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Diayala : les limites de la vraie-fausse "invulnérabilité" US en Irak

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les sites terroristes visés par les missiles du CGRI, lancés depuis la ville de Kermanchah./Tasnim

Pourquoi Diayala et ses champs pétroliers ne cessent de faire la cible des attaques terroristes? Et bien tout bonnement parce que les Etats-Unis d'Amérique, incapables désormais de couper le corridor stratégique Irak-Syrie, au niveau du point de passage Qaem-Aboukamal. croient pouvoir couper la prolongation géographique naturelle  qui relie l'ouest de l'Iran à l'est de l'Irak, à savoir Kermanchah à Diayala. Ces trois mois de protestations ont vu surtout la résurgence des cellules terroristes à Al-Anbar, au Ninive, à Kirkuk, à Salaheddine et à Bagdad.  Mais si les Américains ont appris une chose c'est celle-ci: l'Irak de 2014 n'est plus, il est impossible de prendre de court la Résistance irakienne. 

Depuis le début des violences terroristes, les Hachd ont sans exception fait l'échec à toutes les offensives terroristes avec une autorité plus amplifiée chaque jour. Mais le front le plus actif reste Diayala. Pourquoi?

Diayala est une province qui partage 240 km de frontières avec l'Iran s'étendant au nord au Kurdistan et au sud à Bagdad avec la ville de Baqooba comme capitale. Son point de passage frontalier avec l'Iran, relie le territoire iranien à Bagdad ce qui en amplifie l'importance.  Et puis la province se trouve sur cette route stratégique qui commence en Iran pour finir en Méditerranée et ce en traversant l'Irak et la Syrie. Diyala a aussi une importance stratégique en termes d'échanges économiques Iran-Irak et certains y voient l'artère économique irano-irakien. A ceci s'ajoute le pétrole dont regorge la province et dont les gisements se trouvent pour le grand malheur des Américains tout près des frontières avec l'Iran. 

Interrogé par Al Jazeera, le secrétaire général du mouvement irakien, Asaïb Ahl al-Haq a révélé vendredi 20 décembre que le président américain avait demandé au Premier ministre démissionnaire de lui remettre la "moitié des réserves de pétrole irakiennes" en échange de la reconstruction du pays, ce qui donne une petite idée du pourquoi de l'état sécuritaire que traverse l'Irak. Et le cheikh Qaïs al-Khazali, d'ajouter :« L'une des raisons de la démission d'Adel Abdel Mahdi puise dans ce fait qu’il s’opposait à cette cupidité américaine ». Khazali a raison et la situation des combats à Diayala prouve parfaitement cet état de choses. Les USA cherchent à s'emparer par Daech interposé des puits de pétrole de la province en bloquant de la sorte le transit du pétrole irano-irakien. Selon les observateurs un "conflit hybride" opposent la Résistance aux Américains, conflit qui a pour l'enjeu le transit de pétrole, et une connexion géostratégique reliant l'Iran à la Méditerranée. Encerclés à Al Anbar par les forces de la Résistance et donc incapables de bloquer le point de Qaem-Al-Abou-Kamal, les Américains cherchent à couper la source en amont. Peine perdue.

Daech est présent à l'est, au nord est et au nord ouest de la province. Vendredi 20 décembre, les forces irakiennes ont puissamment pilonné les bastions des daechistes sur quatre axes parallèlement aux opérations de traque, et de localisation antiterroriste. L'aviation irakienne est aussi de la partie. Les attaques au mortier ont infligé de graves dommages aux terroristes. Mais il y aura plus si les Américains s'obstinent davantage. Après tout les sites balistiques de l'ouest iranien ne sont pas si loin tout comme les unités de drones. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV