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Arctique : démonstration de force nucléaire russe

Un sous-marin russe impliqué dans les exercices "Thunder 2019" en Arctique, le 17 octobre 2019. ©Newsx

Les sous-marins nucléaires et les navires de guerre russes ont pris part, jeudi 17 octobre, aux lancements de missiles balistiques et de croisières alors que les flottes du Nord et du Pacifique de ce pays déploient leurs forces militaires dans le cadre de leurs exercices de tir réel Thunder 2019 dans la région arctique.

Le président russe, Vladimir Poutine a supervisé jeudi le déroulement de vastes exercices militaires destinés à tester l'état de préparation des forces stratégiques du pays à un conflit nucléaire.

Les exercices, d’une seule journée, ont consisté à lancer plusieurs missiles balistiques intercontinentaux, ainsi que des navires de guerre et des bombardiers stratégiques, tirant des missiles de croisière sur des cibles d’essai - un contrôle massif des composants terrestre, maritime et aérien de la triade nucléaire du pays.

Selon le ministère russe de la Défense les exercices militaires Grom (Thunder) 2019 implique 12 000 soldats, 213 lanceurs de missiles, 105 avions, 15 navires de guerre de surface et cinq sous-marins.

Vladimir Poutine a dirigé les manœuvres depuis le siège du ministère de la Défense.

Le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, a déclaré que les exercices militaires visaient à vérifier "la capacité de l'armée à s'acquitter des tâches dans un conflit armé et une guerre nucléaire".

Il a déclaré que les forces armées déployaient "des armes nucléaires extrêmement précises et basées sur de nouveaux principes physiques".

« Ils ont atterri sur la cible du site d’essai de Kura, dans l’est du Kamtchatka, et du site d’essai de Chizha, dans le nord-ouest de la Russie », a-t-il ajouté.

Le major-général Yevgeny Ilyin, chef du département de la coopération internationale du ministère russe de la Défense, a informé les forces étrangères sur les exercices en début de semaine, affirmant qu'ils n'étaient pas dirigés contre un pays particulier, mais que ces manœuvres simulaient une réponse à une montée des tensions près des frontières russes.

« Le scénario des manœuvres prévoit une escalade de la situation dans des conditions de conflit potentiel aux côtés des frontières russes qui menacent la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'État », a-t-il déclaré.

La déclaration fait écho à la doctrine militaire russe, selon laquelle les armes nucléaires pourraient être utilisées en réponse à une attaque nucléaire ou à une agression utilisant des armes classiques qui "menacent l'existence même de l'État".

Lire plus: Les décisions de Trump renforcent les chances du déclenchement d’une guerre nucléaire

La Russie a récemment renforcé sa présence dans l'Arctique, la fonte des glaces ouvrant des voies de navigation et révélant des richesses incroyables.

Plus tôt cette année, elle a lancé la première centrale nucléaire flottante au monde dans une ville reculée de Sibérie, près de l’État américain de l’Alaska.

Les États-Unis planifient ce qu'ils appellent des opérations de "liberté de navigation", semblables à celles menées en mer de Chine méridionale, afin d'accroître leur présence dans l'Atlantique Nord et dans l'Arctique.

Le président américain, Donald Trump a également lancé l'idée d'acheter le Groenland, le territoire autonome du Danemark, situé entre les océans Atlantique Nord et Arctique.

Plus tôt cette année, les États-Unis se sont retirés du Traité de 1987 sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI).

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV