La frappe du 6 février de l’armée israélienne contre l’aéroport de Damas n’est pas allée sans infliger des pertes à Israël, ce dernier ayant perdu selon le site militaire Avia.pro un drone tandis que l’un de ses F-16 aurait été endommagé par la DCA syro-russe.
Selon les sources russes, les appareils ont été pris pour cible par le système de défense aérien syro-russe. La Russie avait bien averti le régime israélien contre toute tentative aérienne visant ses positions ainsi que celles de la Syrie ou encore toute violation de l’espace aérien syrien.
« Un drone israélien a été abattu et des missiles antiaériens russes ont gravement touché un chasseur israélien F-16 lequel a regagné sa base dans un piteux état », a rapporté Avia.pro ce lundi 10 février en indiquant que dans la foulée Israël aurait protesté affirmant que ses frappes « anti-iraniennes » ne regardaient pas la Russie et que cette dernière n’avait pas à y répondre.
Toujours selon Avia.pro, pour la partie russe cette protestation ne tient pas puisqu’Israël a mis en danger la vie de 172 passagers. Se servir d'un avion de ligne comme d'un bouclier réduit littéralement à néant l'accord aérien Tel-Aviv/Moscou en Syrie et autorise une riposte russe.
Le journal militaire chinois Sohu rapporte également que le président russe Vladimir Poutine avait pris note de la manœuvre particulièrement dangereuse des chasseurs israéliens. Israël ayant violé les accords avec la Russie, la DCA russe sera dorénavant prête à réagir à tout moment, a précisé le président russe.
Le général de brigade Youri Borenkov, chef du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie, a déclaré publiquement que le commandant en chef de la base de défense aérienne russe à Lattaquié a désormais l'ordre d'abattre tout avion qui violerait le ciel syrien et ce sans coordination préalable avec la hiérarchie, ce qui constitue une menace particulièrement cuisante pour Israël dont les raids incessants contre la Syrie sont entrés dans une nouvelle phase avec la libération imminente de la ville d'Idlib, a précisé le journal.
Selon les règles de fonctionnement établies par l'armée russe en Syrie, en cas d'urgence, le commandant du système de défense aérienne peut tirer directement sur la cible ennemie sans l'autorisation de ses supérieurs. Il peut aussi recevoir l'ordre d'abattre tout avion inconnu étant entré dans la zone d'identification de la défense aérienne. Selon les observateurs, il s'agit là d'un pas franchi dans les liens russo-israéliens, et ce, dans un sens parfaitement défavorable aux intérêts de Tel-Aviv.