TV
Infos   /   A La Une   /   Iran   /   L’INFO EN CONTINU

Aramco: Paris, Berlin, Londres accusent l'Iran et appellent à sa "capitulation"!

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le groupe aéronaval américain dans le golfe Persique. (Archives)

Le trio européen qui a signé le PGAC et qui a prétendu vouloir le maintenir en dépit des "coups assassins" américains a démasqué le visage. A New York, alors que les nations entières s'apprêtent à participer à l'Assemblée générale de l'ONU pour s'entendre et échanger leurs points de vue, la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne sortent leurs gros canons. Dans le sillage des États-Unis, ces trois pays qui font partie des signataires de l'accord de 2015 émettent un communiqué où ils accusant sans preuve l’Iran d’être responsable de l’attaque au drone du 14 septembre d'Ansarallah qui a visé le régime criminel saoudien et ses installations pétrolières Aramco.

« Il est clair pour nous que l'Iran est le responsable des attaques contre deux installations pétrolières saoudiennes. Il n’y a pas d’autre explication plausible », lancent lundi 23 septembre les dirigeants britannique, français et allemand dans un communiqué conjoint que la France d'Emmanuel Macron a pris l'initiative de publier à l’issue d’une rencontre à trois. Quelques heures avant cette sortie, on ne peut plus prévisible, le PM britannique Johson avait pris le soin de lancer la flèche depuis en accusant l'Iran d'être responsable et coupable et en demandant à ce qu'une coalition anti iranienne soit formée à l"Assemblée générale de l'ONU. Quelques heures plus tard et lors d'un point de presse conjoint avec le président US, ce même PM britannique a cru bon de s'aligner sur les propos de son hôte et de demander qu'un nouvel accord soit négocié et signé avec l'Iran, demande que le ministère britannique des A.E s'est précipité à corriger dans l'après-midi, car cela signifiait la fin de l'accord. 

Lire aussi: Iran/États-Unis: l'erreur stratégique de Riyad ?

Alors à quoi rime tout ce brouhaha? En accusant l'Iran d'être responsable d'une attaque revendiqué par les forces yéménites qui sont en état de guerre contre l'Arabie saoudite, le trio européen rallie de facto la coalition de guerre que les États-Unis ont échoué à former en été 2019 et qu'ils croient pouvoir créer en cet autonome 2019. Certes, le communiqué indique que ces attaques nécessitent "l'intervention de la diplomatie" pour atténuer "les tensions entre toutes les parties", écartant pour le moment l'option militaire. N'empêche que ce geste qui place l'Europe, plus d'un an après le retrait US du PGAC, dans le même camp que les États-Unis, acte la mort de la diplomatie. 

Pour certains observateurs, la suite du communiqué est bien plus révélateur : Paris, Londres et Berlin qui prétendent continuer à soutenir le PGAC, appelle Téhéran à revenir sur sa décision de "s'affranchir de certains de ses engagements". Bref, ils veulent le beurre et l'argent du beurre : le maintien des sanctions anti-iraniennes et le maintien de l'Iran dans l'accord. La suite du communiqué le confirme :  "Il est temps que l'Iran accepte le cadre des pourparlers de longue date sur son programme balistique et nucléaire et sur les problèmes liés à la sécurité régionale, invoque le texte, sonnant ainsi le glas du peu d'indépendance d'action dont jouissait encore l'Europe politique grâce au dossier nucléaire iranien. 

Le communique de trois signataires européens du PGAC a été émis alors que le président Rohani est arrivé à New York, avec une initiative de paix région dite initiative Hormuz, laquelle vise à proposer en détails le plan d'une sécurisation du golfe Persique sans aucun recours aux puissances occidentales. Pour les observateurs, le texte des alliés otaniens de Washington vise surtout à neutraliser cette initiative qui selon de nombreux analystes est une dernière chance pour la paix régionale. Juste avant que le texte soit émis, le président français avait promis que quelque chose de grave irait se passer à New York au sujet de l'Iran. Ce quelque chose n'aura donc été rien d'autre d'un "énième acte de chantage aux relents militaristes". "Dans le sillage des Américains, le communiqué européen vise aussi à faire échec à l'initiative régionale iranienne et à préparer le terrain à une présence militaire accrue des Américains et de leurs alliés dans la région, et ce, dans le strict objectif d'attiser l'escalade, car l'Iran ne restera pas les bras croisés. Ce mardi matin, le chef d'état-major iranien, le général de brigade Mohammad Baqeri a été très clair ce mardi lors d'une audition devant le Parlement : "la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne qui refusent aujourd'hui de remplir leur part de marché dans le cadre du PGAC, ont soutenu le régime de Saddam face à l'Iran. La moindre agression contre l'Iran n'aura aucun autre résultat que la destruction et la capture pour l'agresseur",  constate un analyste joint par PressTV. 

 

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV