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Les missiles russes frapperont Israël?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'image satellite des Su-57 russes à Hmeimim./Image Satellite

C'est la seconde mise en garde russe en trois jours, constate DEBKAfile, site proche des milieux du renseignement de l'armée sioniste : « Les missiles israéliens visent non seulement les zones frontalières avec Israël, mais encore ces engins atteignent des zones situées en profondeur en Syrie dans sa partie orientale ou encore les zones d'habitation de Damas, a annoncé à Sputnik l’ambassadeur russe en Syrie, Alexander Yevimov. Il y a trois jours la Défense russe a vertement dénoncé une manœuvre militaire particulièrement dangereuse de l'armée de l'air sioniste qui s'est servie le vendredi 7 févier d'un avion de ligne avec à son bord 172 passagers comme d'un bouclier pour lancer des frappes contre l'aéroport de Damas. 

L'ambassadeur russe y est revenu affirmant que lors de l’attaque israélienne dans la soirée du 7 février,"un avion de ligne transportant 172 passagers a failli être pris pour cible par la DCA qui répondait à cette frappe. Cet avion a été conduit à la base militaire russe de Hmeimim à Lattaquié". Et le diplomate d'ajouter : « Les attaques israéliennes, en plus de violer la souveraineté nationale syrienne et de menacer des vies civiles, augmentent la probabilité d'un conflit en Syrie et constitue une entrave aux efforts visant à rétablir la stabilité ». 

Mais à quoi ressemble cet avertissement? Pour les observateurs politiques, il s'agit ni plus ni moins d'une "nouvelle étape " qui vient d'être franchie par la Russie dans ses relations avec le régime israélien en Syrie. Moscou a très visiblement décidé de rompre avec un laxisme pro-Israël qui dure depuis 2013, mais qui, s'il est maintenu, risque de devenir fatal à la stratégie moyen-orientale de Moscou. En effet, depuis que le camp atlantiste va de débâcle en débâcle au nord syrien, Israël s'en prend de plus en plus aux intérêts russes, prouvant à Moscou qu'il est tout compte fait l'allié de Washington. La frappe au missile israélienne visant en janvier l'aéroport de T-4 a d'ailleurs illustré ce face à face que le régime de Tel-Aviv est chargé désormais de "mener des attaques contre la Russie",  l'aérodrome russe ayant été pris pour cible des missiles.

Pour les stratèges militaires russes, il ne fait aucun doute que les attaques du 6 et du 7 février d'Israël ont été planifiées en coordination avec l'OTAN et les États-Unis, et ce dans le strict objectif de retarder la reprise d'Idlib. Or c'est là, la clé de la stratégie moyen-orientale de la Russie car c'est Idlib qui se joue le retour de l'Etat syrien à sa pleine souveraineté. Qu'Israël vienne jouer aux moches de coche, c'est un travers que la Russie n’accepterait pas. D'où le feu vert de Poutine à la DCA syrienne et russe d'ouvrir le feu désormais sur l'aviation israélienne. 

Or, ce changement de cap russe est aussi bénéfique à la Résistance. Depuis 2013, Moscou assiste en témoin neutre aux frappes incessantes du régime israélien contre le territoire syrien, frappes qui bien qu'inefficaces, s'avèrent de temps à autre encombrantes. D'ailleurs, le diplomate russe a très subtilement mis en garde dans la suite de ses propos les États-Unis contre un maintien de troupes à Deir ez-Zor , zone d'opération de la Résistance. 

« Les forces américaines sont toujours présentes en Syrie en violation du droit international dans l’est de l’Euphrate en dépit des précédentes déclarations des autorités américaines concernant un retrait de Syrie.  La présence américaine dans l’est de l’Euphrate et à al-Tanf en Syrie est une entrave au dialogue entre les Kurdes et Damas » », a poursuivi l’ambassadeur russe.

Toujours est-il que la décision de Moscou de passer à l'offensive est à vrai dire un Casus belli à l'adresse de Tel-Aviv. Après avoir joué avec la vie de 172 passagers qui auraient pu connaître, si ce n'était pas l'intervention russe, le même sort que les 15 officiers russes à bord de l'IL-20 russe tués en 2018, Israël ouvre le cercle des vengeances.  

Selon des rapports publiés par l'armée américaine, les systèmes de guerre électronique russes déployés en Syrie auraient déjà limité l'action des chasseurs américains les plus chers que sont les F-35 et F-22.

"Ces deux appareils sont soumis aux vastes cyberattaques russes propres à paralyser leur dispositif électronique. Ces assauts auraient vicié le système radar de ces appareils. Breaking Defense qui rapporte cette information ajoute : "Des sources israéliennes sont" de plus en plus convaincues "que les trois semaines de brouillage anti-GPS en provenance de la base Hemimim qu'a connues l'aéroport de Tel-Aviv n'ont été que secondaires par rapport à ce que vit en ce moment la flotte des F-35 et des F-22 . Moscou essaie de clouer au sol les deux avions tout comme les drones qui se lancent contre Hmeimim et à la fois il montre de plus en plus qu'il en est capable. Il est intéressant en effet de noter que les systèmes GPS au sol n'ont pas été affectés, ce qui rend le brouillage du GPS de l'aviation étrangement spécifique. Les Russes y ont massivement investi de faux signaux GPS qu'ils envoient sont  500 fois plus puissants que les vrais, touchant des navigateurs sur des kilomètres de distance ».

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV