre américains ont accosté à Balhaf, le principal port d'exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) du Yémen, question de prévoir toute résistance "navale" ou "maritime". 

Face à l'impuissance de l'axe Riyad-Abou Dhabi à se tirer d'affaire, les USA se sont donc militairement engagés au Yémen avec en toile de fond une longue présence dans des régions pétrolifères et géostartégiquement pertinentes.

La présence des forces américaines au Yémen intervient alors que Washington a commencé à retirer ses troupes d'Afghanistan et prévoit apparemment de les transférer vers un autre territoire riche en ressources naturelles. Mais il y a plus : le front de combat se précise partout au Moyen-Orient entre la Résistance d'une part et les forces US de l'autre. Le temps de la guerre par procuration est bel et bien terminé, les alliés US ayant fait montre d'une totale incapacité à endiguer l'avancée de la Résistance. Mais en filigrane de ce face-à-face, il y a aussi la Chine et la Russie que les Américains cherchent à refouler dans un Moyen-Orient qu'ils sont en train de perdre. 

La question est désormais suivante : les futures bases US en mer Rouge et dans le golfe d'Aden pourront-elles garantir aux troupes US une présence prolongée? C'est là qu'intervient un autre débat, celui des coopérations entre la Résistance d'une part et les acteurs internationaux anti US de l'autre. La Russie semble avoir bien compris l'enjeu, elle qui commence à s'activer au Conseil de sécurité en faveur d'Ansarallah. Quant à la Chine qui continue à vendre des drones à Riyad, il convient qu'elle rectifie aussi le tir. 3000 militaires US, plantés à quelques pas de Djibouti où Pékin possède son complexe militaire n'a rien de rassurant pour les cargos et les navires de marchandises qui transitent par cette région vers l'Europe. 

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV