En pleine tension à Idlib, une haute délégation américaine s’est rendue dans cette province syrienne où elle a réitéré le soutien des États-Unis à la Turquie.
Une délégation américaine, composée de James Jeffrey, représentant spécial des États-Unis pour la Syrie, Kelly Craft, ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies et David Satterfield, ambassadeur des États-Unis en poste à Ankara, s’est rendue, ce mardi 3 mars, à Idlib où la situation reste tendue en raison des opérations illégales de l’armée turque.
Selon la chaîne de télévision Al-Jazeera, les diplomates américains ont annoncé que Washington était prêt à alimenter la Turquie en armes et en équipements militaires et à lui fournir des aides humanitaires.
La délégation américaine est arrivée en Syrie depuis la province de Hatay, en Turquie, avant de rencontrer des membres d’un groupe dit la « Défense civile » à Idlib.
La province d’Idlib est le théâtre d’intenses affrontements, sur fond des agissements des groupes terroristes armés, soutenus par la Turquie, que combat l’armée syrienne depuis des mois.
Ankara avait auparavant demandé à la Maison Blanche de lui fournir des systèmes de défense antiaériens Patriot.
En visite à Idlib, James Jeffrey a déclaré : « La Turquie est notre partenaire à l’Otan et l’armée turque utilise largement des équipements de fabrication américaine ». Il a ajouté que Washington essayait de s’assurer que les équipements soient prêts pour livraison à la Turquie.
James Jeffrey a ensuite déclaré que les États-Unis examinaient la demande d’Ankara d'acquisition de Patriot.
Sur le terrain, le Centre russe pour la réconciliation a annoncé ce mercredi qu’un groupe de terroristes projetaient de lancer une attaque chimique à Saraqeb.
Saraqeb: une attaque chimique étouffée dans l’œuf
Cité par le site web de l’édition arabophone de Russia Today, le Centre russe pour la réconciliation a rapporté qu’un groupe de terroristes opérant à Saraqeb avaient été exposés à la radiation, faute d’expérience, lorsqu’ils tentaient de faire exploser des conteneurs chargés de substances toxiques.
« Une quinzaine de terroristes ont tenté de faire exploser une bombe à côté de conteneurs chargés de produits chimiques pour ainsi bloquer la progression des troupes syriennes à l’ouest de Saraqeb et en imputer la responsabilité à l’armée syrienne », indique le Centre russe.
Et d’ajouter : « Faute d’expérience, les terroristes n’ont pas bien fermé la porte d’un conteneur, ce qui a causé une fuite des agents toxiques et a exposé les terroristes à des radiations. »
Le Centre russe pour la réconciliation a indiqué que l’événement avait eu lieu dimanche 1er mars et que les documents concernés seraient bientôt publiés.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a récemment déclaré que ses forces avaient détruit une installation chimique appartenant à Damas, ce qui a été démenti par l’agence de presse officielle syrienne SANA qui a qualifié cette allégation de « pur mensonge » et de « guerre médiatique ».