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USA/Israël/OTAN réussiront-ils à s'implanter définitivement en Syrie?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Vue d'ensemble de l'installation navale de Tartous en Syrie.

Que se passe-t-il à Tartous, port stratégique syrien qui abrite la base navale russe ? Le 25 septembre, le journal en ligne libanais, al-Masdar News faisait état du vol d'un avion-espion israélien qui s'était approché de la base en question. L'engin aurait été un Nahshon-Eitam de l'armée de l'air israélienne, équipé du système de radar multibande AESA, soit un système spécialisé dans la cyberguerre. L'avion sert aussi d'appareil de surveillance. Après avoir déclenché une longue cyber bataille contre la base aérienne russe à Lattaquié dans le strict objectif de contrer les batteries de missiles antimissiles S-300 et S-400, les USA, Israël et l'OTAN s'aventurent non loin de la base navale russe. S'il est vrai que la réaction russe ne s'est pas fait attendre, on tend à se demander pourquoi ces assauts récurrents contre les bases russes.

Deux sous-marins et deux navires de la marine russe viennent d'arriver cette semaine à leur base navale à Tartous comme pour consolider les positions russes dans un contexte jusqu'ici inédit, les USA ayant relativement préservé les sites russes de leurs opérations. Selon l'agence de presse russe Interfax qui cite le capitaine Sergei Tronev, un commandant de la marine russe, "vendredi un sous-marin russe en mission depuis trois semaines, a accosté à Tartous alors qu'au moins six autres navires et sous-marins sont déjà présents sur la base navale".   

Pour les observateurs, les agissements anti-russes autour de la base navale de Tartous ou la base aérienne de Hmeimim à Lattaquié ne sont pas étrangers au projet américano-otanien dans le nord de la Syrie. Ce vendredi, et alors que ces derniers jours les terroristes actifs à Lattaquié qui sont à l'origine des frappes au drone et au missile fréquentes contre Hmeimim, sont violemment frappés par l'armée syrienne et la Russie, Washington et Paris ont accusé Damas d'avoir eu recours à des armes chimiques. Cette énième accusation non fondée contre l'armée syrienne est formulée sur fond d'un retrait significatif des terroristes du Parti du Turkestan (PIT) et de ceux de Hayat Tahrir al-Cham, à Kabani situé à Lattaquié, et ce, sous les frappes intenses syro-russes. C'est effectivement à partir de ces hauteurs que ces terroristes qaïdistes lancent leurs frappes au drone contre les positions de l'armée syrienne, mais aussi contre la base aérienne russe.

Dans le sud d'Idlib, les forces syriennes ont mis la main mercredi sur un impressionnant stock d'armes terroristes avec entre autres des dizaines de drones de fabrication américaine. Que les USA accusent à nouveau l'armée syrienne, c'est qu'ils s'inquiètent de voir Lattaquié et par conséquent le littoral syrien être définitivement sécurisés, ce qui signifierait une totale ouverture des ports syriens au monde extérieur. Mais il y a plus : depuis que les USA ont réussi à implanter à l'aide de la Turquie des dizaines de bases militaires au Nord-Est syrien et à créer une zone tampon au Nord-Ouest, le gros de leurs efforts consiste à couper l'herbe sous les pieds des Russes. Vendredi, des dizaines de véhicules US entraient depuis l'Irak en Syrie, bourrés d'armes et de munitions...

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV