Chaque jour qui passe, la portion dont la Turquie veut s'accaparer dans le Nord-est irakien se rétrécit comme une peau de chagrin. Alors qu'Ankara ne peut rien faire contre une Russie avec qui il a signé des contrats militaires d'une extrême importance , allant même jusqu'à tester ses batteries de missiles S-400 made in Russia, sur le terrain turc et contribuer en employant même des F-16 américains comme des cibles, la présence militaire russe continue de servir de tremplin à l'armée syrienne pour que celle-ci consolide son retour et sa présence sur les frontières avec la Turquie. Au fait les forces turques ont même essayé des opérations False Flag en vue de relancer leurs opérations de conquête militaire mais il semblerait que la situation leur échappe un peu si bien que la Turquie a même décidé de remettre aux calandres grecques cette offensive. Car il faut l'avouer, les militaires turcs et leurs mercenaires takfiristes ne sont pas trop bon au combat. Aux dernières nouvelles, les Allemands auraient même envoyé à ces derniers des chars Léopard pour les aider à mieux tenir face aux assauts conjugués de l'armée syrienne et de l'aviation russe, rien n'est fait, l'armée syrienne avance. Trois nouveaux villages viennent d'être repris par les forces syriennes.
Ainsi les évolutions sur le terrain à Hasské témoignent de l'échec des tractations en coulisse entre la Turquie et les Etats-Unis concernant le nord de la Syrie. Alors qu'après son accord avec les FDS, l'armée syrienne reprend progressivement le contrôle des zones à la frontière turque, les miliciens kurdes cèdent également aux Russes le contrôle des trois zones stratégiques de Tell Tamer, d'Amouda et d'Aïn Issa dans la province de Hassaké.
Selon des sources syriennes, dimanche, l'armée syrienne a repris le contrôle des deux villages dans le rif sud de Ras al-Aïn dans la province de Hassaké , dans le nord du pays, à la frontière avec la Turquie.
L'agence de presse syrienne SANA a annoncé que les forces syriennes étaient entrées dans les deux villages d'al-Sawfia et d'al-Najwadia, dans le sud de Rif-sud de Ras al-Aïn.
Ras al-Ain est situé dans le nord-ouest de la province de Hassaké, à la frontière séparant la Syrie de la Turquie.
La ville a été le théâtre d'affrontements avec des miliciens kurdes appelés les « Forces Démocratiques Syriennes » (FDS) depuis l'invasion turque du nord de la Syrie. Il s’agit d’une région stratégique en raison de sa proximité avec la frontière turque.
A la suite des attaques militaires turques contre des positions des kurdes dans le nord-est de la Syrie, l'armée syrienne a repris le contrôle de plus de 700 km des territoires occupés depuis un mois. En fait, un mois après la décision de l'armée syrienne de protéger ses régions-nord contre l'agression turque, les forces syriennes ont été déployées sur plus de 700 kilomètres carrés dont 300 kilomètres se trouvent à la frontière turque.
Dans le même temps, l’armée syrienne a repris le contrôle des districts frontaliers avec la Turquie. Le commandant des FDS a par ailleurs annoncé un nouvel accord avec l’armée russe sur le déploiement des troupes russes dans les trois villes syriennes de Tell-Tamer, Amouda et Aïn Issa situées dans la province de Hassaké.
Dans le même sens, le commandant kurde, Mazloum Abdi, a rencontré dimanche soir le commandant des forces russes en Syrie, le lieutenant-général Alexander Chaiko.
Mazloum Abdi écrit sur son twitter :
« Aujourd'hui, nous avons accueilli Alexander Chaiko, le commandant des forces russes en Syrie et cette réunion a été très fructueuse. »
« Il a été convenu de déployer des troupes russes dans les villes d’Amouda, de Tell Tamar et d’Aïn Issa, dans l’intérêt de la sécurité et de la stabilité de la région. Nous déployons des efforts supplémentaires dans le sens des intérêts communs des deux pays ».
Les villes d’Aïn Issa et de Tell Tamer ont été le théâtre de violents affrontements entre les FDS et les mandataires syriens de la Turquie, en dépit des deux accords de cessez-le-feu.
La Turquie a lancé son incursion baptisée " source de paix" dans le nord de la Syrie sous contrôle kurde le 9 octobre. Ladite opération a débuté sous le prétexte de repousser de 30 km de la frontière les FDS et d’installer dans le coin jusqu’à trois millions de réfugiés syriens qui sont pour le moment dans la soi-disant « zone tampon » résultant de l’accord de Sotchi.
L'opération a fait l'objet d'une condamnation internationale. Un accord de cessez-le-feu entre les États-Unis et la Turquie ainsi qu'un accord russo-turc, visaient à faire cesser toute nouvelle agression turque.
Bien que l'opération se soit en grande partie arrêtée, des mercenaires syriens soutenus par la Turquie ont poursuivi leurs attaques sur Tell Tamer, ville stratégique à minorité chrétienne traversée par une route reliant les zones sous contrôle kurde et Aïn Issa, à majorité kurde.
Les opérations militaires turques dans le nord et le nord-est de la Syrie ont été déclenchées en octobre dernier sous le prétexte de repousser les miliciens kurdes syriens. Bien que l'opération ait été arrêtée suite à deux accords turcs, l'un avec les États-Unis et l'autre avec la Russie, les forces turques sont toujours présentes dans les régions qu’elles occupaient auparavant.
Le 22 octobre à Sotchi, le président russe Vladimir Poutine et le président turc Recep Tayyip Erdogan ont convenu du retrait des miliciens kurdes de Syrie de la frontière et jusqu’à 30 kilomètres de profondeur des terres syriennes.