TV
Infos   /   A La Une   /   Iran   /   L’INFO EN CONTINU

La coalition de guerre anti-Iran aura le soutien de Londres

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'opération d'arraisonnement du pétrolier britannique, Steno Impero.(Archives)

À peine la nouvelle de la mise en liberté de « Steno Impero » annoncée, le PM britannique Borris Johnson est sorti de sa torpeur : depuis son élection à la tête du gouvernement britannique, Johnson avait refusé d'accuser de quoi que ce soit l'Iran, façon sans doute d'éviter le clash. Et bien c'est la chose faite : dans l'avion qui le conduisait à New York, le PM de Sa Majesté n'est pas allé par quatre chemins pour accuser l'Iran d'être derrière la frappe au drone du 14 septembre d'Ansarallah contre Aramco :  « Je peux vous dire que le Royaume-Uni attribue à l'Iran avec un très haut degré de probabilité les attaques d'Aramco » a-t-il lancé un peu à la manière de Pompeo qui accuse sans prouver. Mais le PM britannique qui ne devrait sans doute pas oublier l'été 2019 particulièrement chaud du golfe Persique et les événements qui ont suivi la prise d'otage de Garce 1 en Méditerranée va encore plus loin.  

Aux journalistes qui l'accompagnaient, il a précisé le cadre de la guerre à venir : « La difficulté est de savoir comment organiser une réponse internationale. Nous allons travailler avec nos amis américains et nos amis européens pour construire une réponse qui tente de réduire les tensions dans la région du Golfe (persique). De toute évidence, si les Saoudiens ou les Américains nous demandent de jouer un rôle, nous envisagerons de quelle manière nous pourrions être utiles ». 

La Grande-Bretagne déclare-t-elle la guerre à l'Iran tout en servant de pont à ce que la France et l'Allemagne en net décalage par rapport aux Américains sur le sujet rallient elles aussi la coalition de guerre ? Certains observateurs y voient là un piège américain dans lequel vient de tomber Londres largement empêtré dans des difficultés domestiques. Au fait l'échec à former une coalition de guerre anti-Iran à partir des scénarios d'attaque et de saisie visant les pétroliers iraniens, l'Amérique veut le rattraper sur le dos des Yéménites et leur droit à l'autodéfense ? Car à ce qu'on sache, chaque peuple agressé a le droit de se défendre surtout quand il est soumis à l'un des pires massacres de l'histoire. 

Aux dernières nouvelles, des experts américains et français en armement sont en train d'inspecter les systèmes GPS retrouvés après les tirs de missiles et de drones sur les installations pétrolières saoudiennes du 14 septembre, à la recherche d’indices sur la provenance des drones et sur leurs trajectoires. Façon de chercher « l'indice fumeux » et accuser l'Iran puisque dans la logique impérialiste un peuple « démuni » comme l'est celui du Yémen n'a pas le droit de tenir tête aux grands. Mais cette logique est désormais datée. Les enquêteurs français et américains qui disent que les GPS pourraient permettre aux enquêteurs de retrouver les drones et les missiles et remonter jusqu’aux lieux de leurs lancements ont peut-être raison. « N'empêche que l'Iran joue cartes sur table et ne cache aucun jeu. L’attaque d’un essaim de drones yéménites qui a atteint ses objectifs à 100 % à peu de frais vient de révolutionner l’art de la guerre. Si l'Occident veut la guerre, il n'a qu'à essayer, constate un analyste. 

Le ministère iranien des Affaires étrangères a rejeté le lundi 16 septembre les accusations américaines : “Ces allégations anti-iraniennes ont pour but d'inciter à s'engager dans une guerre contre l'Iran. Tout le monde devrait savoir qu'au cas où une agression venait à avoir lieu contre l'Iran, nous n'hésiterions pas un seul instant à défendre notre souveraineté, tout comme nous l’avons fait lorsque le drone-espion américain a pénétré l’espace aérien du pays en juin dernier”.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV