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Zoom Afrique du 28 septembre 2019

RCA : le crash du Mi-35P sénégalais, provoqué ?

Dans ce numéro de Zoom Afrique :

L’actualité en Afrique :

Le tourisme offre beaucoup d’opportunités d’emplois au Niger selon le ministre Ahmet Boto ;

Maison de l’entreprise du Burkina Faso : 715 nouveaux emplois générés par le Projet méso finance ;

Mali : ambassade de la Chine au Mali, la Chine fête ses 70 ans d’existence.

Les analyses de la rédaction :

Le Mali est-il un État souverain encore ?

C’est ainsi que le site d’information Maliweb a intitulé son dernier article concernant la situation au Mali.

Trop d’impairs nous le laissent croire, à commencer par la loi d’entente nationale votée le 24 juillet 2019 en catimini par l’Assemblée nationale. Cette loi accorde une immunité totale à ceux qui se sont retournés contre la main nourricière qui est la nation malienne, soutenus dans les multiples rébellions par la France, la Suisse, la Mauritanie, l’Espagne et l’Algérie.

« Un accord signé le 20 mai 2015 à Bamako dit Accord pour la Paix et la Réconciliation imposée au Président IBK, semble sonner le glas de la République léguée en 1960 par les pères de l’indépendance. C’est la France qui nous dicte désormais, la conduite politique à tenir, car IBK lors de la campagne électorale présidentielle de 2013 avait promis la large autonomie de Kidal à Hollande, sans en référer au peuple. Notre armée nationale est phagocytée par un accord de défense qui la met sous la coupe réglée des forces françaises installées à Tessalit, cette autre base militaire occupée par la France, comme à Gao, Kidal, Sévaré et Bamako », poursuit l’article.

Tout se dicte à partir de l’Élysée à Paris que ça soit la loi d’entente nationale, la révision constitutionnelle pour libérer Kidal du giron malien, la signature de l’accord d’Alger, etc.

Voilà qu’un avant-projet de loi pour introduire la justice musulmane dans notre arsenal judiciaire vient de voir le jour sur un ordre de la France encore.

La France a fini d’imposer à IBK la réintégration de 74 000 combattants touareg au sein des forces armées maliennes. Ce nombre exorbitant est cinq fois supérieur à l’effectif de l’armée régulière du Mali. Une tactique voilée afin de faciliter la séparation de Kidal du Mali, même au prix d’une guerre sans merci, entre les deux forces dont l’une va immédiatement bénéficier de l’aide de la France pour lui assurer la victoire totale dans la zone dite de l’Azawad.

« Suite à l’annulation de la 38e session du comité de suivi de l’accord (CSA) composé de toutes les parties, sur conseil de la France, les rebelles touareg ont demandé un terrain neutre pour la tenue d’une prochaine session. Cinquante-neuf ans après la déclaration de l’indépendance du Mali et 58 ans après que le Président Modibo KEITA a chassé les forces coloniales françaises du territoire malien, nous revoilà tombés dans l’escarcelle des colonialistes français par la faute d’un homme qui est tout sauf un patriote, voir un homme d’État qui a peur de s’assumer, car l’un ou l’autre, ce genre d’homme [patriote ou homme d’État] ne cherche que l’intérêt et la volonté du peuple. IBK n’en est pas un ! », affirme l’article publié ce vendredi 27 septembre par Maliweb.

La France en serait-elle venue à provoquer le crash des hélicoptères made in Russie pour prouver aux Centrafricains qu’il est déconseillé de faire des emplettes auprès de l’armurier russe ?

Évidemment Zoom Afrique ne se berce pas dans le complotisme, sa fonction première étant surtout de déchiffrer le comment de ce processus si subtil qu’est la recolonisation de l’Afrique. Et une info concernant le crash d’un hélicoptère Mi-35P de l’armée sénégalaise a fait ce samedi la une de tous les médias français.

À commencer par Opex360, ce site spécialisé dans les équipées militaires françaises à travers l’Afrique : Très bizarrement l’information qui après tout aurait pu être traitée avec une totale indifférence par les médias mainstream sert de cadre à une remise en cause implicite de l’accord de Khartoum, cet accord parrainé par l’ex-président el-Bechir et les Russes, lequel a ouvert les portes du gouvernement à des ex-rebelles et partant à la réconciliation nationale, et ce, au mépris de la puissance d’occupation. Opex360 dit : l’accord de Khartoum, signé en février par les autorités centrafricaines et les 14 groupes armés encore actifs dans le pays, a seulement fait baisser le niveau des violences… 

La ville de Birao a été une nouvelle fois le théâtre d’affrontements d’une « rare violence » ayant opposé le Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice [MLCJ] au Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique [FPRC]. Autre groupe armé à faire parler de lui : le 3R, pour « Retour-réclamation- réhabilitation »....

À lire le texte, la Centrafrique serait donc à nouveau au bord de la guerre civile. Et ce serait justement les éléments les moins profrançais qui seraient à l’origine de cette guerre. C’est après avoir fabriqué un tel décor qu’Opex se met à annoncer la nouvelle du crash. Lisons-le : « L’hélicoptère “revenait d’une mission opérationnelle” au profit de la MINUSCA... Les Mi-35P sénégalais, de facture russe, ont été modernisés en 2016. Il leur avait été ajouté un système électro-optique DSP-HD [avec caméra haute définition, capteur infrarouge, télémètre laser, etc.]. Ces appareils sont notamment armés d’un canon bitube GSh-30K de 30 mm et peuvent emporter des missiles AT-6 Spiral et des roquettes. 

Il s’agit du deuxième hélicoptère perdu par l’armée sénégalaise en 18 mois. En mars 2018, un Mi-17, de conception russe, s’était écrasé à Missirah [Casamance] avec 20 personnes à bord, dont 6 qui ont perdu la vie. Fin de citation !

Une première lecture attire l’attention sur la non-fiabilité de l’armement russe qui même optimisé ne serait pas à la hauteur. Avis donc aux Centrafricains qui insistent pour que l’embargo sur des armes soit levé et pour qu’ils puissent acheter des armes russes.

Mais il y a plus : ces ex-séléka que la France haïssent sont des tueurs à gages à lire le texte, même après qu’ils avoir été “acceptés” par le président Touadera. Selon Opex360 le dirigeant du 3R à qui l’accord de Khartoum a donné la chance de devenir conseiller militaire auprès du gouvernement et qui a démissionné par la suite est à l’origine du massacre à Paoua. Les forces de la MINUSCA auraient voulu punir les auteurs en bombardant leurs bases, mais ces derniers auraient riposté en causant le crash de l’avion sénégalais. À quoi rime ce récit ?

Les ex-séléka, d’essence anti-français et peut être pro russes, sont armés de quoi abattre les hélicoptères de l’ONU. Pire, ils tuent les soldats africains... cela s’appelle la manipulation de l’opinion, signée médias colonialistes. 

Cameroun : Paul Biya ne tombe pas dans le piège occidental :

L’état camerounais n’est pas tombé dans le piège et n’a pas permis aux parties extérieures de lui dicter la marche à suivre. Comment au lieu de se laisser dicter le cadre d’un dialogue national avec la partie anglophone, il a pris l’initiative d’ouvrir ce même dialogue qui pourrait déboucher sur un retour à la paix et à la sécurité dans le pays. L’initiative du PM camerounais de rencontrer la figure anglophone Felix Agbor Balla s’inscrit dans ce cadre.

En effet, le “grand dialogue national” convoqué par le président de la République, Paul Biya, se fera avec les séparatistes. Le gouvernement camerounais a envoyé des invitations à 16 leaders séparatistes, exilés à l’étranger, pour participer à ces assises qui s’ouvrent lundi prochain à Yaoundé, la capitale, afin de trouver une issue à la crise anglophone qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis octobre 2016.

Le “grand dialogue national” qui se tient du 30 septembre au 4 octobre 2019 est donc placé sous la coordination du Premier ministre. Ce dialogue est destiné, “dans le cadre de notre Constitution, à examiner les voies et moyens de répondre aux aspirations profondes des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais aussi de toutes les autres composantes de notre nation”, avait déclaré le chef de l’État en convoquant les assises le 10 septembre dernier.

Dans ce cadre, le Premier ministre Joseph Dion Ngute poursuit ses consultations quelques jours avant l’ouverture du “grand débat national” le 30 septembre à Yaoundé, la capitale. Quelques jours plus tôt, le 24 septembre, il a reçu une des figures anglophones, l’avocat Felix Agbor Balla Nkongho.

En effet depuis plusieurs mois, beaucoup de pays occidentaux ont tenté de prendre le rôle de médiateur avec des séparatistes piloté par l’extérieur, mais le président camerounais semble avoir décidé de prendre les choses en main. Après tout, c’est au peuple et à son gouvernement de décider de l’avenir.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV