Le porte-parole des forces armées yéménites a déclaré ce lundi 16 septembre que les drones utilisés lors des récentes frappes d’Ansarallah étaient dotés de nouveaux engins et que le pays était prêt pour une nouvelle attaque contre les installations saoudiennes, appelant ainsi les sociétés étrangères et leurs employés à quitter au plus tôt leurs lieux de travail dans le royaume afin d'être en sécurité.
Cité par la chaîne d’information Al-Masirah, le porte-parole des forces armées yéménites, le général de brigade Yaya Saree a déclaré ce lundi 16 septembre que les forces yéménites utilisaient des moteurs ordinaires et à propulsion dans leurs drones déployés lors des frappes contre les installations pétrolières saoudiennes d'Abqaiq et de Khurais.
Il a ensuite averti qu'une autre attaque pourrait bientôt être lancée sur des installations saoudiennes et a exhorté les sociétés et opérateurs étrangers travaillant dans les secteurs de l'énergie, de l'électricité et d’autres, à quitter immédiatement les sites pour ne pas être blessés lors des attaques.
Le commandant yéménite s'est ensuite adressé aux responsables saoudiens pour leur signaler que l'armée yéménite était capable de frapper n'importe quelle cible en Arabie saoudite à tout moment.
Se référant aux images publiées par l’administration américaine, la chaîne de télévision américaine Fox News a, par ailleurs, rapporté que les frappes de drones yéménites sur les installations pétrolières saoudiennes étaient menées avec grande précision, les autorités américaines confirmant que les images satellites montraient que 19 sites des deux raffineries avaient été dévastés.
Un responsable de l’armée yéménite a de même mis en garde lors d’une interview avec la chaîne Al-Mayadeen que la prise pour cible des puits de pétrole au fin fond du sol saoudien avait également un message fort pour les Émirats arabes unis.
Le responsable yéménite précise que les compagnies pétrolières et non pétrolières émiraties font partie des futures cibles des attaques menées par des combattants d’Ansrallah, appelant Abou Dhabi à se retirer officiellement du Yémen et à arrêter ses crimes contre le peuple yéménite.
Les attaques d’envergures menées par les combattants d’Ansarallah contre les installations pétrolières du géant saoudien Aramco ont engendré une vague de panique parmi les actionnaires qui sont maintenant sceptiques quant aux investissements dans 5 % des actions d’Aramco sur les marchés mondiaux. Ils soumettent tout achat des actions d’Aramco sous réserve de stabilité en Arabie saoudite. Une stabilité dont l’Arabie ne verra pas la couleur à moins qu’elle mette fin à la guerre dévastatrice contre le Yémen.
Le plan ambitieux du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, visant à vendre 5 % des actions d’Aramco sur les marchés mondiaux dans le cadre de son plan de transformation économique et social intitulé « Vision 2030 » est maintenant vivement menacé. Ben Salmane qui avait en grande partie compté sur les investissements étrangers dans une partie de la compagnie pétrolière Aramco se rend désormais compte du défi que représente l’insécurité accrue sur le sol saoudien.
La poursuite des attentats échouera non seulement les efforts inlassables de ben Salmane visant à attirer les investitures internationales à Aramco, mais exposera aussi le royaume wahhabite à des problèmes économiques. Car cet échec qui coïncide avec la baisse du cours du pétrole par rapport aux années précédentes pourrait entraîner un déficit en Arabie saoudite.