Erdogan menace de lancer une nouvelle opération sur le sol syrien et il dit à qui veut bien le croire qu’il empêchera ainsi « la violation de la trêve à Idlib ».
Deux jours après la rencontre entre les responsables des services de renseignement turcs et syriens en Russie, Ankara vient de menacer Damas du lancement d’une nouvelle opération militaire.
« La Turquie est déterminée à mettre fin aux violations par le gouvernement syrien du cessez-le-feu dans le Nord-ouest syrien à Idlib pour empêcher ainsi 400 000 personnes de fuir vers la frontière turque », a déclaré mardi le président turc, Recep Tayyep Erdogan.
Dans sa conférence de presse lors de la réunion du groupe parlementaire du Parti AKP mardi à Ankara, le président turc a promis d’arrêter l’avancée de l’armée syrienne dans le gouvernorat d’Idlib.
Dimanche, un accord de cessez-le-feu avec la Turquie est entré en vigueur. La Russie et ses alliés ont interrompu leurs frappes aériennes à Idlib.
Idlib est la seule province syrienne qui est encore contrôlée par les groupes terroristes et des groupes armés proches de la Turquie. L’armée syrienne a jusqu’à présent libéré des parties du sud et de l’est de la province.
En menaçant le gouvernement légitime syrien d’action militaire, le président turc a souligné que 400 000 Syriens devaient être renvoyés chez eux dans le cadre du cessez-le-feu.
Le président turc s’est engagé à intervenir et à affronter les forces armées syriennes si elles ne prenaient pas sa menace au sérieux.