Dans ce numéro de Zoom Afrique :
L’actualité en Afrique :
Les analyses de la rédaction :
Enfin la base US pour tuer les Nigériens, les Maliens, les Burkinabés, mais aussi pour espionner les Algériens, c’est fini : le Sahel ne verra plus le calme et la sécurité ! Après près de trois ans de travaux pour rénover la base et remettre en état les pistes de la base aérienne 201, l’US Air Force a annoncé que les premiers vols ISR (intelligence, surveillance, reconnaissance) ont eu lieu à parti de la base aérienne d’Agadez. Djibouti n’est donc plus la seule base permanente américaine d’Afrique. Elle reste la plus grande, mais désormais elle doit compter avec Agadez (Niger) où l’US Air Force dispose d’une nouvelle pièce maîtresse sur l’échiquier antiterroriste en Afrique et en particulier au Sahel. Le commandement Afrique (AFRICOM) a annoncé, sans détailler quand, que les premiers vols ISR (des vols de renseignement, de surveillance et de reconnaissance) ont eu lieu à partir de la base aérienne 2016. Ces vols ont très probablement été effectués par des drones Reaper (armés ou non, puisque l’accord entre le Niger et les USA permet le déploiement de drones armés sur le territoire du Niger). Jusqu’à présent, les drones de l’US Air Force étaient basés à Niamey, tout comme les drones Reaper français qui vont commencer à être armés dans les semaines qui viennent. L’US Air Force et l’AFRICOM voulaient disposer d’une plate-forme aéroportuaire plus au nord pour mieux surveiller les zones du nord du Niger et du Tchad, de l’est du Mali et surtout du sud de la Libye. Ce projet s’inscrivait dans le renforcement de la présence US en Afrique. C’est désormais chose faite ! Avis de tempête sur le Niger.
Le président lance un appel au peuple du Mali après la guerre ouverte que Barkane vient de lancer contre l’armée : après les attaques survenues dans les localités de Boulikessi, Mondoro, et plus récemment à Indelimane, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta s’est, pour la première fois, exprimé à la télévision.
Le ton est solennel, le discours direct. « L’attaque d’Indelimane, de Boulikessi, de Mondoro et toutes celles qui les ont précédées montrent la gravité de la situation que vit le Mali. Nous sommes en guerre », a déclaré Ibrahim Boubacar Keïta lundi soir. Après de nombreuses pertes en vie humaine, le président malien appelle à l’union sacrée autour de l’armée nationale : « Dans ces circonstances particulièrement graves où la stabilité et l’existence de notre pays sont en jeu, notre seule réponse doit être l’union nationale, l’union sacrée autour de notre armée nationale », a-t-il exhorté.
Il révèle dans le même discours qu’il a récemment présidé à une réunion en présence de tous les chefs militaires. Son message : changer de stratégie sur le terrain face à l’ennemi. « J’ai instruit des mesures fortes, notamment l’élaboration d’un nouveau concept opérationnel qui donne une part importante à l’offensive au niveau de relèvement du commandement opérationnel sur le terrain et à l’amélioration des conditions d’engagement de nos hommes », a-t-il expliqué. Pour le président IBK, la guerre contre le terrorisme n’est pas seulement une affaire du Mali : « Cette guerre n’est pas une guerre rien que contre le Mali ou le Sahel, elle est mondiale. Dans cet ordre mondial d’insécurité, la mutualisation des efforts et des forces est capitale », a-t-il souligné.
Thomas Sanaka reposera en paix : les Burkinabés veillent à ce que l’occupant français ne s’installe pas dans leur pays. Dans le cadre d’une tournée au Sahel, la ministre française des armées, Florence Parly, a atterri, lundi 4 novembre après-midi, au Burkina Faso où la question de la présence militaire française fait débat. L’opinion publique vient rappeler régulièrement aux autorités que les interventions françaises ne sont pas les bienvenues. « Armée française, hors du Burkina et d’Afrique ! » Le slogan a le mérite d’être clair. Le 12 octobre, des centaines de manifestants s’étaient rassemblées devant la Bourse du travail de Ouagadougou pour dénoncer le « terrorisme et la présence de bases militaires étrangères » sur le continent. Menace terroriste, trafic d’armes, pauvreté, « pillage » des ressources naturelles… La faute à « la Françafrique ! », clamaient les manifestants qui soupçonnent la France de vouloir établir « une nouvelle base militaire à Djibo ».
Le Monde écrit : « On a reçu beaucoup d’appels et de questions à ce sujet, certains de nos auditeurs restent convaincus qu’une base française est en construction, rapporte Hyacinthe Sanou, le directeur des rédactions de la Radio Omega, la France déchaîne toujours autant les passions, on la soupçonne de tout et son contraire, c’est le syndrome de l’ancienne puissance coloniale. » Tantôt admirée, tantôt détestée, elle ne cesse d’alimenter les fantasmes. « Il y a une posture paradoxale », analyse Cyriaque Paré, journaliste et docteur en sciences de l’information et de la communication » ; « certains Burkinabés aiment critiquer la présence française tout en exigeant plus de ses forces militaires. ». Mais le directeur de Radio Omega ment : les Bukinabés ne veulent pas de la présence de Barkane dans le nord de leur pays ni dans le centre ni dans le sud, car cette présence signifie la mort, la destruction et l’occupation.
Regardez cette vidéo sur YouTube !