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1ère riposte États-Unis/Israël aux exercices conjoints aériens Iran-Syrie-Russie 

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des soldats jordaniens lors d'un entraînement militaire offert par les États-Unis. ©Army.mil/Archives

Sous le feu de l'armée turque quelque 900 terroristes de Daech se seraient volatilisés après s'être évadés de prison, et ce, parallèlement au retrait des forces spéciales US qui quittent le Nord-Est syrien pour soit se rendre en Irak ou alors aller un peu plus vers l'Est, c'est-à-dire à Deir ez-Zor où on sait que l'armée syrienne et ses alliés de la Résistance veillent à ce que le point de passage Qaem/Abou-Kamal, rouvert voici peu, reste fonctionnel. C'est dans ce contexte et alors que les attaques anti-armée syrienne et anti-russe se multiplient à Deraa sur la frontière jordanienne que l’armée jordanienne mène régulièrement de grandes manœuvres militaires conjointes avec les États-Unis et plusieurs autres pays au nom d'efforts, « destinés à promouvoir son potentiel militaire ». Contre qui s'exerce au juste l'armée jordanienne ? 

L'armée jordanienne dit chercher à améliorer sa capacité opérationnelle en effectuant des manœuvres à grande échelle, ces dernières semaines, avec la participation des États-Unis et de plusieurs autres pays. Des manœuvres peu médiatisées. 

Après la tenue d’un grand exercice militaire en Jordanie appelé « Eeager Lion » avec la participation de 28 pays du monde, un site internet, spécialisé dans les affaires militaires jordaniennes, a décrit cet exercice comme un effort pour renforcer la capacité militaire du pays. « Lors de cette manœuvre récemment menée [et on ne précise pas la date, NDLR], les forces terrestres, navales et aériennes ont lancé différentes opérations, cyberbatailles et opérations électroniques », selon le site Web, Military Times.

Selon le rapport, les armées américaine, française, allemande, britannique, espagnole, italienne, australienne, autrichienne, belge, néerlandaise, grecque, norvégienne, chypriote, irakienne, égyptienne, bahreïnie, qatarie, koweïtienne, libanaise, émiratie, tchèque, canadienne, japonaise, brunéienne, kényane et tadjike participaient à cet exercice appelé : Eager Lion. (Lion passionné)

Le major général, David Hill, de l'armée américaine, commandant adjoint du centre de commandement des forces américaines au Moyen-Orient, a déclaré que l'objectif de cet exercice à grande échelle était de fournir aux autres pays l'occasion de s'entraîner avec de vraies munitions. Et dans quel objectif ? Le général ne le précise pas, mais vu l'implication intense de l'OTAN dans ces manœuvres, certains observateurs y voient surtout une réaction non seulement à la montée en puissance de l'axe de la Résistance dans cette zone stratégique qu'est le triangle frontalier stratégique Jordanie/Irak/Syrie, mais encore une réplique des inquiétudes de la présence de plus en plus perceptible de la Russie et de la Chine dans ce projet connu sous le nom de « corridor de la Résistance ».

Il y a peu l'Iran, la Russie et la Syrie organisaient des exercices aériens conjugués à Abou-Kamal/Qaem, exercices où prenaient également part des forces des Hachd al-Chaabi. La Résistance irakienne s'est ainsi exercée sous la protection aérienne russe, presque au moment où le Premier ministre irakien rentrait d'une visite extrêmement importante en Chine caractérisée par la signature des contrats d'une valeur d'un milliard de dollars. La suite de l'histoire est bien connue : la rue irakienne s'est enflammée le 1er octobre par des manifestations réclamant le renversement du gouvernement voire un changement du régime. 

Outre les forces terrestres américaines, des Marines, des forces spéciales, ainsi que des avions militaires US ont participé à ces exercices de vaste échelle en Jordanie, qui se sont déroulés du 25 août au 5 septembre. L'armée jordanienne y a également utilisé les missiles antichars Javelin et les véhicules de combat Bradley pour la première fois. Tout ceci laisse supposer que le retrait US du nord-est de la Syrie ne relève que d'une simple configuration des forces. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV