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Quand Tel-Aviv s'ébat désespérément pour se tirer du pétrin !

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un drapeau du Hezbollah flotte dans la plaine de Khiyam du côté libanais de la frontière avec Israël le 2 septembre 2019. ©AFP

Alors que les sources proches de la Résistance promettent un second acte de la riposte, un second acte bien plus cinglant que le premier (1er septembre) pour faire comprendre à Israël que l'équation de force établie en 2006 est irréversible, le régime israélien qui vit au rythme des déclarations de Nasrallah, envisage un plan B pour amortir la pression des colons d'une part et passer à l'étape supérieur de l'autre. 

Le porte-parole de l’armée israélienne, Jonathan Conricus, affirme que « le Hezbollah dispose de 130.000 missiles et roquettes », ce qui n'est pas nouveaux mais cette accusation est cette fois combinée à une nouveauté : "Le Hezbollah cherche à convertir ses roquettes non intelligentes en missiles de très haute précision". Cette remarque suppose d'ores et déjà un fait : l'existence d'une usine de fabrication de missiles capable de faire ce genre de conversion. 

Cité par le journal libanais L’Orient le Jour, un rapport israélien dit même que Tel-Aviv aurait à sa disposition des informations selon lesquelles le Hezbollah "tente de convertir ses roquettes non intelligentes en missiles de haute précision. Ce supposé plan a fait l'objet d'une conférence téléphonique tenue par le porte-parole de l’armée israélienne, Jonathan Conricus qui ne cesse de souligner le nombre exact des missiles "hezbollahi" ( 130 000), fait qui, tout raison garder, devrait effectivement figurer en temps de guerre au nombre des "données classifiées". 

« Cette quantité est en soi une menace. Ces roquettes ne sont pas précises, mais si [le Hezbollah] est capable de produire un arsenal de missiles téléguidés [...] la situation serait différente et beaucoup plus dangereuse, car ces missiles pourraient causer d’énormes pertes humaines et matérielles en Israël », souligne le porte-parole qui va encore plus loin en annonçant avoir repéré "un site de fabrication de missiles du Hezbollah libanais". En effet, "l’armée israélienne révèle une installation appartenant au Hezbollah, située près de Nabi Chit dans la vallée de la Bekaa au Liban", site qui serait conçu pour "fabriquer et transformer des missiles à guidage de précision", déclare l’armée sioniste dans son communiqué. « Cette installation a été créée il y a quelques années par l’Iran et le Hezbollah dans le but de fabriquer des armes », ajoute toujours le texte. Et puis cerise sur le gâteau, l'armée israélienne fait publier des photos satellites du site en question, déclarant que les activités visant à faciliter la fabrication de ces missiles avancés avaient été identifiées récemment, "y compris la mise en place d’une ligne de montage dédiée pour les armes de précision et le transfert d’équipements sensibles".

On y arrive, le régime israélien justifie ainsi auprès des milliers d'électeurs qui vivent des moments interminables d'angoisse depuis le 25 août date à laquelle Tel-Aviv a commis l'erreur monumentale de tuer deux combattants du Hezbollah au sud de Damas puis d'envoyer ses drones à l'assaut de Zahia, toute opération anti-Hezbollah à venir, y compris les frappes aériennes contre la localité en question. Le communiqué de l'armée sioniste ne se garde même pas de prétendre d'avoir des informations sur la portée de ces missiles de haute précision : "Ce site contient des machines destinées à fabriquer des moteurs et des ogives de missiles dotés d’une précision de moins de 10 mètres". 

Mis à part le fait que le tir de triple missile Kornet du Hezbollah le 1er septembre en plein Galilée contre un véhicule blindé Wolf d’Israël constitue une méga défaite du Renseignement israélien qui devrait faire tout colon de l'authenticité des renseignements fournis à l'appui de bizarres et obscures images satellitaires, il y a un autre paradoxe. Est-il normal que ce genre de donnée classifiée soit médiatisée en temps de guerre? N'y-a-t il pas une tentative destinée à apaiser les craintes des colons mais aussi des centaines de militaires sionistes que la hiérarchie militaire avait du mal le 1er septembre à garder dans des casernes? 

Dans cette vaste campagne de désinformation que le régime israélien a lancée pour tenter de limiter la casse et que la presse sioniste découvre et dénonce par bribe, on a vu le pire : accuser le Hezbollah d'avoir fabriqué les images des blessés que pourtant les colons voyaient le 1er septembre de leurs propres yeux être évacués vers les hôpitaux de Haïfa. Le secrétaire général du Hezbollah, largement mieux écouté que Netanyahu dans les territoires occupés, a pour le reste mis les points sur i : "L'usine de fabrication de missile libanaise n'existe pas pour le moment" mais de missiles de précision, il y en a et même beaucoup. Et si un jour elle venait à être construite, cette usine, Nasrallah sera la première personne à en informer les israéliens. Quant au justificatif à chercher pour mener d'éventuelles frappes aériennes contre les ports ou l'aéroport du Liban, Tel-Aviv a tout intérêt à en rester là sinon la riposte balistique du Hezbollah qui visera la profondeur stratégique de l'entité sioniste pourrait bien s'étendre au ciel, visant l'armée de l'air sioniste.  

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV