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L'USS Harry S. Truman s'abstient de partir pour le golfe Persique

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le bâtiment de guerre US, l'USS Harry Truman.(Archives)

Le 30 août, le commandant en chef de la défense aérienne de l’armée iranienne déclarait que « par crainte d’être visé par les forces armées iraniennes, l’ennemi a stoppé sa machine de guerre à 200 miles du détroit d’Hormuz ». Le général de brigade Alireza Sabahifard a souligné que le train de défense aérienne est sur un rail qui ne peut plus être arrêté. Quelques jours plus tard, le commandant promettait de belles surprises à "l'ennemi", le moment venu : « Notre système de défense aérienne sait bien rassurer nos amis et effrayer nos ennemis », disait le général.

Pour de nombreux observateurs, ces déclarations ne sont pas sans rapport avec les "déboires" que connaissent soudain et de plus en plus fréquemment les bâtiments de guerre US, devant opérer dans les eaux du golfe Persique. Ainsi la marine américaine fait-elle état du dysfonctionnement électrique de son porte-avions USS Truman avant son déploiement prévu cet automne dans les eaux du golfe Persique. Selon un calendrier prévu, le Pentagone a déployé des navires en mission d’escorte de l’USS Harry S. Truman sans la présence du porte-avion phare! Des responsables militaires des forces navales américaines ont annoncé que le porte-avion avait été mis à l’écart à cause des problèmes techniques. Ainsi, l’escorte part sans le porte-avion phare et c’est la situation sans précédente en pleine mission navale.

Pour une Amérique dont les bâtiments de guerre veulent lancer une guerre d'envergure dans le golfe Persique et ce, sous prétexte de protéger les "intérêts pétroliers" de leurs alliés, c'est plutôt un déboire avant l'heure. Depuis le mois d'août, la Marine US a déclaré que le Truman avait été confronté à un problème électrique important à bord du navire. Avec des réparations en cours, le porte-avion n'a pas pu se déployer. En conséquence, la marine a pris la décision de poursuivre le déploiement prévu du « groupe d’action de surface» comportant des croiseurs de missiles et des destroyers sans le porte-avion pour le moment.

Selon les observateurs, le Pentagone a désormais du mal à dissimuler les défaillances des forces navales, un commandant des forces navales US a prétendu par exemple que le récent déploiement témoignait de la capacité de la marine US à entrer en mission dans n’importe quelle situation. Or les faits contredisent cette prétention. La marine américaine a indiqué que les travaux de réparation de l’USS Harry S. Truman était en cours et que «tous les efforts sont déployés pour le renvoyer en service de combat le plus rapidement possible».

« Comme l’ont indiqué à l’USNI News d’anciens militaires de l’US Navy, le fait qu’un groupe de frappe de porte-avions soit envoyé en mission sans porte-avions est sans précédent », relèvent ces observateurs qui ajoutent :«  Le porte-avions est un symbole de puissance au même titre que l'est la domestication de l'arme atomique. Cette arme de combat flottant reste un outil de dissuasion conventionnel avéré, puisque contribue au pouvoir de menacer quiconque d'intervenir militairement même sans résolution de l'ONU ou d'accords immédiats avec des alliés permettant l'établissement d'une base.

Or le fait que l'Amérique refuse d'envoyer désormais ses portes-avions dans le golfe Persique en dit long sur l'état des rapports de forces nouveaux qui se dessinent. La guerre avec l'Iran n'est pas facile à mener, font remarquer ces analystes. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV